Alcatel OneTouch Idol 3, le test

Alcatel OneTouch Idol 3 joue le match de sa vie

Alors que Apple et Samsung trustent les charts avec leurs téléphones hors de prix, une guerre se livre dans le milieu de gamme des smartphones. Beaucoup d’appelés, peu d’élus, des marques aussi différentes que Huawei, Alcatel OneTouch, Motorola et Nokia se livrent un combat avec plus ou moins de succès. Ce soir donc, nous allons tester le Idol 3 de Alcatel OneTouch. Les deux prochaines semaines, nous testerons le Huawei P8 Lite et le Lumia 830. A l’origine, je voulais faire un match entre les trois mais au final, çà donnait un article assez fouilli. J’ai donc préféré faire dans la simplicité.

 La fiche technique

• Qualcomm Snapdragon 410 Quadcore 1.2 Ghz
• 1.5 Go de RAM
• 8 Go ou 16 Go de stockage
• Ecran HD 720p de 4.7 pouces (312 ppi)
• 4G LTE
• APN de 13 Megapixels à l’arrière/5 Megapixels grand angle à l’avant
• Battery de 2000 mAh
• Android Lollipop 5.0.2

Deux précisions à cette fiche technique. Le Idol  3 existe aussi dans une version un plus plus costaude qui verra son processeur changer pour un Qualcomm Snapdragon 615 Octacore (4 coeurs cadencés à 1.5 Ghz, les 4 autres à 1 Ghz). La RAM passe à 2 Go, le stockage vous donne le choix entre 16 Go et 32 Go, l’écran devient fullHD 1080p (401ppi !!!) et s’étend sur 5.5 pouces. L’APN gagne aussi en puissance à l’avant et passe à 8 Megapixels. La batterie suit la fiche technique et monte à 2910 mAh. Toutefois, j’ai testé la version « courte sur pattes » et nous ne parlerons donc que de celle-ci, sachant que, évidemment, toutes les observations émises ne pourront que gagner en puissance pour le grand frère.

Outre cette particularité de proposer deux smartphones pour la même dénomination, Alcatel OneTouch a doté son smartphone (dans les deux versions) de deux hauts parleurs de 2 fois 1.2 watts estampillés JBL. Si cela peut paraître anecdotique, vous verrez plus loin qu’il n’en est rien.

Le design

Le OneTouch Idol 3 propose un aspect arrondi, les arrêtes étant peu marquées. Cela lui donne un aspect moins massif que d’habitude sur des appareils de cette taille. Cette impression de masse moins importante tient peut être aussi à sa finesse de 7.5 mm. C’est vraiment fin même si çà n’est pas le téléphone le plus fin du marché. Je l’ai déjà dit, je ne suis pas fan de la finesse à tout prix et d’ailleurs, celle-ci a montré ses limites avec l’affaire du bendgate qui a touché Apple sur ses derniers appareils.

Quoi qu’il en soit, pas de bendgate pour moi avec le test de Idol 3. Mais plutôt une très bonne prise en main. Le téléphone ne glisse pas et est facilement utilisable à une main (je ne parierai pas là-dessus pour la version 5.5 pouces en revanche !). Le dos en imitation métal brossé accompagné du modèle embossé avec cette police caractéristique de la gamme Idol depuis le début.

Au final, le téléphone est élégant même si on peut lui reprocher un certain classicisme. On ne se retourne pas sur vous dans la rue avec un Idol 3 en main. D’aucun m’ont fait remarqué que le dos en effet métal brossé faisait cheap. Cà ne m’a pas choqué spécialement mais soit…

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L’écran

L’écran du Idol 3, sans être transcendant, est très agréable à regarder avec des couleurs bien saturées. Évidemment, la définition se limite au 720p mais soyons clairs : on parle ici d’un milieu de gamme. Pas d’un téléphone qui vous fâchera définitivement avec votre banquier. Il faut donc être conscient qu’un prix abordable se fait grâce à certaines limitations. Donc une définition moindre. Et cela ne grèvera pas votre expérience utilisateur. L’écran ne vous fera pas pousser un cri de surprise, clairement, mais il est de très bonne facture.

