gamescom 2018 – PikuNiku, joie et bonne humeur chez Devolver
Jeudi, 16 h 30, rendez-vous chez Devolver
On associe très souvent Devolver à des jeux violents et très décomplexés. La première référence qui revient habituellement est sans doute la saga Hotline Miami, composée de deux merveilleux titres. Ajoutez à cela les conférences faites durant l’E3 – du gros n’importe quoi avec deux ou trois jeux présentés – pour justifier que c’est bien un éditeur qui sort des sentiers battus. Malgré cette image, Devolver aide des studios dont l’apparence ou l’ambiance dénotent totalement du reste du catalogue.
Il n’y avait qu’à entrer dans le stand professionnel de l’éditeur durant la gamescom pour comprendre ce phénomène. Un très grand espace faisait place à cinq ou six jeux (j’ai un doute sur le sixième…) : My Friend Pedro, The Messenger et Metal Wolf Chaos XD partageaient leur coin avec Gris et PikuNiku. C’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui.
Pique-nique surprise
PikuNiku c’est le projet loufoque d’une petite équipe de potes. C’est à la base un titre qui ne m’intéressait pas plus que cela car, comme vous le savez maintenant, les platformers et moi ne sommes pas trop amis. Non pas que je ne les aime pas, je suis tout bonnement une grosse daube. Il m’est presque impossible de terminer un jeu du genre. Mais le jeu de Sectordub a un petit truc en plus que les autres non pas : le bonheur qu’il apporte aux joueurs et joueuses qui l’essaient.
C’est bien simple, regardez les captures d’écran et la vidéo de cet article, et vous comprendrez tout de suite ce que je veux dire. PikuNiku reflète par son image et sa bande son une certaine zénitude. Tout sent bon la bonne humeur. C’est tellement mignon qu’on se sent bien en lançant la démo. J’étais accompagné de deux autres personnes durant mon rendez-vous en Allemagne, j’ai donc commencé l’aventure principale qui se fait en solitaire (rien n’empêche d’avoir quelqu’un à vos côtés) avant de laisser mes confrères teutons tâter la bête dans le mode coopératif.
Pique-nique tout seul mais pique-nique quand même
Le solo se présente plus comme une grande aventure plutôt qu’un simple jeu de plateforme comme pourraient l’être Mario ou Super Meat Boy. Ici on avance au gré de l’histoire délirante, les plateformes sont là pour ajouter du gameplay et quelques petits puzzles. On commence alors dans une sombre caverne, on saute pour escalader et on tombe sur un fantôme tout mignon. C’est à partir de ce moment qu’on pige tout le délire de PikuNiku grâce à des dialogues très drôles.
On apprend ensuite rapidement qu’une bête féroce est crainte à la surface. Des poulets géants nous font face et partent en courant. Nous sommes la bête. Peu après nous sommes faits prisonnier et en sélectionnant les bonnes réponses dans les dialogues, on arrive à se libérer pour aller les aider. Ce début m’a fait garder la banane pendant une dizaine de minutes, je me suis beaucoup marré et je n’ai jamais été frustré de la partie platformer.
Pique-nique entre amis
Le mode multijoueur part dans une direction totalement inversée, car elle ne se pose pas du tout dans l’univers de la campagne. Il s’agit simplement de terminer différents plateaux créés par l’équipe de développement. Il n’y a pas du tout d’histoire, juste des puzzles à résoudre. Le truc le plus cool est que chaque niveau a été pensé pour être unique. Un niveau propose des petites voitures à guider à tout berzingue avec un level design rapide à la Sonic. Un autre niveau lie par une corde les deux personnages, ils ne peuvent donc pas s’éloigner l’un de l’autre pour résoudre les casse-têtes. Les situations sont nombreuses et toutes très intelligentes, mais surtout hilarantes.
PikuNiku devrait sortir cette année sur PC et Nintendo Switch. Cela signifie qu’il reste à peine deux mois avant de recevoir l’un des plus mignons et drôles jeux de ces dernières années. De quoi retrouver le sourire face au froid et aux longues journées sombres qui arrivent. J’ai hâte.