Elysium : la review
Elysium : seul contre les dieux
En février dernier, les Space Cowboys sortaient le tant attendu Elysium. Depuis leur premier jeu Splendor, chaque sortie (et ce n’est que la troisième) est un événement.
Elysium ne déroge pas à la règle, le jeu était plus qu’attendu, les Space Cowboys nous avaient lâché quelques visuels des cartes, et quelques infos sur la mécanique de jeu, bref de quoi nous faire baver en attendant la sortie.
Splendor et Black Fleet étaient des jeux plutôt abordables, destinés à un public large, ce qui était presque reproché à la Dream Team de l’édition.
Du coup Elysium est il un jeu accessible et familial ?
Tout d’abord le point matos.
Quand on connait un peu l’équipe des Space Cowboys, il n’y a pas trop de soucis à se faire sur le matériel. Rien que la boite est juste magnifique, les illustrations sont soignées et de qualités, et à l’intérieur, tout est nickel. Chaque chose est à sa place, le thermoformage est fait de manière à ce que l’intérieur de la boite ressemble à un temple Grec, les cartes sont de très bonne qualité, bref du très bon travail.
Comment ça se joue ?
Dans Elysium, vous incarnez un demi dieu qui cherche à prendre place au sommet de l’Olympe. Ce n’est pas une tâche aisée, c’est pourquoi tout au long de la partie vous allez recruter des héros, rassembler des artefacts puissants, et entreprendre des quêtes plus périlleuses les unes que les autres.
Le jeu se déroule en 5 tours, et durant un tour, vous pourrez acquérir 3 cartes et une quête.
Chaque joueur dispose d’un plateau perso, le dessus du plateau symbolise votre domaine, et le dessous l’Elysium (le royaume des morts). Sur ce plateau vous avez 4 colonnes de couleur (rouge, jaune, vert et bleu). Sur les cartes et sur les quêtes sont indiqués les conditions d’acquisition de la carte (en haut à droite), qui sont symbolisées par des cercles de couleurs, qui représentent les colonnes que vous devez posséder pour prendre cette carte.
Donc pour prendre une carte (ou une quête) qui aurait un cercle vert, vous devez absolument posséder sur votre plateau, la colonne verte. Une fois la carte prise, vous défaussez une de vos colonnes, pas forcement celle qui vous a servit à prendre la carte. Et c’est là toute la stratégie du jeu, faire le bon choix, défausser la bonne colonne qui vous permettra de prendre le plus de carte possible sans se retrouver « coincé ».
Chaque carte a un pouvoir spécifique, avec différents symboles d’activation qui indiquent quand le pouvoir peut être utilisé. Il y a des cartes qui ne s’activent qu’une seule fois, d’autre qui peuvent être activées à chaque tour, ou en différé …
Une fois que les joueurs ont tous pris, 3 cartes et 1 quêtes, on passe à la phase d’écriture des légendes. Chaque légende permet de changer l’ordre du tour de jeu, et permettent de récupérer des pièces d’or, des points de victoire et de faire des transferts.
Mais qu’est ce qu’un transfert ?
C’est bien beau de récupérer des cartes, d’activer leurs pouvoirs … pour gagner des points de victoires, il va falloir passer les cartes de votre domaine dans votre Elysium, grâce aux transferts indiqués sur les quêtes. Passer des cartes dans l’Elysium a un coût, et je ne parle pas forcement d’argent, car lorsque vos cartes passent dans le royaume des morts, leurs pouvoirs disparaîssent.
Le sel du jeu est là, à quel moment je passe mes cartes dans l’Elysium ? Si je ne le fais pas maintenant, je bénéficie toujours de son pouvoir, mais est ce que j’aurais le temps de la transférer avant la fin de la partie ? … Dans Elysium, tout est toujours une question de choix, de timing et de prise de risque.
Dans votre Elysium, vos cartes rapportent des points de victoire si elles sont par «famille», on appelle ça la phase d’écriture des légendes (une légende est une famille).
Il y a la légende de niveau, elle comporte des cartes de même valeur (de 1 à 3), mais elles doivent être de couleurs différentes (chaque couleur est associée à un dieu). Il y a les légendes de famille, elles sont de même couleur, elles représentent donc un dieu, mais elles doivent être de valeurs différentes (1, 2 et 3). Une légende commence à partir de 2 cartes, mais rapporte peu de points, alors que si elle est complète … BINGO !!
Bien entendu il y a plein d’éléments de règles que je n’ai pas abordés, mais voila en gros comment Elysium se joue, je vous laisse la surprise de la lecture complète des règles. Si vous voulez d’autres informations, allez faire un tour sur le site des Space Cowboys, qui est extrêmement bien fait, avec une vidéo de Monsieur Croc qui vous explique les règles en détail.
Elysium est donc un très très bon jeu, plein de dilemmes, de stratégie, de coups fourrés, avec une rejouabilité énorme, puisqu’à chaque partie, on utilise que 5 dieux sur les 8 présents dans la boite, sachant qu’un deck de carte pour un dieu comporte 21 cartes, ça laisse énormément de possibilités. Les Space Cowboys nous offrent donc un vrai jeu de gamer, exigent, intelligent, à la mécanique simple et astucieuse.
Grosse équipe pour un gros jeu, 8 illustrateurs différents ont travaillé sur ce jeu, chacun ayant un style qui lui est propre, et qui colle parfaitement à l’univers du jeu. Il est donc obligatoire pour moi de les citer, ne serait-ce que pour les féliciter pour ce taff de titan.
- Cari : Apollon
- John McCambridge : Arès
- Vincent Dutrait : Athéna
- Pascal Quidault : Hadès
- Didier Poli : Héphaïstos
- Emmanuel Roudier : Hermès
- Eric Bourgier : Poséidon
- Sylvain Guinebaud et Bruno Tatti : Zeus
Elysium est un jeu de Matt Dunstan et Brett J. Gilbert, édité par Space Cowboys, distribué par Asmodée, pour 2 à 4 joueurs, pour des parties de 60 minutes.
Oui,
Emanuel Roudier est un auteur de BD sur la préhistoire,
il a notamment publié un JEU DE ROLE PREHISTORIQUE : WURM de toute beauté
de plus le jeu est super à jouer , j’y joue avec ma femme, un pote et mes deux gosses,
le jeu de role est illustré magnifiquement,
ce monsieur a du talent
christ roll the die