East of West : Cow-boys et Apocalypse
East of West: Cow-boys et Apocalypse
Pour faire suite à la preview de Noop, voici la chronique des 2 premiers tomes d’East of West.
Oubliez tout ce que vous savez des Etats-Unis d’Amérique. Dans cette uchronie, il n’y a pas 50 Etats mais 7 Nations qui se partagent le territoire d’Amérique du Nord. Cette division étrange a eu lieu après la guerre de Sécession se terminant par une espèce d’explosion nucléaire. Des êtres semblent avoir manigancés pour en arriver là, ce sont les 4 cavaliers de l’Apocalypse, Guerre, Conquête, Famine et le plus implacable d’entre eux, Mort.
Deux siècles plus tard, les cavaliers renaissent… sauf Mort qui n’a pas disparu et poursuit une quête personnelle. Entre temps une croyance, une religion s’est répandue: « Le Message« . Les sept dirigeants des Nations y ont fait allégeance avec plus ou moins de ferveur.
On suit donc Mort, accompagné de deux acolytes aux pouvoirs surprenants, cherchant la femme qu’il aime et éliminant tout ce qui se dresse sur son passage. On découvrira le quotidien des différents chefs de Nations vivant dans la peur du Message, tout en essayant de grappiller le plus de pouvoir possible. Les 3 autres cavaliers de l’Apocalypse veulent de nouveau semer le chaos sur Terre et retrouver leur « Frère » pour le ramener dans le droit chemin… par tous les moyens. On fera aussi la connaissance des Marshals qui placent leur idée de la justice au-dessus de tout le reste. Et bien d’autres personnes encore!
J’aurais pu passer à côté de East of West, car un de mes premiers contacts avec Jonathan Hickman a eu lieu avec Fantastic Four et FF... et le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai trouvé ça labyrinthique, tortueux et très (trop?) dense. En gros ça me fatiguait de lire ces séries. Mais j’ai tenté quand même East of West, et malgré le fait que ça soit dense aussi, qu’il y ait une multitude de personnages, d’époques, d’histoires en parallèle, cela m’a séduit. J’ai dû lire deux fois le premier tome pour bien tout appréhender, mais le brouillard du départ se dissipe au fur et à mesure et le tome 2 est beaucoup plus clair, plus compréhensible je trouve.
Nick Dragotta et Frank Martin s’éclatent dans cet univers unique, mélange de western, de technologies futuristes, de magie et de créatures plus qu’étranges. Le trait est précis dans l’ensemble, même si sur certaines planches on a l’impression que Nick est passée beaucoup plus vite dessus, les expressions de visages sont impressionnantes (la colère que transmet Mort est assez saisissante), les décors et bâtiments mêlent nature désertique et haute technologie avec brio.
East of West m’a réconcilié avec Jonathan Hickman, juste avant Infinity chez Marvel que j’ai adoré. Il y a un peu de tout dans ce western, de l’action, de la violence, de l’amour, de la haine, de la trahison, de la machination, des morts….beaucoup de morts et peut être bien une lueur d’espoir pour l’humanité?
