Test jeu vidéo – EVE: Valkyrie – Warzone (PC)
Drôle d’ambiance dans le monde de la réalité virtuelle. Il y a quelques semaines, le studio islandais CCP mettait à jour son second titre majeur en supprimant son exclusivité VR. La version Warzone de EVE: Valkyrie est désormais jouable sur PlayStation 4 ou Steam même si vous n’avez pas de casque VR alors qu’auparavant ce périphérique était obligatoire. Autre soubresaut, il y a quelques jours CCP annonçait abandonner la réalité virtuelle pour mieux se concentrer sur les jeux classiques et le mobile. Si cet épisode malheureux causera certainement de nombreux licenciements, la bonne nouvelle est que nous pouvons dorénavant parler plus concrètement de EVE: Valkyrie – Warzone (EVW).
On retrouve donc exactement le contenu d’origine de Valkyrie, à savoir de la bataille spatiale à bord de vaisseaux. Cette nouvelle version contient quelques petits bonus non négligeables : le jeu est essentiellement basé pour une expérience multijoueur mais il y a quelques modes solitaires faisant office d’initiations. On a alors un vrai gros tutoriel allant jusqu’à vous apprendre comment contrôler tous les types de véhicule volants à la perfection. Une fois que vous pouvez tout piloter les doigts dans le nez, les modes Remémorations et Echos vous ouvrent leurs sas. Si honnêtement ils ne servent pas à grand-chose à part ajouter un certain background à ce jeu dans l’univers de EVE, ils servent principalement à encore mieux maîtriser les principes de vol du titre. Le premier mode peut faire penser à une aventure solo avec une campagne mais il n’en est rien car vous allez simplement enchaîner quatre missions non reliées entre elles avec des objectifs qui peuvent aller du simple tout droit (si si !) à des ennemis à abattre. Le mode Echo est encore plus bête car il vous demande de trouver des balises cachées dans des cartes. On a connu plus intéressant.
On se retourne donc rapidement vers le multijoueur afin de profiter pleinement du potentiel de EVW grâce à trois modes principaux qui sont Deathmatch en équipe, Porte-Vaisseaux et Extraction – respectivement un match où la première équipe à 30 points gagne ; une domination de trois zones à contrôler pour ensuite détruire le vaisseau-mère ennemi à la Star Wars ; et une sorte de capture de drapeau qu’il faut ramener à une base. Ce sont des modes plutôt habituels dans les jeux vidéo de ce genre mais cela fonctionne très bien dans EVE: Valkyrie. J’aurais aimé des modes plus atypiques mais maintenant que CCP a laissé tomber la réalité virtuelle, on devrait voir de grosses nouveautés dans les mois à venir comme celle prévue pour décembre prochain avec une nouvelle carte. Peu importe le nombre certes limités mais bons de modes, c’est plus le faible nombre de joueurs simultanés qui me fait peur. Les matchs ont parfois du mal à s’initialiser et des intelligences artificielles semblent compléter les parties : on a quasiment tout le temps des personnes sans rang multijoueur (dites-le-moi si je me trompe mais cela ne peut qu-être des IA). L’avantage de cela est que l’on n’attend jamais plus de deux minutes pour jouer mais cela manque de challenge lors des dogfights car jouer contre des humais est tout de suite plus jouissif.
C’est dommage car le pilotage et les combats sont les grosses réussites de ce titre. Même si je trouve le rythme un peu mou, surtout en mode Porte-Vaisseaux, on peut imaginer que la vitesse a été calibrée pour la VR : augmentez-la et on se retrouvera avec une belle compétition de vomito avec un casque sur la tête. On se contente alors de cette vitesse relativement basse pour réaliser des combats où l’on prend notre temps de bien viser et zigzaguer entre les météorites ou les bâtiments en orbite. Les différentes classes de combat apportent une dimension tactique supplémentaire comme la plupart des FPS actuels et il y en a pour tous les goûts : quatre vaisseaux équilibrés, quatre lourds et quatre de soutien avec chacun son propre armement, pouvoir spécial (réparation, bouclier) et pouvoir ultime (tir surchargé, super bouclier). Les manœuvres s’avèrent très intuitives et efficaces, on sent que CCP a bien travaillé sa partie VR pour rendre le pilotage simple d’accès ce qui résulte d’un jeu très maniable et agréable à condition de posséder une manette. Ne pensez pas y jouer au clavier-souris car même si c’est naturellement compatible, ce n’est pas le périphérique privilégié.
