Animal Man: Espèce éteinte…
Animal Man: Espèce éteinte…
Je sais bien qu’il y a très peu de temps, j’ai déjà parlé d’une parution Urban Comics et surtout de Jeff Lemire, mais il est encore dans un coup de mes coups de cœur de cette fin d’année avec le quatrième et dernier volume d’Animal Man. Personnellement j’ai commencé l’univers DC avec l’arrivée d’Urban comics dans nos rayonnages. Et en m’arrêtant devant les titres autres que les mastodontes de la firmes (Wonder Woman, Batman, Superman, etc…) j’ai fait la connaissance de deux héros atypiques avec Swamp Thing , le héros de la « Sève » , la force végétale et son vis-à-vis dans le « Sang« , la force de vie animale, j’ai nommé Animal Man.
Petit récap’ pour les retardataires. Buddy Baker est multitâche. Il est mari, papa de deux beaux enfants, acteur et héros rien que ça! Au début de la nouvelle série, Buddy se rend compte que si « le Sang » lui a donné ses pouvoirs, ce n’était pas parce que c’était lui l’élu, mais parce qu’il devait protéger sa fille qui est la vraie porteuse de pouvoir. A deux ils devront faire face à la « Nécrose« , la force de mort, qui cherche à dominer le monde. Ils seront aidés dans cette tâche par Alec Holland, Swamp Thing, dans un crossover titanesque et superbe!
La menace est écartée mais Buddy paie le prix fort, son fils Clifford meurt et sa femme est sur le point de le quitter. Pour continuer à le secouer psychologiquement, il est nominé aux Oscars! Enfin comme si ça ne suffisait pas, une secte, « l’Espèce Dissidente« , fait parler d’elle et revendique des meurtres au nom de Brother Blood se plaçant frontalement en ennemi d’Animal Man… qui avait d’autres choses en tête. Voilà pour résumer les trois premiers tomes très très succinctement.
Dans ce dernier tome Jeff Lemire clos les aventures de l’avatar du sang. Et ce n’est pas une fin de série bâclée qu’il a dû saborder à cause la pression de l’éditeur, ou si c’est le cas, c’est fait de très belle manière! Dans ses ultimes aventures, Animal man doit se débarrasser de la secte qui commence un réel carnage, il doit aussi trouver qui dans les totems du « Sang », les patrons de la force de vie animale, manigance quelque chose de pas net. Comme si ça ne suffisait pas, il a droit à son petit voyage au fin fond de l’univers!
Jeff Lemire ferme donc proprement toutes les portes et intrigues en cours, il finit même sur une note poétique et pleine d’espoir sur les relations entre père/fille. On revient peut être au point de départ à l’époque où sa fille n’était mêlée en rien à ses aventures, mais c’est fait de façon très logique. Bien sûr il laisse une gigantesque porte pour d’hypothétiques futures aventures. C’est à regret que je vois partir Buddy et son alter ego, car Animal Man faisait partie de mes séries préférées avec un ton différent, comme Swamp Thing et Batwoman, plus adulte, frisant l’horrifique par moment, surtout quand Travel Foreman ou Steve Pugh était aux crayons. Je ne sais pas si c’est le fait que Buddy est père, et que c’est aussi mon cas, mais je me suis senti plus « proche » de lui que d’un Superman par exemple.
L’auteur finit en souhaitant une « bonne nuit » à Animal man, mais on sait qu’après la nuit un jour nouveau se présente, peut être reviendra-t-il un jour parmi nous pour de nouvelles aventures alors… Bonne nuit Animal Man et à bientôt j’espère.