Re-Animator 2 ! Si, si ! : Popo Le Vil’s choice #10
Re-Animator 2, Amour et piqures.
Amis de la série Z et du nawakesque, je vous souhaite la bienvenue ! Je vous retrouve avec plaisir aujourd’hui pour vous chroniquer la suite d’un film que les amateurs connaissent par cœur, je veux parler bien sûr de Re-Animator 2, (Bride of Re-Animator pour nous amis anglophones).
Ce film, réalisé en 1990 par Brian Yuzna, est la suite du chef-d’œuvre de Stuart Gordon, Re-Animator, sorti lui en 1985.
Le pitch :
Après leurs méfaits commis dans la ville d’Arkham, le docteur Herbert West et son complice, l’étudiant Dan Cain, se sont réfugiés en Amérique latine. De retour dans leur pays avec un nouveau sérum particulièrement perfectionné, ils se proposent de réanimer la fiancée de Dan Cain, dont il ne peut oublier la disparition, avec le corps d’une jeune femme sur le point de mourir. Le résultat n’est pas tout a fait celui qu’ils attendaient, surtout pour la fiancée…
Enfin le retour de la vraie série Z après quelques égarements coupables (mais que je ne regrette absolument pas !)
Ce que j’en ai pensé ?
Tout d’abord, sachez que j’avais adoré le 1er opus, et ma joie fut grande quand je vis Re-Animator 2 arriver, le 1er étant une de mes références des séries Z des années 80.
Le docteur West (le génial Jeffrey Combs) et Dan Cain ne se contentent donc plus de redonner la vie dans ce second opus, cette fois ils la recréent en assemblant des morceaux récupérés à la morgue. Sur un ton semblable au 1er film, le réalisateur Brian Kuzna (qui avait produit le 1er Re-Animator et réalisé Le Dentiste) réutilise la même recette, un mélange de gore et d’humour noir décapant qui avait fait le succès du 1er film.
Cependant, même si c’est sympa au début (l’impression de retrouver quelque chose de familier), très vite on se rend compte que Brian Yuzna n’est pas à la hauteur de Stuart Gordon. Le film devient bien plus bavard, moins brillant dans sa façon de critiquer la science. Il perd aussi quelque peu en érotisme, qui je trouve se marie très bien avec le gore ( que celui qui n’a jamais bavé devant la blonde qui va se faire égorger me jette la première pierre !).
Re-Animator 2 gagne toutefois en inventivité, les créatures du docteur West sont hallucinantes de folie. Jeffrey Combs est égal à lui-même, toujours aussi taré. Le réalisateur développe aussi un aspect des personnages intéressant : en faisant de Dan pour le docteur West ce que Mr Hyde est au docteur Jekyll. Les deux personnages semblent n’en faire qu’un, surtout quand West s’évertue à convaincre Dan que ses expériences représentent le Progrès Scientifique absolu.
Le final du film est quand à lui impressionnant et navrant à la fois. Autant le nombre et l’aspect des créatures est génial, autant la tête du docteur Ill (le méchant du 1) avec des ailes de chauve-souris est TOUT MOI-SI !Tout cela laisse un goût d’inachevé plutôt frustrant.
Ma conclusion ?
Yuzna signe un nouvel épisode inégal, sentant quelque peu le « réchauffé » mais toujours aussi sympa. Dommage donc pour ce Re-Animator 2 qui apporte quelques très bonnes idées et des passages bien gores, mais dont l’inaptitude chronique du réalisateur à proposer un ensemble qui tient un tant soit peu la route laisse un goût en arrière-bouche un peu amer. Un peu comme quand on finit les fonds de canette que les copains ont laissé avant de partir se coucher, et qu’on s’envoie celle qui a servi de cendrier.