[gamescom 2014] L’Ombre du Mordor. 30 minutes dans la peau de Talion

Alors que le jeu vient de sortir et que les bonnes notes commencent à tomber, je me suis demandé s’il était judicieux de parler du nouveau jeu prenant place dans l’univers de Tolkien. Mais comme j’ai pu jouer une bonne demi heure à ce titre, cher lecteur fidèle de TAG, voici mon avis sur l’Ombre du Mordor après y avoir joué 30 minutes.

Pour replacer les événements, ce jeu est une totale invention de Monolith. Cela a permis au studio de créer une toute nouvelle histoire, de faire ce qu’il voulait. On retrouve donc Talion, un gardien gondorien, en quête de vengeance. Il cherche à vaincre le Seigneur des Ténèbres qui l’a maudit et massacré sa famille.

L’action prend place entre les histoires du Hobbit et de la Communauté de l’Anneau. On est, à peu près, 80 ans avant l’épopée de Frodon. Talion a la possibilité de parcourir le monde sans limitation comme dans tout TPS Open World classique comme Assassin’s Creed ou la série Batman Arkham – ces deux sagas reviendront très souvent comme référence, vous verrez pourquoi.

Avant de pouvoir toucher à une manette, j’ai pu assister à une petite présentation permettant de dévoiler certaines features intéressantes. La première fait immédiatement penser à la vision de l’aigle des jeux d’Ubisoft. En appuyant sur un bouton, la vue se change afin de mettre en évidence certains éléments du décor. Ainsi ennemis, alliés, indices, secrets, etc. se voient colorés afin de les distinguer. Perso même si ça me fait penser à Assassin’s Creed, la vraie ressemblance que je vois tend plutôt vers Prey. En effet ce mode passe Talion dans un autre monde – si j’ai bien compris – et a la possibilité de parler avec des morts mais aussi de différencier les ennemis des alliés et d’activer certains pouvoirs puissants.

La deuxième feature est celle que je retiens particulièrement et vous en entendrez parler dans les jours qui viennent. Le système Némésis est tout simplement génial. Pour le peu que j’ai pu voir, c’est l’un des systèmes les plus ingénieux de ces dernières années. Monolith a tout simplement implémenté un concept tout bête et classique : dans une armée, quand un commandant tombe au combat, il est remplacé. C’est ce qu’il se passe dans l’Ombre du Mordor ! Le système Némésis remplace les chefs, les boss, les gardes du corps dès que l’un d’entre eux meurt.

Concrètement, le jeu crée un certain nombre d’ennemis avec des caractéristiques différentes. Certains auront peur du feu, certains ne se montreront que si ses troupes se font massacrer, etc. Cela permet d’éviter une certaine répétitivité inhérente à ce type de jeu. Ensuite dès qu’un chef de guerre – les plus hauts dans la hiérarchie, juste avant le grand boss – est abattu, vous contrôlerez sa zone. Si jamais c’est vous qui vous faites tuer – vous ne mourrez pas vraiment car votre quête est de récupérer votre mortalité – votre bourreau gagnera en expérience (il sera plus fort et vous connaitra mieux) et il sera plus compliqué de le battre. Si jamais vous tuez le garde du corps d’un chef de guerre, il sera remplacé par un autre capitaine et ainsi de suite.

Et je dois dire que ça marche plutôt bien ! Trop bien même. Au début j’ai voulu m’attaquer à un gros chef de guerre – on choisit quel Némésis on souhaite descendre dans une interface très bien foutue – afin de lui montrer c’est qui le patron. Je ne sais pas pourquoi mais j’avais l’impression que les Némésis voulaient vraiment ma peau. Le premier essai fut synonyme de branlée. Je m’étais pourtant bien infiltré dans la base ennemie à l’aide de la panoplie énorme de mouvements à ma portée (escalade, petit système d’infiltration, etc.) mais un orque me remarqua. S’enchaina un long combat tout en empêchant les monstres de sonner l’ala…..aaarme. Ah merde.  Punition.

Respawn dans l’une des nombreuses tours. On va choisir un capitaine plutôt. Le mec en-dessous de lui l’aime pas trop. Je pourrais foutre le bordel pour qu’ils se mettent sur la tronche. C’est bien d’avoir les mains propres parfois. Bon faut faire un petit truc avant. Ok encore une baston. Bim esquive, contre-esquive, coup de tête, manchette, balayette. Put*** j’y arrive pas !!!!! La sympathique et jolie dame qui m’accompagne commence un peu à me vanner, gentiment – une personne était toujours avec nous lors du hands-on. Je lui demande donc comment fonctionnent les combats, comment faire les finish moves. Ok donc c’est pas du tout comme AC ou Batman, faut faire un combo de touches …

Bon après 3 échecs retentissants, il me reste 5 minutes mais je connais toutes les touches ! J’utilise mes pouvoirs pour attaquer un énorme ogre et l’utiliser comme moyen de locomotion. Arrivé sur place, je m’attaque à un petit caïd, en mode wesh-wesh-je-suis-un-bonhomme, qui venait d’arriver dans le système Némésis. Je l’ai défoncé lui et ses potes. Mise à jour des Némésis, il est remplacé par un petit teigneux et ceux que j’avais tenté de tuer plus tôt sont devenus de gros bourrins et se sont préparés à mon retour. Je ne suis pas dans la merde …

Un peu frustrant au début car je ne maitrisait pas tous les aspects du système de combat – qui pompe de bonnes idées partout – il faut dire qu’une fois maitrisé, c’est que du bonheur. Le système Némésis est très kiffant, toutes les parties devraient être différentes, et la tâche semble relevée afin de tous les faire tomber afin d’atteindre the last true boss. Par contre je ne sais pas ce que vaut Le Seigneur des Anneaux: l’Ombre du Mordor sur la durée, ni si son histoire tient la route, la seule chose que je peux dire c’est que manette en mains c’est très fun et qu’on reviendra vous en parler si on met la main sur ce titre.