Bad Ass 3 : Foutoir maîtrisé
Bad Ass 3 : Foutoir maîtrisé
Sorti en février, Bad Ass de Herik Hanna (scénario), Bruno Bessadi (dessin) et Gaétan Georges (couleur) revient pour la troisième fois avec son univers déjanté. Après avoir présenté Dead-End l’anti-héros au coup de bol phénoménal, après avoir mis en avant The Voice sa folie contagieuse, on retrouve l’univers de Bad Ass dans un nouveau tourbillon d’action et d’humour.
Dans ce tome la trame part dans plusieurs directions. On suit Viesper Stielsen, dit « le Boss », dans son rôle de chef du S.W.A.R.D., un équivalent du S.H.I.E.L.D. de Marvel….faisant de Viesper un collègue de Nick Fury. Même s’il manage des équipes d’agents secrets ou de héros, il travaille encore sur le terrain avec des méthodes peu conventionnelles, mais d’une efficacité redoutable.
On aura aussi des nouvelles de Dead End qui s’était fait discret dans le volume précédent. Cette fois son pouvoir « d’avoir des gros coups de bols monstrueux et de sortir de situations inextricables de façon rocambolesque » est mis à mal, et il va prendre cher.
On fera aussi la connaissance de Eddy Looter, un loutre détective-privé qu’on a arraché de son dessin animé pour le propulser dans la vie réelle (si si!). Et de quelques autres personnages aussi plus improbables les uns que les autres, avec une mention pour Bob et son aversion pour les canards.
Tout se petit monde devra composer avec la F.J.A., une ligue de justice, qui a une dent contre le S.W.A.R.D.
Herik Hana déroule les concepts délirants de super-héros ou super-vilains, tous inspirés de la culture comics ou cartoon collective. Les deux épisodes précédents, qu’on pouvait penser sans liens réels, s’emboîtent et forment une trame cohérente et surtout plus vaste que ce j’aurai pu le penser. Il y a un côté The Boys en plus fou, des références au Marvel-verse et au DC-verse, les codes sont repris mais détournés à sa sauce.
Bruno Bessadi et Gaétan Georges s’éclatent à mettre ça en image. c’est dynamique, vivant. Les quelques méchas sont très détaillés, les « peluches vivantes » ont un caractère enfantin très mignon mais se fondant bien dans le reste des personnages.
Bad Ass continue à être fun, drôle, surprenant dans les idées développées et cette fois on est prêt pour le grand final du tome 4 et ça risque d’être apocalyptiquement drôle!