gamescom 2018 – Deathgarden, seul contre tous dans les jeux multijoueur
Mercredi, 15 h 30, rendez-vous chez Behaviour Interactive
Il existe encore et toujours une frange de développeurs qui ne font pas comme les autres. Très souvent indépendants, ces studios se lancent dans des projets casse-gueule à la vue du marché. Mais vous le savez, sur TAG on aime bien les jeux vidéo qui sortent du lot et quand on peut les découvrir, on y va sans trop se forcer. Et quand il s’agit d’aider de petits indépendants, on essaie de filer un coup de main. Sauf qu’ici peut-on encore parler d’indépendance face à une entreprise de 500 âmes ?
C’est dans une toute petite pièce que je me suis retrouvé en face de trois membres de Behaviour Interactive et à côté d’une journaliste. Point important, nous avons eu affaire à une présentation de Deathgarden à l’aide d’un diaporama d’images et de textes, et non au jeu lui-même. Malgré la mise à disposition d’un accès privilégié aux machines hébergeant la démo dans la partie publique, je n’ai pas eu le temps d’essayer pour me faire un réel avis sur le jeu. C’est pourquoi je vais vous faire une courte présentation issue des informations que j’ai notées sur mon petit carnet.
Battle pas Royale
Quand je parlais d’un genre à risque, je voulais dire celui des jeux vidéo multijoueurs compétitifs asymétriques. L’asymétrie vient du fait que les deux camps qui se battent entre eux possèdent de grandes différences notables dans leur gameplay. Nintendo avait tenté l’expérience avec Nintendo Land sur Wii U où des mini-jeux mettaient en scène des joueurs et joueuses face à une personne en solo sur la tablette. Il y avait aussi eu la débandade avec Evolve et sa politique tarifaire merdique qui a sûrement tué le projet avant qu’il soit né. Mais d’autres titres ont réussi a tiré leur épingle grâce à de très belles idées. Je pense notamment aux modes multijoueurs de certains Splinter Cell, à Dead by Daylight ou Friday the 13th. Cela tombe bien car Deathgarden a un membre qui connaît bien le premier jeu dans son équipe, elle-même qui a réalisé le second.
Si je mentionne les super jeux d’Ubisoft ce n’est pas par un vilain hasard. Deathgarden sera beaucoup plus axé action que le précédent jeu du studio basé sur la peur et la fuite. À l’instar des modes Versus de Pandora Tomorrow ou Chaos Theory (meilleur jeu de la saga !), les batailles mettent une machine à tuer face à cinq héros très fragiles mais habiles. Deathgarden propose donc un chasseur qui jouera comme dans un titre de tir classique (FPS) tandis que les fuyards (runners) devront collaborer pour survivre (et verront le monde en TPS).
Prévision du plan
Dans l’actuel accès anticipé, deux modes sont disponibles. Le premier demande de capturer deux points sur trois afin d’ouvrir une porte menant à la sortie de ce cauchemar. Le second lui ressemble un peu car il s’agira de récupérer un objet pour l’emmener à un endroit précis. Dans tous les cas il faudra bien faire attention à la menace pesante si vous voudrez vous en sortir. Il faut aussi savoir qu’il sera impossible d’apprendre par cœur la topologie du terrain pour mieux s’en sortir la fois d’après car les cartes seront toujours générées procéduralement.
Faire des parties c’est bien sympa, mais il faut récompenser son monde. Dans Deathgarden point de système déséquilibrant les parties. Tout d’abord, ce n’est pas un free to play, il faut débourser 30 € pour la version normale du jeu ou 50 pour le menu deluxe qui débloquera des trucs et des bidules en avance. Choses qui seront principalement des éléments pour customiser vos bonshommes.
Fuite en avant
Vous aurez un système de progression dans votre carrière qui sera permanent et qui, nous promet-on, sera suivi sur une très longue durée via des mises à jour régulières (on lui souhaite.) Lorsque le jeu sortira définitivement en 2019 sur PC, Xbox One et PlayStation 4, un système de saison sera mis en place. Au cours de celles-ci vous pourrez débloquer des titres exclusifs (éléments à afficher pour votre personnage) mais ceux-ci seront supprimés la saison suivante. Il s’agit d’une petite carotte pour vous demander de venir souvent pour déverrouiller des choses, un peu comme le fait Overwatch (si j’ai bien pigé le truc.)
Très intéressant sur le papier, ce Deathgarden me tenterait bien. Alors que je n’aime pas trop ce genre de titre (surtout pour son côté seul contre tous), cela me dirait bien d’essayer. Mais comme je le disais, Behaviour ne fait rien comme les autres. Alors que tout irait dans le sens du jeu gratuit avec des tonnes de microtransactions, le studio québécois a choisi la voie du titre payant avec uniquement des modifications visuelles à acheter en plus. On verra si je m’autorise à creuser encore un peu plus mon découvert pour un jeu qui me semble très cool dans son expérience. Mais on attendra la version finale pour cela.