Livre Arbitre : notre avis en vidéo sur Goblin Slayer et Overwatch Origins
Après la cohue de la gamescom et mon manque cruel de temps libre, me revoilà enfin pour vous jouer un mauvais tour. Je ne vais pas parler de Pokémon, mais de lecture. De livres en tous genres, ou presque. Si mes soirées sont essentiellement bercées par des comics (je suis même un petit joueur face à Laurent), je suis quelqu’un d’intéressé par beaucoup de choses comme les mangas, les romans ou les livres d’analyse de jeux vidéo. Mais toujours avec un ton léger et fun, je ne vais me mettre à lire de la philosophie ou du Maupassant, il ne faut pas déconner. Attention, je ne dis pas que c’est mauvais, bien au contraire, je trouve juste ça chiant à lire…
Sommaire
Le concept
Cela fait un moment que j’ai envie de partager cette passion qui me prend parfois plus de temps que le jeu vidéo. Après une tentative avec Spoiler Alert, j’ai plutôt apprécié l’exercice et voici Livre Arbitre. Il s’agit d’une chronique presque régulière – je ne me mets pas de contraintes, ce sera en fonction de ce que j’ai sous la main et de ma capacité à filmer – où je vous présenterai plusieurs bouquins afin de vous livrer un avis complètement subjectif.
Chose rigolote s’il en est, ce n’est que le lendemain de mon tournage à l’arrache – je suis en train de préparer mon déménagement, c’est donc carrément pas préparé, pas le temps – que j’ai imaginé le concept de cette chronique. Cela ne se verra donc pas dans la vidéo ci-dessous, mais mon but est de créer une sorte de match à chaque fois. Chaque numéro verra deux œuvres se battre et un classement général sera fait à chaque fois. À la fin d’une saison, on lancera les playoffs, comme en NBA, pour déterminer le grand gagnant.
Cela ne sert pas à grand-chose, mais ça me fait marrer. C’est en partie totalement pompé sur Super Ciné Battle, un génial podcast qui classe les films par décennie. Mais ici c’est sur les livres. Peut-être que je déclinerai ma connerie aux jeux, films et séries. Avec peut-être des collaborations avec des amis. On verra bien où cela nous emmènera…
Pour cette première bataille (qui n’en est pas vraiment une dans la vidéo), j’oppose le dernier phénomène venu du Japon, Goblin Slayer, au carton américain Overwatch. Le premier est apparu en France en septembre dernier sous trois formes : roman, manga et animé. J’ai gentiment reçu les deux premiers pour vous en parler, et le dernier peut se visionner sur Wakanim (une super plateforme où je m’abonne de temps en temps durant un mois pour m’abreuver de contenus comme L’Attaque des Titans ou Persona, mais pêche par certains manques comme Assassination Classroom ou Darling in the Franxx). Quant à Overwatch, il s’agit d’un comic book présentant l’origine de certains personnages.
L’entraînement
Goblin Slayer
Phénomène au pays du soleil levant, les éditions Kurokawa (Kuropop pour le roman) ont décidé d’importer cette œuvre sur notre territoire. Quand on se penche sur la bibliothèque gérée par Kurokawa, avec un Grégoire Hellot aux commandes, on peut être sûr que la qualité est au rendez-vous. Et c’est bien le cas.
Goblin Slayer raconte l’histoire d’un homme détestant les gobelins au plus haut point. Il s’est fait une spécialité et même une réputation de tous les massacrer jusqu’au dernier. Mais l’histoire ne débute pas comme cela. On suit une jeune femme toute fraîchement sortie de son école, avec des envies d’aventure. Alors que l’univers semble régi par les règles de base de Donjons et Dragons (l’auteur doit être un joueur invétéré), les aventuriers se rassemblent donc dans une guilde à la recherche de quêtes. L’héroïne va donc suivre un groupe de petits nouveaux cherchant une guérisseuse et un peu de gloire. Sauf qu’ils vont se faire massacrer.
