The Grocery : la grosse interview de Guillaume Singelin et Aurélien Ducoudray !
C’est lors du salon BD en Chinonais samedi le 15 mars dernier que nous avons pu rencontrer Aurélien Ducoudray et Guillaume Singelin pour parler de The Grocery et du Label 619.
Une entrevue super agréable et détendue ou l’on a pu apprendre beaucoup de choses sur la genèse de la série et sur les projets a venir. Lisez la bien jusqu’au bout il y a quelques jolies infos exclusives !!!
Bonjour Aurélien et Guillaume. Est ce que vous pouvez nous parler de The Grocery ?
Aurélien : The Grocery, c’est toute l’Amérique dans une petite épicerie. C’est une petite épicerie un peu « élastique » parce qu’on essaie d’y mettre le plus de choses possible mais ça reste une chronique de quartier. On essaie de raconter toute l’Amérique dans les étagères d’une petite épicerie.
Vous pouvez nous raconter la genèse du projet et son intégration au label 619 ?.
Guillaume : Je connaissais déjà le label. J’étais un fan de Mutafukaz et de ce qui se faisait et j’avais commencé à faire quelques croquis pour m’amuser, pour créer un petit univers. A l’époque c’était plus un groupe de potes un peu losers qui vivaient dans un appart et c’était leur vie au jour le jour. Y avait beaucoup de consoles de jeux vidéo, je me souviens. Ils jouent beaucoup aux jeux vidéo, ils trainent dans la rue. Et il s’avère qu’à ce moment-là je regardais aussi la série The Wire dont j’étais hyper fan. Un jour Aurélien a vu mes croquis sur mon blog et il m’a proposé une histoire.
Aurélien : Je l’ai harcelé !
G : C’est allé très vite. Quand on a su qu’on était tous les deux fans de la série, y avait les dessins qui étaient là, on s’est dit qu’on pourrait partir sur un truc comme çà. Après je pense que l’influence du label vient un peu après mais je pense que c’est vraiment un truc qu’on a monté un peu comme çà de façon un peu instinctive.
A : C’est une suite de hasard en fait. Souvent, je ma ballade sur des sites de dessinateurs, par curiosité et à la recherche de rencontres ou de futurs projets. Et c’est comme ça que je suis tombé sur son site : quatre cases avec deux mecs qui se courent après avec une tête de poisson. Y en a un qui finit par rattraper l’autre et qui lui file un coup de couteau et qui l’éventre… Une horreur totale ! Alors que les bonhommes étaient juste adorables ! Et je me suis dit ce truc-là, c’est violent et d’un autre côté c’est adorable ! C’est parfait ! Moi, je n’ai plus rien à faire : il suffit d’une toute petite histoire derrière et c’est bon ! J’exagère un peu mais … je le contacte et je lui demande s’il a envie d’en faire quelque chose. Au début, c’était sans plus : il ne savait pas trop. Je lui ai proposé de lui écrire un truc et de voir après. J’ai écrit le prologue du tome 1 et je lui ai donné. Il m’a rappelé 15 jours pour me dire que c’était bon « Run l’a vu et il est d’accord ! ». Moi, je tombe des nues : quoi ? Run il a vu quoi ? Il est d’accord pour quoi ? Run je connaissais via les Mutafukaz. J’avais le 1 et le 2 et même le 0 à l’époque. J’aimais bien ! Je trouvais qu’il y avait enfin un discours nouveau ! Il y avait du punch ! Enfin, une boîte qui a envie de faire des trucs un peu différent de ce qui peut se faire actuellement. Ça m’attirait mais jamais je pensais que je pourrais travailler pour eux. Je travaillais à Futuropolis à l’époque. C’est le grand écart ! Entre Futuropolis et Ankama, rien à voir ! A part, peut-être la distribution et encore, ce n’est pas sûr !
Qu’est-ce qui t’a amené à la BD Aurélien ?
A : Le chômage ( rire ). Non, je lis des bd depuis tout petit et j’ai toujours voulu dessiner. Sauf que c’est une catastrophe. Quand j’étais petit, je copiais (assez bien) mais quand on est petit on recopie des trucs faciles. Donc comme je n’arrivais pas à dessiner, je me suis dit que la photo ferait les meilleurs des dessins à ma place. Du coup, j’ai fait de la photo, j’ai fait du photo-reportage après. J’ai été journaliste écrit, journaliste télé et c’est toujours une histoire avec une image. Donc la bd, c’est la même chose.
