Brothers : A Tale Of Two Sons
Brothers (…), entre contemplation et crise de nerfs
Deux mômes ayant déjà perdu leur mère vont faire un long voyage initiatique pour tenter de trouver le seul remède capable de sauver leur père, la fleur d’un arbre qui pousse dans une région reculée. Pour cela, ils ne pourront compter que sur leur courage, leurs capacités physiques personnelles et l’aide ponctuelle d’une petite galerie de personnages.
Oui, dit comme çà, çà n’est pas vraiment original. C’est pourquoi il convient de s’intéresser de plus près au gameplay. Les deux gosses sont de taille et donc de corpulence différentes : l’un aura donc plus facile à passer les obstacles, à se faufiler dans les endroits étroits alors que l’autre pourra utiliser sa plus grande force physique. Le tout servira de prétexte à demander au joueur de se servir de ces compétences pour traverser des tableaux proposant des énigmes scénarisées. Les contrôles sont on ne peut plus simples : stick gauche/gâchette gauche pour animer le grand frère ; stick droit/gâchette droite pour le petit frère. Ce gameplay n’est modifié que dans l’épilogue pour une raison que je vous laisserai découvrir pour ne pas spoiler. Simplement que cette toute légère modification est une pure idée de génie qui renforce la thématique du jeu de manière inattendue !
Parler de Brother : ATOTS sera de toute façon incomplet si l’on n’abordait que le gameplay. Parce qu’il faut toucher un mot de l’univers de ce jeu. C’est simple : tous les tableaux, tous les décors respirent le bon goût. Certains confinent même au superbe et çà n’est pas un mot utilisé à mauvais escient ! Pour preuve, à intervalle régulier, vos personnages pourront utiliser des bancs pour contempler le paysage somptueux qui s’étale sous leurs pieds. Si vous avez gardé votre âme d’enfant, vous allez kiffer, croyez-moi ! La musique se fait discrète, la plupart du temps, sauf durant les cinématiques où elle est plus appuyée. On obtient un mélange qui colle parfaitement à l’ambiance générale, entre mélodie enfantine et désespoir latent.
Ah oui, parlons-en du désespoir ! Brothers : ATOTS a certes des graphismes enfantins mais son thème est on ne peut plus dur. On y parle mort, pertes de nos êtres chers, désespoir… Certaines scènes risquent de vous émouvoir profondément. En tout cas, personnellement, je ne suis pas sorti indemne. Tout en restant poétique à chaque instant, le jeu insuffle un désespoir latent assez surprenant pour ce genre de production. Clairement, Starbreeze appuie là où çà fait bobo et on l’en remercie parce que çà sert vraiment son produit. Évidemment, chacun sera touché différemment selon sa sensibilité.
Le dernier point que j’aborderai avec vous concerne la durée de vie. Le jeu se termine pour la première fois en 2 h, 2 h 30 maximum. C’est court, nous sommes bien d’accord. Même pour un jeu vendu 15 € sur les stores des différentes plate-formes. Pourtant, soyons clairs : je ne me suis pas senti floué du tout. Cela probablement grâce à l’expérience de jeu en tout point excellente. De plus, les succès à débloquer s’intègrent parfaitement à l’histoire, vous demandant d’accomplir des actions que vous devrez trouver vous-même. C’est plutôt bienvenu et çà prolonge, même artificiellement la durée de vie du jeu. Au pire, si vous les avez raté, vous avez toujours la possibilité de recharger un niveau en particulier pour y revenir dessus.
Quoi qu’il en soit, les deux personnes ayant joué à Brothers : ATOTS chez moi, ont vraiment apprécié l’expérience. Au vu des retours sur les sites de jeux vidéos, on peut dire que nous ne sommes pas les seuls. Du coup, que vous soyez sur PC, sur Xbox 360 ou PS3, n’hésitez pas : Brothers : ATOTS est un jeu comme on en trouve peu, attachant et vivifiant !