[Episode One] Jessica Jones Alias Investigation
Fondu d’entrée, voix Off sur un fond de saxo jazzy
« New-York est peut-être la ville qui ne dort jamais mais ça n’empêche pas les gens de coucher… J’vais pas m’en plaindre, les adultères c’est bon pour les affaires ».
La rythmique est donnée, on est plongé au cœur d’un polar morbide, l’histoire sordide d’une détective privée d’Hells kitchen. Jessica Jones n’a pas beaucoup de morale et n’apprécie pas vraiment les gens. D’ailleurs elle les évite autant que possible. Son carburant c’est le Bourbon. Dans sa branche on doit savoir quand laisser tomber mais certaines affaires collent à la peau… On est sur le même type d’écriture scénaristique que Daredevil avec une histoire continue, comme si on avait un film sectionné en 13 parties.
Difficile de comparer les deux séries Marvel, peu de points communs pour le moment. Ce qui faisait de Daredevil une adaptation magistrale était sans doute son jeu de lumière unique et le plan séquence de l’épisode E2S1. On retrouve cette touche comics lors d’allusions à Kilgrave, un méchant détestable, qui fait rapidement son entrée sur le devant de la scène. Vu que nous parlons de personnages insérés dès le premier épisode, Luke Cage ne se fait pas prier non plus, barman et super plan Q à ses heures perdues. Puis la demi-soeur, Trish qui doit revêtir le costume d’Hellcat semble pour le moment loin de jouer les super-héroïnes …
Jessica Jones semble seule, névrosée, elle doit vivre avec le doute et la paranoïa. Il faut remarquer que le premier épisode n’est pas dynamique à l’image mais riche en informations. On rentre dans le vif du sujet sans perdre de temps, toujours avec cette rythmique typique d’un polar sombre. On prend conscience de tout l’univers Alias Investigation dès le début de ce premier épisode. Certains le trouveront peu entraînant, d’autres vous diront qu’il faut attendre l’épisode 5 pour avoir de l’action. Si vous voulez mon avis Mélissa Rosenberg nous livre une perle loin de tout ce que Netflix et la Marvel Cinématic Univers nous proposent jusque-là, une réussite vraiment captivante.
Les scènes d’action ne sont vraiment pas extraordinaires, on a même le droit a des ralentis, mais cela n’est pas dérangeant à l’oeil. Le manque d’action pure est comblé par un jeu de caméra dynamique, on peut se retrouver avec 3 plans différents sur la projection d’un ennemi, et autant vous dire qu’il n’y a que de la projection hormis une scène ou deux… Nous sommes définitivement dans un polar. Jessica Jones consolide la qualité scénaristique et les choix de la production dans l’adaptation Marvel de comics sur petit écran.
