La cité des chiens : Guerre de gangs médiévale
La cité des chiens : Guerre de gang médiévale
Le 07 mai prochain (initialement prévu le 23 avril), Akileos lance le premier tome d’un diptyque, « La cité des chiens » par Yohan Radomski au scénario et Jakub Rebelka au dessin.
Volas est le maître de la « Cité des chiens » où il règne en chef de meute et impose sa loi, à ses sujets, à ses proches, à sa famille… quitte à être dans l’immoralité totale. Enora, sa nièce, ne supporte plus cet être immonde qui a tué son père et sali sa mère, sa sœur donc, et va sur l’Île des pendus chercher l’aide de mercenaires pour tuer Volas, et ainsi aimer librement Janko, le fils de Volas… son cousin donc. Enfin tout ça si « l’Ombre« , une mystérieuse force, ne s’interpose pas.
Une histoire typée médiévale, avec des cités ayant pour attributs des animaux, des histoires de familles scabreuses, des trahisons et des guerres à grands coup d’épées et de créatures… Personnellement cela m’a rappelé l’inévitable « Games of thrones » et encore je n’ai vu que la première saison!
Mais revenons à « La cité des chiens » et prenons l’œuvre dans son ensemble. Yohan Radomski propose un scénario classique de trahison et de guerre de clans, il mêle à cela une histoire incestueuse, une histoire d’amour interdit, un peu de sorcellerie et de code d’honneur guerrier. Plusieurs histoires, plusieurs destins se croisent et, comme il s’agit d’une histoire en 2 volumes, on reste sur notre faim à vouloir connaitre leur devenir, mais cela nous fait attendre la suite avec impatience car la trame fonctionne et on reste suspendu à l’histoire qui se construit sous nos yeux.
Concernant le trait de Jakub Rebelka, on se plait à chercher le moindre détail des décors, des visages, des expressions. Si la façon de représenter les personnages est presque de la ligne claire, les décors eux sont un jeu de hachures , de textures, de superpositions de formes qui donne de la profondeur aux scènes et aux lieux. Les couleurs renforcent tout cela avec des éclairages moites, oppressants, étouffants. Car entre des marais putrides, un château menaçant et le ciel rouge-sang sur un champ de bataille, les personnages ne voient pas vraiment de ciel bleu et de soleil pour leur donner le sourire.
« La cité des chiens » est donc une série sympathique, avec un scénario qui, sans être inédit, est bien ficelé et avec des personnages intéressants. A la fin de l’histoire un « bonus » permet d’approfondir l’histoire. Le trait et les couleurs sont justes et nous emmènent dans cet univers sombre et étouffant. On a envie, en tout cas moi oui, de connaître l’avenir d’Enora et la conclusion de sa confrontation avec son oncle.