Interface

Le Idol 3 embarque la version 5.0.2 de Android avec sa désormais célèbre (et controversée) interface Material Design. La surcouche constructeur est hyper discrète. J’ai vraiment eu l’impression d’utiliser un Android stock et on ne remarque la différence que grâce à quelques ajouts, pas toujours bienvenus, d’ailleurs… En tout état de cause, si vous êtes habitué aux Nexus, vous retrouverez vos marques sans aucun soucis. C’est d’ailleurs un très bon point quand on sait à quel point les surcouches peuvent être insupportables. N’est-ce pas Sony, HTC et Samsung ?

Notons que l’écran de verrouillage propose quelques raccourcis pour les apps principales.

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Photos

Alcatel OneTouch prétend sur son site web que son Idol 3 fait de superbes photos en basse luminosité. Comme vous le montrerons les photos ci-dessous, c’est effectivement plutôt assez bon pour autant que vous preniez d’abord la peine de correctement faire votre mise au point. En effet, le Idol 3 m’a semblé surexposer la plupart des clichés pris en extérieur sur les scènes lumineuses. C’est plutôt dommage parce que pour les photos prises en intérieur, vous constaterez que le résultat est assez convaincant.

Quoiqu’il en soit, il est clair que comparé à d’autres téléphones de la même gamme comme le Motorola Moto G, le Idol 3 s’en tire haut la main et avec les honneurs qui plus est : les photos sont tout à fait exploitables et pour peu que les conditions de luminosité soient bonnes, elles bénéficient d’une excellente colorimétrie. Qui plus est, même en basse luminosité, le grain est loin d’être aussi présent que sur d’autres appareils !

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Performances

Comme d’habitude sur TAG, foin de benchmark. Un benchmark çà mesure des trucs qui, dans les faits, n’ont aucun ressenti sur l’utilisation, la plupart du temps. Le Idol 3, lors de mon utilisation pendant quasiment un mois, a bien fait son taf : les lenteurs d’Android ne sont plus que de l’histoire ancienne. Évidemment, avec 1.5 Go de RAM, il arrive que le téléphone montre ses limites quand de grosses apps sont ouvertes de manière rapprochée mais cela se traduit par un switch moins rapide entre les applications. Le reste, que ce soit les animations à l’écran ou l’utilisation des apps, reste très fluide.

On sent que Google a vraiment bossé sur l’optimisation de l’OS et, soyons honnête : c’était vraiment nécessaire ! Le Idol 3 rend donc justice à l’OS et vous livrera une expérience sinon ultime, en tout cas très agréable quelle que soit votre utilisation. L’accroche réseau n’a pas été prise en défaut, pas plus que l’accroche GPS, la 4G fonctionne bien. Ah. J’oubliais : je trouve Lollipop vraiment superbe. C’est un avis purement subjectif mais ce n’est pas d’aujourd’hui que je le dis (depuis Windows Phone 7, en fait) : j’adore le flat design. Je trouve que çà donne un aspect vraiment classe aux interfaces qui perdent en bling bling pour gagner en efficacité et en lisibilité.

Je terminerai ce test en parlant de la partie sonore assez exemplaire que livre ce Idol 3. Les deux haut-parleurs embarqués délivrent un son vraiment très bon qui ne sature pas, même à haut volume. Qui plus est, le téléphone est livré avec un casque lui aussi estampillé JBL. Il semble que les constructeurs de milieu de gamme pensent à proposer des petits plus pour attirer une clientèle de personnes qui ne veulent pas se ruiner. Cette partie sonore ne parlera pas à tout le monde, clairement, mais sa qualité est vraiment exceptionnelle pour un appareil de cette gamme.

Alcatel OneTouch, avec ce Idol 3, nous livre donc un téléphone de milieu de gamme très bien équilibré aussi beau au niveau de la photo que du son ou du multimédia. Il vous en donnera pour votre argent. Évidemment, vous n’aurez pas les fioritures d’un iPhone 6 ou d’un Galaxy S6 mais soyons clairs : peu de gens ont vraiment besoin de ces monstres de puissances et de destruction de porte-feuille. Non. Ce Idol 3 vous permettra de téléphone, d’utiliser vos apps, de prendre de chouettes photos, d’écouter votre musique, de surfer et de regarder des vidéos de manière toute à fait convaincante. Le tout pour un prix moyen constaté de 250 EUR. Avouez que, à ce prix, on aurait tort de cracher dans la soupe au vu de la performance délivrée !