BlackBerry livre des résultats médiocres et boit la tasse
BlackBerry : crise sur la production de mûres
On dit souvent qu’il serait dommage de perdre un acteur important de la mobilité. Mais on oublie de dire qu’il est tout aussi frustrant de voir une boîte qui se bouge un peu le derrière ne pas récolter les fruits de son dur labeur. Vendredi 28 mars, BlackBerry a donc annoncé des résultats assez désastreux et, même si on aimerait croire que la firme a encore de beaux devant elle, on est en droit de s’interroger sur sa capacité à redresser la barre.
5.9 milliards de dollars, c’est le montant des pertes enregistrées durant l’exercice 2014, soit 4.28 milliards d’euros. Cela représente une baisse de 939% de son résultat en une année. Ces pertes s’expliquent notamment par une dépréciation de l’actif de la société mais aussi par un stock très important de téléphones invendus. Le manque à gagner du Z10 représente ainsi une perte sèche de près d’un milliard de dollars. BlackBerry annonce avoir commercialisé 3.40 millions de smartphones mais, sur ceux-ci seuls 1.1 millions sont des nouveaux modèles (Z10 ou Q10). Tous les autres fonctionnaient sous BlackBerry OS 7.
Les efforts du PDG John Chen pour redresser la barre se traduisent de différentes manières. Tout d’abord, ce sont 4.500 suppressions de postes qui ont été consenties. Ensuite, la société canadienne a décidé de privilégier les services aux entreprises par rapport à son activité de fabricants de smartphones. Si elle n’abandonne évidemment pas cette partie, BlackBerry offre toute une gamme de services aux sociétés via des logiciels permettant la gestion d’un parc étendu de smartphones tournant aussi bien sous BBOS que Android ou iOS. Sont disponibles également des services de type serveurs permettant de bénéficier d’une infrastructure sécurisé pour le travail et la messagerie en mobilité. C’est ainsi que cette partie prestations de services a déjà représenté 56% du chiffre d’affaire annuel de BlackBerry. Il y a de fortes chances que ce ratio sera amené à augmenter encore à l’avenir.
Rappelons également que la société canadienne a lancé son application BlackBerry Messenger aux systèmes d’exploitation tiers iOS et Android et qu’une version Windows Phone devrait voir le jour très prochainement. Enfin, certains responsables se sont exprimé sur la possible arrivée de ce même service sur les OS desktop tels que Windows et OS X. Espérons que la réputation de BlackBerry et les recadrage de ses activités lui permettront de garder la tête hors de l’eau. Les prévisions font état d’une prévision bénéficiaire des résultats de l’entreprise pour l’exercice fiscal 2015. A voir si ces prévisions seront respectées.