Man Of Steel, la review (spoilers)

Voici la review du Man Of Steel de Zack Snyder. Attention, certains éléments de l’intrigue y sont révélés, passez votre chemin si vous ne voulez pas être spoilés !

Man Of Steel, un énorme film !

C’est un euphémisme d’affirmer que Man Of Steel était sûrement un des films les plus attendus de l’année 2013. Les critiques ayant vu le long-métrage, sont pour la plupart dithyrambiques: Man Of Steel tient toutes ses promesses. Avec un collègue nous sommes donc allés ce Mercredi 19 Juin 2013, jour de la sortie officielle de ce reboot de Superman, voir ce qu’il en était.

Une ambiance incroyable

Parlons tout d’abord de l’atmosphère de cette oeuvre cinématographique. Les images sont magnifiques, envoûtantes parfois comme certains plans sur le jeune Kal-El en contre champ dans le jardin des Kent, ou encore l’explosion de la planète Krypton, qui est sûrement, paradoxalement, une des plus belles choses qu’il m’ait été donné de voir au cinéma depuis un moment.

Mais ne vous y trompez pas, Man Of Steel n’est pas un film philosophique et posé, avec des remises en question permanentes de la part du personnage de Superman, mais bel et bien un film d’action. Il est vrai que Nolan étant producteur du film, on aurait pu croire à une mise en abîme du héros, mais ce n’est pas entièrement le cas. La combinaison Snyder Réalisateur – Nolan Producteur donne plutôt dans le grand spectacle.

Différents thèmes abordés

Zack Snyder apporte sa touche graphique au long métrage. Les images sont donc belles, les effets spéciaux incroyables (il faut voir les scènes de Terraforming qui sont tout bonnement impressionnantes), les plans magnifiques.

Nolan apporte tout de même quelques touches philosophiques en mettant en avant la principale ligne conductrice du film: quel est le rôle Kal-El pour les terriens ? On retrouve cette question assez souvent dans Man Of Steel, le thème de la religion étant abordé de façon assez explicite, le héros étant considéré comme un messie. En effet, au début du film, Jor-El, le père de Kal-El, affirme que son fils « sera un Dieu pour eux » (les êtres humains). Il y a aussi la mise en avant des pouvoirs « divins » de Superman, l’accomplissement de « miracles » de sa part (malgré le fait que ses parents veulent absolument cacher ses pouvoirs aux yeux du monde). On peut aussi noter un fait « amusant » qui est que Kal-El décide de se livrer au Général Zod pour sauver l’espèce humaine à ses 33 ans, âge qu’avait le Christ lors de sa crucifixion.

On peut également relever le thème des castes abordé de façon sous entendue dans le film, avec le général Zod qui favorise la mise en place de critère « raciaux » avec l’avènement d’une race « supérieure », les enfants sur Krypton ne naissant pas de manière naturelle (mise à part Kal-El), mais élevés dans des couveuses à la Matrix, avec des fonctions prédestinées. Par exemple, Zod a été conditionné pour être un soldat destiné à protéger Krypton, et à tout faire pour que son peuple puisse repeupler à nouveau.

J’espère que je ne vous ai pas perdu pendant ces quelques lignes d’histoire-géo, ne vous inquiétez pas, on va continuer sur des aspects plus « techniques » pour finir sur le climat du film, en l’occurrence, la musique. Composée par le grand Hans Zimmer (Pirates des Caraïbes, The Dark Night Rises, Le Roi Lion…), celle-ci accompagne à merveille les moments épiques du film. L’instrumentation est superbe, le son  parfait, et les thèmes principaux vont vous faire lever les poils !

Un bon scénario

Quand je vous ai dit film d’action, vous vous êtes demandés si le scénario valait la peine. Et bien, de ce côté là aussi, c’est une réussite.

Par contre, je vais commencer par énumérer les quelques incohérences qui m’ont sauté aux yeux, comme par exemple le fait que Jonathan Kent, après avoir sauvé son chien, ne bouge pas de sa voiture, alors qu’il a 1000 fois le temps de se barrer en courant avant que la tornade ne l’emporte, ou encore Kal-El qui découvre son costume et l’enfile la scène d’après sans qu’aucune explication ne soit donnée sur l’origine de cet accoutrement… On peut aussi citer cette scène WTF, à la station polaire, en pleine nuit, où l’on voit Lois Lane suivre en douce notre héros, et escalader sans aucun problème la paroi gelée qui mène au vaisseau prisonnier de la glace.

Passées ces quelques incohérences, assez drôles en soi, le scénario est tout de même de bonne facture. On retrouve les bases de l’histoire de l’arrivée de Superman sur Terre: Krypton sur le point d’exploser, les parents de Kal-El qui expédient leur fils dans une capsule en direction de la Planète Bleue et l’adoption de celui-ci par Jonathan et Martha Kent, 2 habitants d’une petite ville d’une Kansas. 

