Letter 44 : Comics cosmique et politique
Letter 44: Comics cosmique et politique.
[MaJ 10/06/15] : Parution Française en fin d’article.
Stephen Blades a été élu 44ème président des Etats-Unis d’Amérique. En prenant possession des lieux il trouve une lettre sous enveloppe notée 44. Il s’agit de la passation de pouvoir écrite par son prédécesseur qui ne pouvait être présent. Et ce qu’il lit lui coupe les jambes (heureusement qu’il y a de bons fauteuils à la Maison Blanche).
La vie extraterrestre existe! Une structure alien a été localisée et cela pourrait donner lieu à une rencontre majeure pour l’humanité. Sous le mandat présidentiel antérieur l’information a bien été masquée, des technologies ont été mises au point pour effectuer un voyage jusque là-bas, des événements géo-politique ou socio-économique ont été créés de toutes pièces pour détourner l’attention des médias et de la population. Et une mission a même été envoyé dans l’espace pour aller voir ce qu’il s’y passe!
Cette mission est aussi bien composée de militaires que de scientifiques, d’hommes et de femmes, cela fait déjà un moment qu’ils sont partis et une certaine routine s’est installée. Des liens se sont créés et un enfant va même bientôt naître! (bah oui, tout ce temps enfermé entre hommes et femmes, ils ne font pas QUE discuter… Ah faire l’amour en apesanteur… pardon je m’égare). Mais ils approchent enfin de leur but et de la rencontre tant attendue.
Du côté du chef du « monde libre », celui-ci s’embourbe dans des cas de conscience éthiques (« doit-il révéler cela à son peuple, au monde? ») et surtout il se rend compte que son entourage est truffé de personnes obéissants à des gens qui veulent que tout cela reste secret pour protéger leurs intérêts.
Charles Soule (Red lantern, Superman/Wonderwoman, La mort de Wolverine,etc…) sait décrire aussi bien des scènes banales du quotidien dans l’espace, des moments proches de l’espionnage à la bonne odeur de « 24h », des calculs politiques machiavéliques. Les personnages sont par contre assez froids je trouve, je n’ai pas réussi à me sentir proche de l’un d’eux. Peut-être est-ce la VO qui m’a fait cette effet-là.
Alberto Jimenez Albuquerque met tout cela en image. J’ai rencontré ce dessinateur lors d’une convention à Faches-Thumesnil et j’ai découvert quelqu’un de très sympathique, proche des gens, drôle et doué (les planches qu’il avait devant lui étaient à pleurer de joie). A l’époque il m’avait dédicacé « Elle » et depuis je suis ses travaux. Il a un style reconnaissable au niveau des personnages, avec cette impression de nez boxé, mais son trait et sûr et clair, décors et actions sont bien modélisés. Tout cela est mis en couleur par Guy Major qui fait du bon travail ma foi.
Sur la dizaine de numéros sortis je n’ai pu lire que les 6 premiers pour l’instant, mais j’ai hâte de lire la suite de l’histoire car ça y est, le contact a eu lieu!
Letter 44 est donc un comics sans super-héros mais avec des humains ordinaires; oui le président des USA reste un humain ordinaire à l’échelle cosmique; confrontés à ce qui reste, à mon avis, une des plus belles aventures de l’homme encore à venir : l’exploration et la découverte des secrets de l’espace.
[MaJ 10/06/15]: En ce mois de Juin 2015, Glénat Comics propose de retrouver en français cette série avec des chouettes bonus! Et au vue de la qualité des livres produits avec cette nouvelle collection, c’est une très bonne nouvelle je trouve.