Vengeance : la review
Vengeance : V pour Vendetta
« Une bande de raclures vous a laissé sur le carreau, mais l’heure de la revanche a sonné. Préparez-vous à la castagne, dénichez les ordures qui vous ont fait du tort et faites-leur subir votre terrible vengeance lors de séquences de combat à couper le souffle. Cependant, vous n’êtes pas le seul à vouloir éliminer ces pourritures. Les autres joueurs cherchent également à se venger. Assurez-vous donc d’être le premier à creuser les tombes de ces fumiers. »
Aujourd’hui on va parler Ameristrash, car oui ça faisait longtemps, du gros jeu, avec plein de figurines, des dés et des pains dans la gueule, car y a que ça de vrai !
En ce début d’année est arrivé dans les boutiques Vengeance, une grosse boite aux visuels qui ne sont pas sans rappeler la BD, le cinéma de Tarantino, ou la série Doggy Bags du Label 619. Le jeu porte bien son nom, car c’est bien de Vengeance dont il est question.
Le point matos.
Beaucoup, beaucoup, beaucoup de matos dans la boite, 18 dés spéciaux, une pelleté de tuiles, pas loin de 140 cartes, 12 dalles de repaire recto verso, des pions, des socles, des cubes … et 80 figurines très détaillées, vraiment belles et très typées. Donc du très bon matériel, pas grand chose à redire la dessus. Comme je le disais en intro, les illustrations sont très réussies, on est entre la BD et le cinéma de Tarantino, ce qui donne au jeu beaucoup de charme, et tout est signé par 2 illustrateurs : Axel Torvenius et Fabrizio Cali.
Comment ça se joue ?
Comme tout gros jeu qui se respecte, la mise est un poil longue, mais quand on s’y met à plusieurs, bah ça va plus vite, normal quoi.
On va passer au plus intéressant, la mécanique du jeu, on distingue 3 grande phases :
- Le préjudice : chaque joueur reçoit 9 cartes vengeance, ensuite il y a un tour de draft, jusqu’à ce que tout les joueurs aient 7 cartes en main. Les joueurs choisissent 3 cartes de leur main, ce sont les Boss qui vous malmènent. Chaque carte représente ce que vous infligent les boss, on est sur de l’arrachage de dents ou une simple raclée, une explosion de rotule … ces préjudices vous infligent des dégâts, du stress et des traumatismes.
- Le montage : cette phase vous permet de vous refaire une santé et de vous équiper pour la vengeance. On commence par un draft de dés, selon la valeur d’esprit des héros, le nombre de dés à lancer diffère, chaque joueur lance donc les dés et ensuite cette réserve de dés va tourner de joueur en joueur et chaque joueur prendra un dé, on tourne comme ceci jusqu’à ce que chaque joueur ait récupéré le nombre de dés qui correspond à sont esprit. Les dés permettent de se soigner, d’avoir des points d’amélioration, de la vitesse pour déterminer l’ordre du tour …. Après ça, chaque joueur a un deck personnel, et va donc choisir 3 cartes, les effets de ces cartes sont identiques au résultats des dés. Vous pourrez donc compléter le résultat d’une carte avec un de vos dés pour augmenter ce résultat. C’est donc pendant cette phase que l’on va pouvoir soigner ses blessures, acheter de nouvelles capacités, choper des pions reco qui permettent de repérer les Boss présent dans les repaires … il est possible durant cette phase de rejouer des cartes vengeance, pour se reprendre des coups, oui, mais il faut savoir que si un Gang vous a fait du tort plus d’une fois, les points de victoires seront plus nombreux.
- Le combat : cette phase se compose de 2 parties, la mise au point, les joueurs dépenseront des pions reco, pour voir quel Boss se cache dans quel repaire. C’est aussi le moment de réorganiser les tuiles amélioration, et aussi de rejouer des cartes vengeance. Ensuite on peut passer à la vraie baston, le joueur actif choisit le repaire ou il souhaite aller, de préférence un repaire ou se trouve un boss qui vous a fait du mal, et vous bastonnez la gueule à tout le monde. Un round de combat se joue en 3 jets de dés, les dés vous permettent de tirer avec un flingue, donc à distance, de vous battre à l’arme blanche, de vous déplacer, et certaines faces de dés activent les ennemis. Ajouter à tout cela vos tuiles d’amélioration, et si vous réussissez à buter tout le monde et surtout le Boss du repaire, vous gagnez des points de victoire.
Bien sur il y a plein d’autres détails de règles pour le combat, le but étant ici de vous donner un aperçu de la chose. Une partie de Vengeance se joue en 3 actes, et le joueur qui totalise le plus de point est déclaré vainqueur.
Alors du coup ça dit quoi ?
La première partie peut s’avérer un peu longue, le temps de prendre ses marques, de se familiariser avec la mécanique, les dés, les symboles. Une fois que tout est assimilé, tout va vite, et le jeu est plutôt fun, et bien pensé. Le matériel est de plus excellent ce qui ne gâche rien, et qui apporte vraiment à l’immersion, et pour ce genre de jeu, si l’immersion n’y est pas c’est foutu, mettez en musique de fond de la bonne zik, genre la BO de Son’s of Anarchy, et c’est le bonheur.
Vengeance est un bon jeu, il n’y a vraiment que la mise en place qui est longue, et qui peut rebuter (en plus du prix), mais quand on a une boite avec autant de matos il faut s’attendre à prendre du temps pour tout installer. Le thème est original, bien présent et bien exploité, tout ce qu’il faut pour passer un bon moment et de poutrer autre chose que du zombie.
Vengeance est un jeu de Gordon Calleja, édité par Edge et distribué par Asmodée, pour 1 à 4 joueurs, pour des parties de 30 minutes à 2 heures.