Le film ne s’étend pas forcément très longtemps sur l’enfance de Kal-El, ne mettant en scène que quelques sauvetages de sa part, essayant de cacher ses pouvoirs aux autres personnes. Ces moments sont retracés via de nombreux flashs-back, toujours très bien placés dans le film. Il y avait pourtant une crainte dûe au fait que Man Of Steel ne soit trop brouillon niveau scénario à cause de ces multiples retours en arrière.

Le film se penche plus sur la vie actuelle de notre héros, de la découverte de ses origines, de son destin pour la Terre.

Le rôle des « bad guys » de l’histoire, dirigés par le Général Zod, est aussi très bien expliqué. Cela faisait longtemps que l’on avait pas vu un méchant de cette facture, avec une histoire et des convictions propres, ayant un but défini par le fait d’être né avec une fonction à respecter: protéger Krypton et ses habitants. Tout ceci est très bien mis en scène dans le film et fait que l’histoire soit tout de même assez « crédible » scénaristiquement parlant.

Des acteurs « Supers »

On peut tout de suite se mettre d’accord, Henry Cavill a les épaules pour porter le costume de ce Man Of Steel. A la fois très sobre et très présent à l’écran, il impose sa présence de part son jeu tout en finesse et, il faut le dire, une plastique impeccable (oui, vous allez me dire, on va pas prendre un petit gros ou un grand maigre pour jouer le rôle de Superman…). L’acteur a très bien réussi à cerner les émotions du personnage, à la fois torturé par son destin, et flegmatique face à l’ennemi. L’acteur a aussi réussi à saisir le dilemne que doit subir Superman lors de la scène à la toute fin de la bataille contre Zod, lorsqu’il doit choisir entre sauver quelques humains ou tuer le militaire de la Krypton.

L’autre acteur principal, Michael Shannon, interprétant le rôle de Zod, est tout aussi bon et indispensable à ce long métrage. Comme indiqué quelques lignes plus haut, j’ai eu plaisir à trouver un méchant digne de ce nom, ne se battant pas que pour détruire la race humaine (parce que c’est un méchant et pis c’est tout !), mais voulant à tout prix recréer une nouvelle Krypton et remettre en place un ordre hiérarchique avec la remise en marche de la Génèse (et hop, une nouvelle référence biblique au passage). Shannon est donc parfait dans le rôle de ce militaire avec un idéal propre, jouant à merveille ce personnage violent et patriote. Justement, il arrive bien à retranscrire ce côté patriotique dans ces moments de grande détresse, par exemple, avant de se faire envoyer dans la Phantom Zone. Petit bémol, le côté bouc parti communiste – Robert Hue aurait pu être évité, même si c’était pour nous faire comprendre que le personnage de Zod avait vieilli…

On retrouve une Amy Adams en Loïs Lane, très à l’aise dans son rôle de journaliste intrépide, et représentant une sorte de contre pouvoir face à l’armée. Son personnage a l’air en constante opposition face à la gent masculine (comme expliqué ci-avant, les militaires, mais aussi son rédac’ chef, l’excellent Laurence Fishburne), excepté Kal-El dont elle tombe rapidement sous le charme !

On peut encore nommer le toujours énorme Russell Crowe, dans le rôle de Jor-El, qui magnétise l’écran à chacune de ses apparitions, représentant une certaine « force tranquille » (coucou tonton !), le trop rare Kevin Costner en Jonathan Kent, abreuvant son fils adoptif de conseils paternels et représentant une sorte de caution morale dans le film.

Et la suite ?

Pour l’instant, je ne sais pas si le film aura une suite, mais cela semblerait bizarre, celui-ci distillant quelques allusions au personnage de Lex Luthor (camions citernes…) qui pourrait donc peut-être apparaître dans un hypothétique Man Of Steel 2 (cela fait beaucoup de suppositions, je sais).

On peut aussi espérer une suite, tant la qualité de ce Man Of Steel n’est plus à démontrer. Lyrique, épique, impressionnant visuellement, avec enfin un acteur à la hauteur du costume du héros depuis Christopher Reeve (et aller, on est fou, on peut parler de Dean Cain, dans l’excellente série télévisée Superman), il serait bête de ne pas profiter d’une foule de geeks déjà en proie à des tremblements et convulsions dans l’attente d’une suite !

En définitive, ce Man Of Steel est un superbe film. Que vous soyez un fan de Superman de la 1ère heure ou un simple amateur de films de super héros, courez dans votre cinéma le plus proche afin de profiter de cette oeuvre majeure dans la filmographie de Snyder, un reboot qui fait du bien et qui occulte totalement le désastre qu’était Superman Returns… 

A noter la forte présence de devices Windows Phone dans le film, pour le placement de marque, qui démontre que Zack Snyder sait vivre avec son temps (troll inside) !

Fiche Allociné de Man Of Steel: Allociné