Aurélien, ton expérience de reporter t’as mené à pas mal bouger sur la planète et sur des ponts chauds. Tu as côtoyé beaucoup de violence ?
A : Pas à ce point, quand même ! J’étais photo-reporter mais je n’étais pas photographe de guerre. C’est une autre vie être photographe de guerre ! Moi, c’est plus aux survivants que je m’intéresse ! Ce qui se passe après, comment les gens se reconstruisent ou pas. J’ai fait un autre album chez Futuropolis où je raconte un voyage que j’ai fait avec une ONG en Bosnie. On y va après et ce qui est intéressant après, c’est qu’il y a encore tous les stigmates de ce qui s’est passé avant. On voit donc comment c’était avant et on continue à travers les gens. C’est moins visible. Y a toujours les trous dans les murs mais y a pas de morts dans les rues. Sauf que les gens portent eux-mêmes tous les gens qui sont morts.
D’où le retour du personnage d’Irak… dans The Grocery ?
A : Oh je ne sais même pas… Tu sais des fois, quand on demande d’où vient le truc, ce n’est pas facile de répondre. J’ai peut être vu des docs sur ce personnage là et il en fallait un qui allait s’en prendre plein la gueule ! Ben çà a été celui-là ! Et il va morfler jusqu’au bout. Mais il en faut un en même temps. Ce que j’aime bien c’est qu’il continue.
Ce qui est fabuleux, pour parler de mon sentiment perso, c’est que ce sont des personnages tout mignons, t’as envie de leur faire des câlins. Ils ont des préoccupations de mômes : ils font du basket, du bowling. Et d’un seul coup y a ce 4×4 jaune qui arrive et c’est la fin des haricots, ça dézinguent à tout va !
A : Moi c’est ce qui me plaît dans notre série : c’est qu’on traite tout de la même façon. Je n’ai jamais été aux États-Unis mais ce que j’ai vu dans les docs ou lu dans les bouquins, c’est pas du fantasme. The Wire par exemple, c’est quasi du documentaire ! C’est de la fiction, bien sûr, mais le traitement il est quasi documentaire. J’ai vu d’autres reportages où c’est exactement çà. Je trouve ça intéressant ce côté de faire d’un truc qu’on trouve extraordinaire un truc ultra banal. Je trouve ça assez intéressant parce que là-bas, c’est comme ça que les gens le vivent !
Et toi Guillaume, peux tu nous parler de ton parcours ?
G : J’ai fait un bac L tout ce qu’il y a de plus simple. Ensuite, j’ai intégré une prépa d’art. A l’époque je me destinais plus au dessin animé. Pour les gens qui aspirent un peu à çà, y a l’école des Gobelins qui est un peu le fantasme. Et moi au début je me dirigeais vers çà et je préparais ma prépa. Et pendant celle-ci j’ai été mis en contact avec Casterman et un scénariste pour bosser sur la collection KSTR. Pendant ma prépa j’ai commencé ensuite la BD c’est ce que je voulais faire depuis longtemps mais c’était un rêve, un passe-temps. Et là on m’a proposé un contrat et d’être payé pour le faire et j’ai adoré faire çà. Et je me suis souvent plus concentré sur la narration, sur l’illustration et j’ai loupé tous mes concours dans les écoles d’animation. Je suis tombé dans une école de graphisme où je suis resté deux ans. Avec un label qui a un côté très graphique, autre chose que de la bd pure, ça m’a donné de nouvelles cordes à mon arc.
J’ai donc fait deux ans d’école de graphisme et j’ai réussi à être en contact avec Ankama. J’ai fait un stage de fin d’étude chez eux et après ça, Run m’a embauché pour bosser sur le film d’animation Mutafukaz. C’est à ce moment-là que j’ai commencé le projet The Grocery. C’est allé très vite : j’étais dans les locaux et quand je n’avais pas de boulot à faire sur l’anim, je bossais sur mes pages. Cà ne posait pas de problème à Run et à un moment il a regardé ce que je faisais. Je lui ai expliqué que je bossais avec Aurélien et je lui ai montré les pages. Et lui il a accroché. En plus, dans les bureaux à Ankama, tous les midis, après manger, on écoutait Café Crime, l’émission sur Europe 1 de Jacques Pradel, avec toutes les histoires de faits divers. Un jour il parle d’une histoire de boxer et il se trouve qu’un certain Aurélien Ducoudray était invité parce qu’il avait fait une adaptation. Je fais remarquer à Run que c’est le mec avec qui je bossais en ce moment.
