Lecture au coin du jeu : notre avis sur Mass Effect : Nouveau Monde
Mana Books continue sur sa lancée en publiant des livres de haute qualité en ce mois de février. Après un excellent Metal Gear Solid : Projet Rex, l’éditeur français propose deux livres sur la saga Mass Effect : un artbook et un comics. C’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui car j’ai pu le lire installé confortablement dans mon lit il y a de cela quelques jours.
Mass Effect : Nouveau Monde se déroule avant le jeu vidéo Andromeda et nous présente le célèbre Turien Teran Kandros, connu pour être à la tête de la milice sur le Nexus – un équivalent de police sur le vaisseau principal de l’initiative Andromède, on y reviendra – et de la Force Apex, un commando que le joueur peut envoyer réaliser des opérations spéciales à risque durant son aventure. Mais avant d’être un soldat d’élite, Kandros fut embarqué dans une histoire qui le dépasse.
Ça parle de quoi ?
À la suite d’une embuscade qui coûta la vie à tous ses coéquipiers, Teran Kandros rentra chez lui avec un cadavre de Geth et des informations parcellaires sur l’Initiative Andromède. Des personnes hautement placées chez les Turiens décidèrent, sous la pression de Teran, d’infiltrer l’initiative et de la couler de l’intérieur si celle-ci s’avère trop dangereuse. En effet, personne ne sait réellement quel est leur but et pourquoi d’énormes vaisseaux sont en cours de construction. Les histoires de la trilogie et d’Andromeda nous ont apprises qu’il s’agissait d’une énorme fuite au cas où les Moissonneurs réussiraient à tuer tout le monde, mais ça, personne ne pouvait le savoir au moment de Nouveau Monde, mais certains y songeaient. Très vite, Teran se voit assigner la mission de retrouver un Quarien dénommé Shio’Leth Vas Novarra qui serait capable de diriger la mission vers des planètes viables dans le système Andromède. Bien entendu, cela ne se passe pas comme prévu et de nombreux combats vont avoir lieu afin de découvrir la vérité derrière le plan de Jien Garson, fondatrice de l’initiative.
Je n’irai pas plus loin dans le synopsis de cette histoire qui permet d’en apprendre plus sur Kandros et pourquoi il est là, mais le scénario imaginé par John Dombrow (il a travaillé sur d’autres livres de la licence) et Jeremy Barlow (Star Wars) va emmener notre héros aux quatre coins de la galaxie et lui faire rencontrer des grandes menaces dont un Galarien très remonté et étonnamment très puissant. Ce duo d’auteur n’oublie donc pas de faire plaisir aux nombreux fans (dont je fais partie) en passant dans des endroits connus ou de faire de même avec des têtes appréciées de toutes et tous. J’ai aussi été agréablement surpris de ne pas être tombé dans une oeuvre fan service de bas étage avec des références à chaque coin de page, les éléments connus sont utilisés à bon escient et s’insèrent parfaitement au scénario sans être lourd ou injustifié. On aime aussi qu’un élément d’intrigue très étrange – l’Initiative Andromède est vue comme une menace ! – a été rapidement mis de côté au profit d’une narration plus classique et efficace. L’enjeu se retrouve donc bouleversé afin que la trame de ce livre rejoigne celle du jeu vidéo à savoir Kandros qui rejoint Andromède, ce qui est le réel but de Nouveau Monde qui va tout vous expliquer.
De biens belles images
Visuellement, les traits de Gabriel Guzman (Dark Vador : Terreur dans les ténèbres, Predators) et les couleurs de Michael Atiyeh (Star Wars, Wonder Woman) font honneur au travail de BioWare, créateur des jeux vidéo. Mass Effect est connu pour être une oeuvre de science-fiction très colorée et plutôt basique côté architecture, et on retrouve tous ces aspects dans le comic book. Tout est rapidement reconnaissable, que ce soit pour les races aliens ou les environnements, pour qui aurait déjà essayé les titres sur console ou PC. Je regrette un peu le manque de « SF porn » avec des tonnes de vaisseaux, d’immenses combats ou de magnifiques plans de la Citadelle mais cela s’explique finalement par le caractère secret de la mission de Kandros. On a donc devant les yeux un étalage parfait de toute la culture « Masseffectienne » avec des races bien définies aux caractères et caractéristiques propres qu’ont réussies parfaitement à retranscrire ces deux artistes. Les combats bénéficient d’une réelle intensité notamment lors de batailles entre biotiques avec des éclairs sacrément bien réalisés qui partent dans tous les sens.
J’ai déjà vu des adaptations ou des histoires parallèles à des jeux vidéo avec des personnes peu connues comme ici et c’était malheureusement souvent mauvais. L’équipe derrière Mass Effect : Nouveau Monde n’en fait pas partie et se situe dans le haut du panier. Si l’histoire s’avère efficace, il ne faut pas non plus s’attendre à du Grant Morrison, mais comme on jouait plus pour l’ambiance et l’univers que le scénario (il existe quelques moments magnifiques comme le Courtier de l’Ombre par exemple), le livre reste dans la continuité de l’oeuvre originelle. Visuellement très réussi avec des détails qui fourmillent, des personnages réussis avec des visages exprimant leurs vrais sentiments – sauf les Quariens qui se cachent toujours derrière leur casque – et des moments qui tabassent, ce comics est une valeur sûre pour les fans de Mass Effect. Si vous ne connaissez pas la saga, la porte d’entrée est plutôt rude car le contexte global est au abonné absent mais si de jolies planches et du space opera de bonne qualité vous plaisent, peut-être que cela vous donnera envie de lancer la première trilogie qui reste encore une valeur sûre du jeu vidéo (surtout les deux premiers titres).
Alors, c’est du bon ?
Mass Effect : Nouveau Monde est sorti le 8 février 2018, fait 104 pages pour 16,5 sur 25,5 centimètres (taille classique d’un TPB petit format). Il est vendu 14 euros dans toutes les bonnes boutiques ou 10€ en numérique.
Un aperçu des premières pages est disponible sur le site de Mana Books : http://mana-books.com/catalogues/mass-effect/artbook-1/mass-effect-nouveau-monde
[alert type=green ]Bon ! Recommandé pour les fans[/alert]
Livre reçu gracieusement afin que nous puissions vous en parler. Merci !