Avec Paper, Dropbox propose la collaboration sur le web
Paper, le nouveau service (mal) nommé de Dropbox
D’abord, précisons que nous parlons bien, ici, de Paper, le nouveau service de Dropbox et non de l’app du même nom de Facebook lancée sur iOS l’an passé. Reste qu’à un moment, il faudra peut être trouver un nom moins générique qui risque de prêter à confusion dans l’esprit du grand public. Paper by Dropbox, si on devait le définir, ce serait un outil collaboratif intégré au service de stockage. Voyons en détails de quoi il retourne précisément.
Paper est disponible pour l’instant pour un nombre limité d’utilisateurs. Vous pouvez malgré tout vous inscrire sur la liste d’attente en vous rendant sur la page dédiée.
La première chose à rappeler est que Paper est intégré directement à Dropbox ce qui n’est pas négligeable compte-tenu du succès important rencontré par le service. Paper permet donc à plusieurs utilisateurs d’éditer en même temps un document texte sur lequel pourront être intégrées des images, des vidéos, des bouts de code. Comme Paper est un outil exclusivement web et désigné par Dropbox, l’utilisation intensive de HMTL5 est à l’honneur. Dans les features, le drag & drop de contenu à l’intérieur d’un document est à souligner. La simplicité de la manœuvre ne manquera pas de remporter les suffrages des utilisateurs.
Il faut noter que Paper est pensé en grande partie comme un moyen de partager des idées. Le focus est donc mis sur la rédaction et non sur le formatage des données. Les options de mise en page sont d’ailleurs hyper basiques mais là n’est pas le soucis !
Dans Paper, le créateur de projet va donc être l’administrateur du groupe et pourra créer les partages et les accès de chacun de manière très simple. Après quoi, il pourra organiser la structure du projet via des répertoires thématiques dans lesquels les notes prendront place. Un outil simple de gestion de tâche à effectuer est également intégré, permettant de dispatcher les choses à faire par utilisateur. Pour suivre l’évolution et les modifications de chaque partie une sorte de timeline vous indique qui fait quoi en temps réel.
La question n’est pas, au final, de savoir si l’outil est efficace. Dropbox nous a habitué à des produits bien finis et efficaces. En revanche, nous sommes en droit de nous questionner sur le développement de Paper et de son positionnement. En effet, énormément de projets lancés ou rachetés par cette boîte ont tendance à rester très trop longtemps au stade de beta ! Nous citerons par exemple Mailbox, l’app pour iOS et Android qui n’a absolument pas évolué depuis son rachat et dont la version OS X est toujours en version beta. En même temps, OS X c’est un peu le syndrome Windows Phone hein ! Il m’aurait semblé logique de lancer l’app sur un OS où l’audience aurait été susceptible d’être hyper importante et, ce faisant, je ne suis pas sûr que OS X était la meilleure solution. Mais soit…
On peut aussi parler de Notes, lancé par le même Dropbox en début d’année, est qui tombé lamentablement dans l’oubli entre temps. Etonnement, quand on tape l’adresse web de Notes, maintenant, nous arrivons sur… Paper.
Accessoirement et çà n’est pas aussi anodin qu’on veut bien le dire, où va se placer Paper dans un flux de travail ? Des outils d’exportation vers Evernote ou OneNote sont-ils prévus ? Pourquoi utiliser Paper quand Google Docs et/ou Word 2016 proposent non seulement des fonctions d’édition bien plus avancées mais aussi des outils de tracking bien plus poussés ? Comme le dit Matteus Pan, chef de produit chez Dropbox, « la collobration est fragmentée aujourd’hui ». Il existe beaucoup d’outils différents pour arriver à gérer correctement un projet. Par exemple, les notes vont être gérées sur Evernote, la todo list sur Wunderlist, la rédaction de projets avancés sur Google Docs, les présentations sur PowerPoint. Le but de Paper est donc de rassembler tout çà. Mais les fonctions relatives basiques de l’outil suffiront-elles aux utilisateurs ?
La question reste ouverte. La requête pour tester le produit est envoyé et nous verrons si Dropbox tient bon la distance avec son Paper ou s’il s’agit encore d’un projet qui va stagner. Faites vos jeux !