Tout çà c’est un timing. Quand on a bossé ensemble pour monter le projet, çà s’est fait en deux semaines. Un jour après y a l’émission qui passent, deux jours après je lui montre les pages et trois jours après je dis à Aurélien que c’est bon ! C’était un timing très serré mais tout s’est fait naturellement.
Aurélien de ton côté tu avais un scénario qui était très posé dans le réel et toi Guillaume, tu as un travail graphique qui est génial techniquement parlant mais on est pas du tout dans le réalisme, c’est étrange ce concept non ?
G : Je n’ai jamais dessiné de façon réaliste parce que je n’y arrive pas. C’est un truc que je n’aime pas faire et je n’y arriverai pas mais j’ai toujours aimé donner cette dimension de quotidien. Quand j’avais commencé à bosser sur l’embryon de The Grocery, c’était des personnages qui avaient les mêmes têtes. Ce sont les mêmes personnages.
A : Je me souviens tu m’avais filé une feuille avec tous les personnages que tu avais fait et j’ai pioché !
G : Le truc c’est que je les avais mis dans des décors réalistes. Leurs préoccupations c’était « Est-ce qu’on joue à la console, est-ce qu’on traîne dehors ? » Je n’ai jamais été trop intéressé par les univers fantastiques, par la sf. J’aime bien quand c’est ancré dans la réalité. Je préfère presque regarder un documentaire qu’un film. Mais comme je sais que j’ai un dessin qui n’a rien à voir, je me suis dit qu’on allait essayer de concilier les deux ensembles.
A : C’est comme ça que ça fonctionne : moi au scénario, je sais que quand on arrive à faire rejoindre deux choses qui s’opposent, à ce moment-là, il y a une histoire. Tout le temps ! Il faut juste trouver les deux trucs qui ne vont pas du tout ensemble et là ça marche. Le scénario de The Grocery, si vous le lisez tout seul… çà ne vous empêchera pas de dormir. On l’a déjà vu, on l’a déjà entendu. Sauf que la façon de le raconter avec ce dessin-là, çà prend une autre dimension qui m’échappe complètement, d’ailleurs. Je pense que j’ai toujours écrit comme çà. L’avantage c’est que ton dessin, il me permet tout ! Il permet de faire rigoler dans une case et de faire pleurer dans celle d’après. Pas besoin d’installer un truc pendant 5 pages pour faire pleurer quelqu’un ou le faire rire après. C’est les montagnes russes tout le temps avec son dessin. Les quatre cases que j’ai vues, j’ai trouvé ça incroyable ! Je me marre à la première et à la dernière, c’est l’horreur ! C’est parfait
Il y a des projets dérivés de The Grocery, animation, jeux vidéo ?
G : Pour l’expansion de l’univers, on a un projet qui se monte. Ça restera dans le domaine de la bd. C’est un tome 0.
A : C’est tout neuf : Vous êtes les premiers à le savoir. Cinq dessinateurs dont Guillaume. Cinq histoires de 20 pages mais on vous dira pas qui tout de suite mais y a du beau monde !
G : C’est une expansion de l’univers. C’est un univers qui est très riche.
A : Ça permet de raconter des choses qu’on ne peut pas raconter dans l’histoire principale comme l’enfance de certains personnages, soit des petites histoires. Parfois, c’est juste du background, pas des choses nécessaires qui vous aident à en comprendre d’autres. Y a une histoire sur la grand-mère de Washington par exemple qui dans la série a un rôle très monolithique de j’oublie tout tout le temps. Alors que là non : on raconte une vraie histoire où on va apprendre deux ou trois trucs.
G : Y a donc ce tome 0 et ensuite il y a le 4. Ensuite, il y a pas de trucs vraiment concrets. C’est juste que çà ne dépend pas de nous. En série, çà pourrait être intéressant. Y a des trucs à creuser. Mais en étant réaliste, en France, proposer une série adulte de ce type, ça va être très dur ! Voire impossible. Pour le jeux vidéo, c’est pareil.
A : Ça s’y prêterait en plus : un jeu mi action mi gestion. Ça serait parfait ! Ça donnerai un GTA avec un aspect gestion avec plusieurs bandes etc. Choisir son camp à l’entrée.
G : Mais pour l’instant c’est un projet un peu de rêve, de spéculation.
Et du média un peu plus cross média entre bd et animé comme ce que font des gens comme Balak avec le Turbo média, çà peut être applicable à The Grocery ?
