[gamescom 2016] Preview de Kingdom Come: Deliverance
Après l’avoir vu l’année dernière, Nicolas en faisant une chouette critique disant qu’il s’agissait d’un jeu à fort potentiel à surveiller. Son récent report pouvait présager le pire car si tout s’était bien passé, nous serions plutôt en train d’écrire un test au lieu de vous raconter ce que l’on a vu durant la gamescom. Rassurez-vous, le jeu semble toujours aussi bon.
Kingdom Come: Deliverance est un jeu de rôle médiéval dans un environnement proche de la réalité. Point de boules de feu chez les Tchèques de Warhorse, ici on se combat à l’épée comme en 1403. Les mouvements et les dégâts sont fidèlement restitués à tel point que tous les détails qui vous entourent sont importants. Il sera par exemple difficile de se battre dans une bâtisse car nos armes blanches peuvent heurter des murs (point culture : en plus de gagner de la place, l’escalier en colimaçon a été créé pour cela car impossibilité de manier son arme). Les rixes se résument à la recherche des points faibles de l’ennemi et des morceaux de chair non protégées par du métal. Votre combattant peut alors prendre l’une des six positions possibles pour se défendre et attaquer selon un système en étoile (épée en haut, à droite, à gauche, en bas à droite, en bas à gauche ou en plein centre), l’étoile étant matérialisée à l’écran. Du côté des armes, on peut noter deux nouveautés avec une dague parfaite pour l’infiltration et d’une lance pour garder les ennemis à distance. Ce n’est pas une arme à proprement parler mais le studio a aussi incorporé un système de combat à mains nues où les paumes sont utilisées comme dans le temps.
La démo présentée permettait de découvrir le système de combat, les armes mais aussi la dimension ouverte de Kingdom Come. Le monde qui vous sera offert sera totalement disponible et libre à vous de réaliser les missions comme vous le souhaitez. L’objectif de la présentation était de découvrir certains secrets d’un camp militaire adverse et le jeu vous laisse vous débrouiller avec ça. Cela m’a rappeler Hitman et son caractère totalement ouvert. C’est pareil ici, vous pouvez choisir la voie du sang ou celle de la discrétion. Les développeurs ont choisi la seconde. Première étape, s’infiltrer dans le camp car vous vous en doutez, on ne pourra pas s’approcher facilement, l’IA possédant une analyse comportementale (comment agissent les gens, ce qu’ils portent comme habits, s’il manque un garde à son poste, etc.) Un chevalier isolé passe pas loin de nous et se voit transpercer sans un bruit (on peut très bien l’assommer mais c’est prendre le risque qu’il se réveille et sonne l’alarme). Le joueur prend alors son armure et se rend vers l’entrée. Ici un garde baragouine quelque chose dans une langue étrangère et manque de pot on n’a rien compris. Comme tout RPG qui se respecte, vos réponses sont soumises à un pourcentage de réussite et cela est très important surtout quand on tente des choses risquées comme répondre dans la langue de notre interlocuteur sans savoir si cela a un rapport avec la choucroute.
Bien entendu cela a fonctionné pour les besoins de la démo, on nous laisse passer. Le camp se trouve alors être séparé en deux avec des communautés alliées mais qui ne peuvent pas se blairer. Une fois les informations prises, on peut très bien retourner au près des siens pour préparer une attaque ultérieure ou commencer à semer la zizanie. Les possibilités sont plutôt nombreuses car on peut mettre le feu, enflammer les caisses de flèches, voler des armures ou même empoisonner la nourriture. Si les premières options sont radicales mais risquées car tout le monde sera alarmé, la dernière permet de faire des dégâts sans trop se mettre en danger. La seule inconnue est que l’on a aucune idée du nombre de personnes qui vont manger. Le démonstrateur nous a montré la progression du camp dans le temps (on peut avancer à l’heure que l’on veut) et il a fallu attendre un peu avant de voir des soldats se rouler par terre. Le mal était fait, il était temps de partir et rassembler ses troupes pour le carnage.
Warhorse Studios veut vraiment pousser la simulation le plus loin possible avec des combats certes un peu lents mais tactiques et surtout une préparation minutieuse pour toutes les missions. Cette préparation ne se réalise pas que sur le terrain car votre personnage devra aussi gérer son équipement pour réussir au mieux ses objectifs. L’un des points importants est la constitution de son armure qui passe par plusieurs couches, six pour le corps et quatre pour les jambes. Une armure complète contiendra alors un habit simple puis une cotte de mailles et les pièces d’armure. Les combinaisons sont donc nombreuses mais vous pouvez très bien lâcher du lest et vous la jouer roublard en supprimant tous les éléments lourds et bruyants.
Kingdom Come: Deliverance est un pur RPG sans fioriture qui tente de nous emmener dans le quinzième siècle avec un jeu magnifique (le Cry Engine crache ses boyaux) et historique grâce à l’aide d’historiens. Le jeu sortira maintenant en 2017 sur PC et consoles de salon et il se pourrait que l’on tienne là le RPG médiéval ultime pouvant rivaliser avec Skyrim et The Witcher 3.
Si vous êtes curieux ou pressé, un accès à la bêta est disponible en précommandant le jeu sur le site officiel : https://www.kingdomcomerpg.com/fr. Nous sommes toujours à cheval sur la politique des précommandes donc attention, même si le jeu semble vraiment être excellent, nous vous conseillons toujours d’attendre car nous n’avons toujours pas pu jouer nous-mêmes.
Voici une autre vidéo commentée qui contient ce que l’on a pu voir durant cette gamescom.