Les gobelins leur sont tombés dessus et ce fut très moche. Le Crève-gobelins arriva un peu après et sauva notre jeune dame. Alors que le manga s’arrête au lendemain du massacre, le roman continue et profile une très longue et difficile aventure. Le nouveau duo continue de buter les petits êtres verts à foison, mais une plus grande menace montre le bout de son nez. Occasion parfaite pour se faire de nouveaux alliés : une elfe, un nain (ils se détestent, bien évidemment) et bien d’autres.
Overwatch Origins
Décidément, quand Blizzard crée un jeu, ce n’est pas juste une expérience sur console ou PC, c’est tout un univers qui est imaginé. Quand j’ai vu le jeu pour la première fois il y a deux ans, ma réaction fut : « Ça c’est un jeu pour le cosplay ! » Comme Fatale, j’avais vu juste. Je n’ai pas la réponse, mais je suis sûr que cela fut parti du plan créatif de l’équipe des character designers et même marketing. Et bien sûr, avec autant de personnages et une grande histoire de guerre, impossible de passer à côté des éternelles origin stories.
Overwatch Origins est un condensé de petits récits d’une dizaine de pages maximum pour chaque héros. On en apprend un peu plus sur leur train de vie avant la guerre contre les Omnium. Ce premier tome se concentre sur McCree, Ana, Tracer, et bien d’autres.
Le match
Tout est montré et expliqué dans la vidéo. Cependant, voici un petit résumé.
Pour Goblin Slayer, autant y aller direct : le roman et le manga sont identiques. La version illustrée reprend exactement les mêmes choses que la version plus littéraire. Le manga correspond aux 100 premières pages du livre quasiment scène par scène. Les deux bouquins sont alors sur un point d’égalité pour l’histoire. À mon sens, le manga passe devant, car je trouve plus ludique la lecture d’une telle œuvre grâce aux images. C’est très bien dessiné, mais je trouve certaines planches trop brutes. Ce n’est pas la violence qui me gêne (elle est même logique d’après le récit), mais cette espèce d’érotisme gratuit. Comme je le dis dans la vidéo, je n’ai strictement rien contre cela, mais ici cela semble totalement hors sujet.
Du côté d’Overwatch, comme on a une succession de petites histoires inégales, le TPB (un livre relié avec plusieurs chapitres, ou issues en anglais) m’a procuré un effet étrange allant du « mouais c’est naze » à « c’est trop cool ». C’est parfois joli, parfois beaucoup moins, parfois bien écrit, parfois intéressant, bref c’est uniquement réservé aux fans comme moi. Contrairement à l’adaptation de Metal Gear Solid ou Dragon Age (chez le même éditeur) où il s’agissait de récits complets, on a ici un melting pot pas du tout homogène, mais à picorer si on veut en savoir plus sur la licence.
Le résultat
Pas la peine d’épiloguer, victoire par KO de Goblin Slayer. Je préfère le manga, mais si vous voulez en apprendre plus et plus vite, et si ce format ne vous plaît pas, la version textuelle est aussi très bonne. Ce n’est clairement pas de la haute littérature (ce que je trouve chiant donc ça me va très bien), c’est écrit gros, mais cela se lit très bien et c’est accrocheur.
La feuille de match
Goblin Slayer, le manga, est édité chez Kurokawa, et est vendu 7,65 €. C’est écrit par Kumo Kagyu, et illustré par Kōsuke Kurose.
Le roman Goblin Slayer est écrit par Kumo Kagyu, et est vendu 9,90 € par Kuropop. Tous les personnages ont été illustrés par Noboru Kannatsuki.
Overwatch Origins est édité par Mana Books, et est vendu 15 €. C’est un collectif d’auteurs, un couple ou un trio différent par histoire.
Le classement du championnat après la 1re journée
- Goblin Slayer, manga tome 1
- Goblin Slayer, roman tome 1
- Overwatch Origins, tome 1