G : Je pense que oui. Je trouve ça intéressant que des gens bossent sur Turbo media mais personnellement ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse.
A : C’est un peu bâtard : on a le cul entre deux chaises. Je dis pas que c’est pas intéressant.
G : Je reste attaché au bouquin, à l’objet. Soit on fait un animé et on prend tout ce qui est intéressant : le rythme, le son, le tempo. Soit on reste dans la bd où on est vraiment sur le livre, l’ellipse. Mais Turbo Média, c’est un peu entre deux. C’est un autre langage que je n’ai pas et je n’arrive pas à me projeter là-dedans.
A : D’un autre côté, on ne s’y est pas penché !
Pourtant, la dynamique que vous avez dans certaines cases s’y prêterait.
A : C’est vrai ! On peut faire de bonnes discussions de coins de corner, çà serait plutôt rigolo. Y a des choses à faire : avec 4 dessins, on peut faire des dialogues très très longs !
G : Tant que çà n’apporte pas un truc en plus, ça ne m’intéresse pas : si c’est juste décliner le truc pour que tu puisses le lire sur tablette, ça ne sert à rien. Si chaque média apporte son truc à lui et que ce sont des œuvres distinctes, peut-être mais pour le moment je ne vois pas de truc comme çà. Du coup autant rester dans le bouquin.
A : Après, si on a une opportunité de série, c’est pour raconter autre chose. Ce qui serait excitant, c’est qu’on raconte une histoire avec d’autres perso et qu’on croise ceux-là !
Tu disais tout à l’heure que tu bossais sur l’animé de Mutafukaz. Est-ce que le projet avance ? Est-ce que tu peux dire des choses dessus ?
G : Le projet avance à deux vitesses : le projet est en production au japon au studio Kaze. Le film est en cours, l’animatique a été fini, y a des plans qui ont été animés, y a de la mise en couleur. C’est super excitant. Ce qui bloque, c’est de le vendre en France. Trouver les investisseurs, les producteurs, les cinémas qui en voudront, çà pose problème. Pour le moment, ils voient un dessin animé et quand on leur dit que ce n’est pas pour les enfants, ça bloque.
A : Ils ont tous les Myazaki et ils se font un fric monstre avec. Faut trouver les bonnes personnes qui vont suivre le projet. Il faudrait une bonne guerre pour tuer tous les producteurs de plus de 40 ans.
Et DoggyBags, c’est quelque chose que vous allez continuer à suivre ?
G : Aurélien scénarise le 5.
A : Je fais deux histoires dedans.
G : Et moi je bosse sur le tome 6. C’est co-écrit par un invité mystère, et Run. Moi je suis au dessin et y a Florent Maudoux aussi qui sera là et Jérémie qui avait bossé sur le tome 3 de DoggyBags. Il sortira sûrement pendant l’été. C’est une série à laquelle je suis attaché. C’est le projet qu’on a monté avec Florent et Run, presque un truc d’ados. On a présenté le projet au culot. Au début, Ankama était super réticent parce que le dessin était particulier. C’était un format un peu étrange. Quand on a proposé DoggyBags, on a pris le risque de ne pas être payés sur le bouquin mais juste sur les ventes. Les ventes du premier tome ont super bien marchés.
A : Run m’a proposé de faire deux histoires. J’ai dit oui directement ! C’est ce qui est intéressant : y a toujours des invités, tu as trois histoires toujours différentes.
A : Les 30 pages de la seconde histoire çà a été le truc le plus casse-pieds que j’ai eu à écrire. J’en ai un peu bavé. Les premiers 30 pages, je les ai écrits assez vite puisque c’est un sujet que je connaissais pour avoir bossé dessus avec Run. Par contre, le deuxième, j’en ai chié des ronds de chapeau. Mais c’était bien parce que j’ai appris plein de trucs ! J’ai appris que Run était exigeant mais pas pour rien parce qu’au final entre la première version que j’ai proposé et la dernière, il y a un gouffre !
Y a un vrai suivi de Run sur l’histoire ?
A : Oui, il a été chiant du début à la fin ! Il a été parfait ! Après, y en a qui n’aiment pas. Moi j’aime bien parce que ce n’est pas gratuit. Il a peut-être cette image d’Ayatollah qui veut tout contrôler. Sauf que si tu te laisses contrôler, tu verras jusqu’où il peut t’emmener ! J’ai un peu ce truc là des cyclistes, quand tu es dans une côté, tu as le directeur technique qui te fait de la poussette ! Et puis hop ! T’as le maillot à pois ! Première fois que je fais une métaphore de cycliste ! Mais Run c’est un peu çà. Ça m’a un peu dépucelé, on va dire ! J’ai bien aimé !
