Drifter : Space Cowboy
Drifter : Space Cowboy
En avril, Glénat Comics met dans le mille, avec 4 sorties : « Fairy Quest » tome 2, « Lazarus » tome 1, « Sex criminals » tome 1 et enfin « Drifter » tome 1. Ces parutions sont prévues pour le 15 avril 2015, et sur les 4 titres j’en connais 2. J’ai lu le tome 1 de « Fairy Quest », dont j’ai hâte de connaitre la suite! Et J’avais lu en V.O. le génial (jouissif!) « Sex Criminals ». Aussi me suis-je lancé dans un monde inconnu avec « Drifter » d’Ivan Brandon et Nic Klein.
Boule de feu traversant le ciel d’une planète inconnue, le vaisseau KF424 se crashe avec comme unique survivant son commandant Abraham Pollux. Après avoir échappé à la noyade, Abraham se retrouve nez à … « nez » avec une créature étrange, qu’il tue par réflexe de survie. Il se prendre une balle dans le ventre par un humain masqué et se réveillera environ 2 jours plus tard… ou en tout cas c’est ce qu’il croit. Il a été ramené dans une espèce de cité minière appelée « Ville-fantôme« . En plein cœur du désert se trouve cette bourgade où se côtoient des caractères forts, des religieux en recherche de nouvelles ouailles et d’un renouveau de foi ainsi qu’une shérif prenant la cohésion de tout ça très à cœur.
Abraham, en quête de son vaisseau, de ce qu’il reste de son équipage, ainsi que des zones d’ombres de sa mémoire, devra, par la force des choses, se faire une place dans cette société qui le voit comme un étranger, un vagabond (Drifter en VO).
Le scénario d’Ivan Brandon est tortueux, sinueux, il y a des sauts d’une situation à l’autre pas forcément évidents par moment. Mais globalement cela reste intéressant et accrocheur. On rencontre des personnages torturés, suivant leur propre chemin, quelque soit les conséquences de leurs actes sur eux ou sur la population alentour. On croise aussi des créatures mystérieuses, on ne sait pas bien qui elles sont, si ce sont bien des autochtones de la planète et leur véritable relation avec les humains. Elles sont là avec un rôle assez flou, mais qu’on imagine prendre de l’importance pour la suite.
Les dessins et surtout la colorisation de Nic Klein sont superbes et retranscrivent une ambiance pesante de western dont on retrouve les codes, la petite bourgade à l’équilibre précaire qu’un étranger vient perturber, le vide immense des étendues désertiques etc… Certaines pages ont une profondeur, une lumière magnifiques! Les « créatures » tout en étant assez classiques au final, sont de belle facture et les humains ont des look, des visages très reconnaissables rendant leur identification très facile.
Plusieurs références me sont venues en tête en lisant Drifter, Dune, East of West, de vieux western avec Clint Eastwood, Ignition city, Borderlands, Fallout, et bien d’autres! Et même si l’histoire est parfois un peu floue, pas forcément très fluide elle n’en reste pas moins agréable à lire et à regarder. Avec Drifter, Glénat nous offre du comics de qualité, qui sort des sentiers battus et qui, on l’espère, trouvera son public!
