La nouvelle série de Netflix qu’on attendait par J. Michael Straczynski avec l’aide de Lana et Andy Wachowski.

Huit personnes dans le monde, connectées mentalement pour former une entité, un esprit global. Sense8 vous enseigne l’amour, la tolérance et cultive la différence. Digne d’un trip sous acide en plein Mai 68, à l’image de cette connexion du groupe, le projet met parfaitement en image la conscience collective (grâce au Psycelium une sorte de système nerveux psychique qui connecte les sensitifs).

La première projection de la série se fait avec une freebase de DMT, (Ndlr : reportage sur Netflix la molécule de l’esprit) histoire de justifier le scénario un peu fou qui repousse les limites de la compréhension humaine en combinant huit histoires de personnes éparpillées dans le monde, toutes connectées par un lien psychique. Au début, chaque personnage pense être fou, avant de comprendre ce que le trailer nous explique. Pas facile à mettre en place, les Wachowski savent entremêler les histoires (Cloud Atlas), ça prend du temps pour vraiment démarrer, l’avantage c’est que la photographie est impeccable avec des décors et des visuels propres à chaque personnage. Dans ce concept, il est possible de créer une combinaison sans fin d’histoires qui se télescopent.

Il n’est pas facile de comprendre les scènes de projection jusqu’à cette phrase : « c’est un peu comme une visioconférence sans portable », ajoutez les 5 sens et on est bon. Enfin on est bon… partiellement, vu qu’un sensitif peut du coup être à Nairobi, se retrouvant dans une impasse, celui de Seoul viendra l’assister pour un combat au corps à corps version Van Damme. La scène sera tournée à Seoul et à Nairobi, il faut l’avouer cela force au respect, le travail fourni par les acteurs et l’équipe du montage final est titanesque. Déduction faite, au sein d’un cercle de sensitifs, chacun peu prendre la place de l’autre. Je vous propose de faire un tour de nos huit héros : Capheus est un noir Africain chauffeur de bus à Nairobi, Will est un policier de Chicago, Riley charmante islandaise est DJ à Londres, Lito est acteur à Mexico qui secrètement est gay, Sun est une femme d’affaires à Seoul experte en arts martiaux, Wolfgang est voyou de Berlin, Nomi est un transsexuel blogueuse et activiste à San Francisco et Kala future mariée indienne qui est pharmacienne à Mumbai. Même si cette série se veut libre niveau sexualité, on n’en parle pas moins d’amour. Grande leçon donnée par le couple d’homos mexicains : « L’amour ce n’est pas un truc qu’on peut régler ou remonter comme une montre, l’amour c’est comme l’art … l’amour et l’art peuvent toujours être libre ». Rassurez-vous, on ne tombe pas dans le cliché gay and lesbian family. Si vous cherchez de la fraîcheur avec des sujets engagés, Sense8 sera la série du mois. Note 4,5/5