Justement en parlant de PC, mentionnons rapidement la technique de Warzone. Je vais commencer par le moins intéressant : le sound design. Celui-ci fait le strict minimum alors que CCP a fait péter le PEL pour se payer les services de Katee Sackhoff, la badass Starbuck de la géniale série Battlestar Galactica. Si je n’avais pas lu les communiqués de presse ou regardé la page Wikipedia, cela ne m’aurait jamais sauté au visage, preuve que la partie audio a été mise de côté… Visuellement ça ne tue pas la rétine et même si j’ai été obligé de lancer EVW en qualité minimale pour espérer une fluidité parfaite à 60 images par seconde, on remarque aisément que l’on ne tient pas là le jeu le plus beau de l’année mais on imagine qu’une fois encore cela est une limitation liée aux casques. Alors oui ce n’est pas un titre qui mettra des étoiles dans nos yeux par sa beauté mais on peut retenir le travail des Islandais sur les détails apportés dans les cartes, les machines de guerre et l’ambiance générale. Même si la suite s’avère plus lente, quel putain de kiffe de démarrer de la plateforme de tir, de ressentir la petite poussée d’adrénaline au moment du catapultage et de voir les tirs, les explosions et les traînées de réacteur au loin pour se donner envie de foncer dans le tas.
Fiche du jeu
Titre : EVE: Valkyrie – Warzone
Style : bataille spatiale
Développeur / éditeur : CCP Games (Islande)
Sortie : 26 septembre 2017
Plateformes : Windows et PlayStation 4. VR possible avec Oculus Rift, HTC Vive et PlayStation VR.
PEGI : 12 (langage)
Prix : 30€
Langues : textes en français disponible
Site officiel : https://www.evevalkyrie.com
Informations à jour au 31 octobre 2017
Let’s play de EVE: Valkyrie – Warzone
Notre avis final sur EVE: Valkyrie – Warzone
Si le jeu a gardé son menu et son esthétique de jeu de réalité virtuelle, CCP a réalisé un joli travail pour le rendre disponible au plus grand nombre. Cela est peut-être un aveu d’échec mais peu importe car EVE: Valkyrie – Warzone s’avère être un bon jeu. Pas extraordinaire non plus, il conviendra à celle et ceux qui cherchent un bon shooter arcade spatial et cela ne court pas les routes stellaires.
Les plus : les combats spatiaux / diversité des vaisseaux / cross-play Steam et PlayStation 4 / plus besoin de casque VR pour en profiter
Les moins : c’est un peu trop lent / interface dans les menus abominable / trop peu de joueurs en ligne / partie solo dispensable / pas assez de modes multijoueur / l’IA n’offre aucun challenge
[alert type=green]Bon[/alert]
[alert type=white ]Testé à partir d’une version commerciale sur PC. Le jeu nous a gentiment été envoyé gratuitement pour le tester mais a été fait durant ma convalescence… Temps de jeu d’environ 6 heures sur la partie multijoueur. Captures vidéo et d’images réalisées par moi-même.
PC de test équipé d’un processeur Intel i5-4590 @ 3.30GHz, d’une carte graphique MSI GTX770 Lightning GK104 et 16 Go de DDR3 : 60 FPS constant en qualité minimum[/alert]
Mise à jour 3 novembre : le jeu s’appelle Valkyrie et non « Walkyrie ». Je ne sais pas pourquoi je me suis trompé… Désolé !