G : Ce qui est bien avec DoggyBags, c’est que c’est un petit labo ! On fait plein d’expérience ! On bosse sur des projets qui sont longs comme The Grocery avec ses 80 pages, quasiment un an de boulot. Et d’un coup, là, on fait 30 pages où on peut changer graphiquement, de scénario ou de type d’écriture. Et en même temps, c’est que 30 pages donc on peut se donner à fonds sur un truc assez court. Sur les DoggyBags, j’ai tendance à avoir un travail graphique, au niveau de l’encrage qui est beaucoup plus long. Mais sur 60 pages, c’est moins gênant ! Les dernières pages que je fais, je pourrais faire 2 ou 3 pages de The Grocery le temps de faire une page de DoggyBags.
En plus le package qui va avec, on voit que le travail qui est fait dessus est monumental.
A : Celui qu’on ne remercie jamais assez c’est Yuck, il a une grosse part de responsabilité avec Run sur « l’emballage ». C’est presque plus de l’enrobage que de l’emballage.C’est presque plus de l’enrobage que de l’emballage. Au label 619 ils font des objets ! Tu as toujours le plaisir à regarder, de découvrir des petits trucs que tu n’avais pas vu, des trucs à lire partout… Enfin, çà fourmille de pleins de choses. Comme les pubs dans DoggyBags. J’ai pas encore vu le tome 5 de DoggyBags mais je sais qu’il y a pas mal de petites pubs dérivées de l’histoire et je suis super curieux de savoir ce qu’ils ont fait ! J’en ai vu une et… hum !
On avait entendu de Run qu’il y avait des auteurs féminins qui viendraient sur Doggy Bags. Est-ce que vous en avez trouvé ?
G : Ce n’est pas facile ! C’est un fait : les auteurs féminins, y en a peu dans le monde de la bd et en plus qui collent à l’univers de DoggyBags, encore moins ! Je sais que c’est un truc qu’il tient à faire donc çà se fera. On peut relancer l’appel ! DoggyBags, y a ce côté où on peut avoir des propositions de scénario, on prend pleins d’auteurs, on trouve des trucs et après on réarrange en fonction des thèmes. C’est une série qui va durer.
Le label 619, c’est un label qui est à la croisée des chemins des univers Comics, Manga et Franco-Belge. Vous avez quand même conscience que vous créez un truc qui est vraiment à part et qui est vraiment intéressant : c’est un style (de l’art book bd), qui fonctionne bien qui est aussi animé qu’un manga et avec le style d’un comics avec le format du comics. Quand est-ce qu’on pourrait imaginer un cross-over des univers The Grocery et Mutafukaz dans la pure tradition comics ?
A : Y en eu un c’était un poster A3. Sinon je ne sais pas…
G : C’est des idées qui nous faisaient un peu marrer, de mélanger les trucs mais comme tout à l’heure tant qu’on ne trouve pas vraiment la bonne idée, çà restera comme çà.
A : Je crois que la tambouille, c’est dans Doggy Bags et après çà rejaillit sur d’autres choses. Mais on n’est pas fermés.
C’est un truc qui fonctionne bien un peu comme chez Marvel, avec le concept de Terre-616 ?
G : C’est rigolo ce que tu dis parce que pour le 4, on discutait avec Run et pour les histoires, y a deux trucs qui vont se ressembler donc on est en train de voir si on va les rassembler ou pas. Je ne sais pas si ça peut se mélanger. Je n’y ai jamais réfléchis.
A : Il faut que çà vienne naturellement.
G : Bon on va faire un truc : A un moment, dans le 4, ils vont aller au cinéma. Ils vont aller voir le film de Mutafukaz. Voilà c’est fait !
Merci messieurs.
Alors rendez vous sur le tome 0 de The Grocery et pour les tomes 5 et 6 de DoggyBags !!! On a vraiment hâte de lire tout ca sur TAG !!! Et restez en ligne on vous parlera bientôt de « Bots » le projet d’Aurélien Ducoudray et de Steve Baker bientôt publié chez Ankama !!!!! Stay Tuned on TechArtGeek !!!!
Merci à Greg pour son appui lors de cette interview et Grand merci à Olivier Derrez pour la transcription !!!
MAJ du 25 Mars : A la demande de certains nous vous proposons aussi le fichier audio de l’interview. Bonne écoute à tous!