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Steve Baker en interview sur TAG !

Steve Baker ne passe pas sa vie en slip, il nous l’a prouvé !

Lors du salon Normandie Bulles de Darnetal nous avons rencontré le dessinateur / scénariste Steve Baker qui nous parle de son parcours, de ses passions et de ses projets. Allez zou en route pour l’interviou ( ça rime avec zou … )

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Steve Baker d’où viens tu? Qui es-tu?

Je suis né à Rouen, très tôt j’ai commencé à lire de la bande dessinée avec le magasine Pif Gadget je lisais en particulier Leonard une super série que je trouve vraiment ingénieuse et « à tiroirs ». Il s’y passait toujours des choses en seconde lecture,  le personnage de Disciple en prenait plein la poire avec un comique très visuel et évident.Donc très tôt je me suis dit que la bande dessinée c’est ce que je voulais faire dans la vie, donc je dessinais tout le temps, ça a pris un aspect plus sérieux au collège où ma prof d’arts plastiques a reconnu ma passion, elle me laissait faire des affiches de rencontres ou pour le journal. Cette super prof m’a aussi inscrit au concours amateur d’Angoulême. Ce qui fait que j’ai fait mes premières planches de BD grâce à elle, car jusqu’alors je faisais une case, deux cases et après cela m’ennuyais, j’étais jeune ! Je n’ai  jamais rien gagné sinon des lots de consolation, ce qui me faisait très plaisir !! Par la suite elle a appuyé mon dossier pour rentrer au lycée Jeanne d’arc de Rouen dans une section Arts Plastiques.

Après mon bac je me suis dit que tout çà n’était pas très sérieux et je me suis dirigé vers une fac d’anglais, je n’ai pas tenu une année car je me suis dit que faire de l’anglais ça allait être impossible car je ne me voyais pas enseigner ^^. J’ai donc travaillé une partie de l’année pour mettre de l’argent de coté, je suis parti faire l’école St Luc à Bruxelles,  j’y ai passé trois merveilleuses années où j’ai vraiment appris à faire de la BD, comment faire mes propres outils. Ensuite une fois terminé, je suis parti a Paris pour être proche des éditeurs, j’ai bossé dans un cinéma, j’ai vendu des glaces…

Un éditeur m’a donné ma chance pour illustrer mon premier album chez Milan Voltige et Ratatouille tome 8 dont Pascal Jousselin était le scénariste. C’était énorme pour moi car je continuais mon travail « alimentaire »  en même temps, et j’ai souvenir d’un premier mois qui a été fort compliqué. Puis j’ai choisi d’écrire mes propres histoires ,j’ai commencé à créer les persos de La Vie en Slip. J’ai démarché Spirou qui à tout d’abord refusé cette série dans le magasine car ils la trouvaient trop « scato ». Par contre Pif Gadget l’a validé et j’ai enchainé les pages pour eux. Parallèlement à cela mon ami Joel Jurion qui m’a proposé de lui écrire une histoire, j’ai tout d’abord refusé mais il a fini par me convaincre et nous avons fait 2 albums chez Vent d’Ouest Les Démons de Dunwitch. Une fois que j’ai eu assez de page sur La vie en slip  je suis reparti démarcher les éditeurs,car aussi étrange que cela puisse paraître  Pif pensait que je serai mieux défendu si je démarchais ailleurs et Dupuis ( Spirou ) a fini par accepter.La boucle est bouclée !!!

 

La série La vie en slip est un gros succès chez les lecteurs de toutes générations peux tu expliquer le pourquoi de ce succès?

Le fondement de base c’est que les personnages de La vie en slip auraient pu être géniaux a peu de choses près, c’est pour çà qu’ils ont des noms qui peuvent inspirer des personnalités célèbres ( les trois héros s’appellent Jean Paul Farte, Gilles Delouze et Pedro Spinouza ). Ils se posent des questions, ils inventent des stratagèmes un peu tordus, toujours dans le même sens, ce sont des « crétins glorieux ». Ils vont se cacher dans les toilettes ou les poubelles pensant que ce sont de super cachettes par exemple… En outre ils évoluent dans un microcosme, il y a peu de personnages dans la série, et puis les « runnings gags » font le reste.

 Que penses-tu du virage « numérique » que prend la BD aujourd’hui?

Je travaille avec l’équipe de Dupuis sur Spirou Z ( la version numérique « turbomédia » du célèbre magazine ) c’est pour moi un nouveau médium et on ne peut forcément pas raconter la même chose que sur une bande dessinée papier. Je fais une série pour eux qui s’appelle World Wild Ted, en collaboration avec Martin le scénariste. Ce sont des histoires très visuelles, l’avantage de ces techniques c’est qu’on peut faire des animations très succinctes mais efficaces, il y a une évidence visuelle beaucoup plus importante. On peut jouer la surprise par exemple. Il y a des suggestions d’ajout de son et d’autres éléments dynamiques mais pour l’instant c’est un peu difficile d’appréhender toutes les possibilités offertes. Jusqu’à lors je travaillais avec une plume, et là on m’offre un couteau suisse, mes cases deviennent infinies et je peux travailler sur des kilomètres de cases sans me poser de questions, ça donne le vertige !!! N’étant pas animateur de formation je travaille en étroite collaboration avec l’équipe de post-production de l’équipe de Dupuis.

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Tu as une grande passion pour les Comics tu peux nous en parler ?

Je suis un peu revenu de Marvel et DC parce que j’en avait assez des personnages qui mourraient et réapparaissaient sans aucune explication, bref  j’en avais assez de ces scénarii assez minimalistes. Car sous couvert de super-héros qui se bastonnent « galactiquement parlant » avec des trucs dantesques dans tous les sens ça reste pour moi assez vide. Donc j’ai trouvé mon bonheur chez Vertigo ou chez Darkhorse, je suis très fan de l’univers de Mike Mignola par exemple. Je trouve qu’ils ont bâti des univers cohérents avec des persos qui « savent disparaitre » et c’est donc entre guillemets plus réaliste. J’aime ces séries pour le coté feuilleton très addictif. J’ai d’autres plaisirs coupables comme les runs de Batman que je lis de manière avide car il y a toujours un suspense entretenu et bien ficelé en outre les dessinateurs qui se succèdent sont vraiment talentueux .

Quels sont tes futurs projets ?

J’ai terminé un album qui va sortir  en 2014 chez Casterman qui va s’intituler Inoxydable une histoire très inspiré comics , avec un dessin plus noir et blanc et un univers foncièrement SF. J’y ai travaillé avec Sébastien Floc’h au scenario.  J’y ai fait le dessin et la couleur.

 

A plus long terme en suis en train de démarcher pour un projet avec Aurelien Ducoudray ( le scénariste de The Grocery chez Ankama ) qui s’appelle BOTS qui parle de robot et d’univers post apocalyptique, pour le pitch en résumé une fois qu’il n’y a  plus d’humains sur terre  les robots continuent à se battre car il sont programmés pour ça.. Une logique absurde comme je les aime. Pour l’instant pas d’éditeur donc mais cela ne saurait tarder !!!

 Merci à Steve pour sa patience et sa gentillesse lors de cette rencontre, nous avons déjà hâte de découvrir Inoxydable et les autres projets à venir. Merci aussi à Laurent le passionné organisateur du salon Normandie Bulles à qui nous disons tout de suite : A l’année prochaine !!!

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Tombé bien trop tôt dans un bain de culture Geek, je suis l'affreux jojo créateur de TAG alias ToysAndGeek. J'ai passé depuis longtemps ma date de péremption mais je garde un enthousiasme d'enfant pour les bonnes choses de la vie !

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