gamescom 2017 – On a enfin pu jouer à Outreach
« Commandant Thomas Cicognani, carnet de bord numéro 4. Mon dernier voyage chez Good Shepherd, anciennement Gambitious d’après mes archives, ne s’est pas passé comme prévu. On m’a enfilé une combinaison spatiale et envoyé dans une station orbitale dont on n’a plus de nouvelle depuis quelque temps. L’opération Outreach venait de commencer à mon insu.
« Me réveillant à bord d’un Soyouz avec un fort accent russe, mes supérieurs restés sur Terre me demandent de rechercher l’équipage porté disparu. Pour ma première fois en impesanteur, les sensations me perturbent mais ma combinaison a des rétrofusées pour m’orienter au mieux dans ce semblant de Mir. Après avoir ouvert certaines écoutilles, je me rends compte que la plupart des salles sont en bordel et qu’il n’y a personne. Je prends des photos pour les envoyer au centre de contrôle, peut-être trouveront-ils des indices. Je me déplace vers la dernière pièce accessible. Malheureusement la poignée me reste dans la main et cette ultime porte ne veut pas s’ouvrir. Le commandement me conseille de retourner au niveau du Soyouz et de sortir par le sas pour réaliser une sortie extravéhiculaire.
« Ici ma super combinaison ne pourra pas me sauver bien longtemps si je ne m’accroche pas aux mains courantes, de grandes barres jaunes. Interdit de me louper lors d’une poussée car je pourrais rebondir sur la carcasse de la station, ou simplement louper une attache et serait la fin d’une belle aventure. Après avoir pas mal galéré, j’atteignais enfin mon but. Cela arriva trop rapidement car dès l’approche du sas recherché, je me réveillai en sueur, tout cela n’était qu’un rêve et presque trente minutes étaient passées à une vitesse folle. »
Un beau et stressant rêve. Après une demi-heure de jeu et une présentation l’année dernière, Outreach se montre petit à petit et devient de plus en plus attirant. Flying simulator – bah oui pas « walking » car on ne marche pas en l’absence de gravité – scénarisé à fond, le jeu de Pixel Spill est exactement le résultat de ce qui nous avait été promis. On retrouve un jeu vidéo ambiance guerre froide où l’Union Soviétique domine l’espace avec une station en péril. Ce thriller spatial est unique en son genre et confère une immersion indescriptible et folle à tel point qu’il m’est arrivé de me retrouver le souffle coupé à certains moments de mon passage en zéro-g. Je me serais cru dans mon scaphandre ou au mieux dans une simulation de voyage stellaire en réalité virtuelle. L’environnement semble tellement réel, c’est bien écrit et mystérieux, c’est un quasi sans faute de 30 minutes. Si je voulais critiquer une chose, ce serait que la phase extravéhiculaire n’est peut-être pas si précise que j’aurais souhaité car pointer une accroche au loin ne permet pas d’enclencher automatiquement un saut en toute sécurité. Toute erreur est sanctionnée et cela gâche un peu l’immersion en coupant le flot de l’aventure qui se retrouve haché en cas de loupé. C’est une petite brindille dans ce potentiel grand jeu, on ne lui en voudra pas. Nasdrovia.
Je vous propose pour finir une vidéo commentée d’une partie enregistrée lors de la gamescom (ce n’est pas ma partie mais une qui nous a été fournie).