Evolution : la review
Evolution : la loi du plus fort
« Notre planète est peuplée de plus d’un million d’espèces animales différentes. La théorie de l’évolution tente d’expliquer les causes d’une aussi incroyable biodiversité.
Charles Darwin a basé sa théorie de l’évolution sur le principe de la sélection naturelle. Il y expose que les animaux les plus adaptés à survivre dans un environnement donné sont ceux qui seront les plus à même de transmettre leurs gènes. Au fil de milliers de générations qui se sont succédées, ce simple fait a conduit à la variété d’espèces que nous observons aujourd’hui sur notre belle planète. »
Depuis peu Funforge s’est associé avec North Star Games, pour éditer et distribuer le jeu Evolution dans les pays Francophone. Vu les excellentes critiques du jeu, la France trépignait d’avoir une VF de ce jeu, et c’est maintenant chose faite. Est-ce qu’Evolution est vraiment à la hauteur de sa réputation ?
Evolution vous propose de créer des espèces animales, uniques avec des aptitudes, des traits spécifiques, de les faire grossir, de les faire se reproduire. Mais la loi de la nature est parfois cruelle et il faudra nourrir vos espèce, et il n’y a pas forcement de la nourriture pour tout le monde, certaines espèces se dévoreront entres elles pour survivre, et d’autres compteront sur leurs spécificités pour survivre.
Le point matos.
Pour commencer, je ne suis pas fan des illustrations, trop de couleurs, limite « cheap », ça ne fait pas trop envie, par contre pas d’erreur sur le thème, rien qu’a la boite on se doute de quoi il s’agit. Bien sur tout ça n’est qu’une question de goût. Pour ce qui est du contenu, nous avons 240 jetons nourriture, 129 cartes Trait, des cubes en bois, 24 plateaux Espèce, 6 sacs Nourriture, un plateau Plan d’eau et un énorme Meeple dino en guise de pion premier joueur. Tout ce matériel est de très bonne qualité.
Comment ça se joue ?
On effectue rapidement la mise en place, qui est simple, chaque joueur reçoit un sac de nourriture, un plateau espèce, un cube marron pour la taille et un vert pour la population, on place le plateau plan d’eau au centre de la table et tout le monde est prés à joueur.
Un tour de jeu de déroule en 4 phases :
- Distribuer des cartes : chaque joueur va recevoir 3 cartes trait, et 1 carte supplémentaire pour chaque espèce qu’il possede.
- Choisir de la nourriture : chaque carte a un chiffre d’indiquer en bas a droite, cela correspond à un nombre de nourriture que cette carte produit. Chaque joueur va donc choisir une de ces carte, et la mettre face cachée sur le plan d’eau. Ces cartes seront révélées lors de la phase de nourriture, cela nous donnera la quantité de nourriture pour ce tour de jeu.
- Jouer des cartes : A votre tour, vous allez jouer des cartes, et vos cartes ont plusieurs utilité. Vous pouvez ajouter un ou plusieurs traits à votre espèce (avec une limite de 3 traits), face caché pour l’instant (une espèce ne peut avoir 2 fois le même trait). Vous pouvez défausser une carte de votre main, pour créer une nouvelle espèce, ou pour augmenter la taille de votre espèce, ou bien encore pour augmenter sa population. Vous pouvez donc jouer autant de carte que vous le souhaitez, la limite est donc la taille de votre main. Durant cette phase, des choix cruciaux seront à faire, puisqu’il faudra défausser des cartes de votre main, et souvent des bonnes cartes, mais si vous voulez survivre, la taille et le nombre comptent pour beaucoup.
- Nourriture : durant cette phase, certaines espèces vont pouvoir agir avant que les cartes nourritures ne soient relevées, comme par exemple la carte « long cou » qui permet de prendre un jeton nourriture avant tout le monde s’il en reste dans le plan d’eau bien sur. Ensuite on révèle les cartes nourriture, on additionne les valeurs et on ajoute dans le plan d’eau autant de jeton nourriture que la somme de ces cartes. Ensuite les joueurs vont pourvoir, à tour de rôle, nourrir une espèce, sachant que le nombre de jeton nourriture dépend de la population d’une espèce. Si jamais une de vos espèce a une population de 5 et que vous n’avez pu mettre que 3 jetons nourriture, la population tombe à 3, et une population qui tombe à zéro, est une espèce qui s’éteint. Dans le plan d’eau il n’y a que de l’herbe, des plantes, bref du végétal, mais certaines espèces ont besoin de quelque chose de plus consistant, comme de la viande. Si une espèce carnivore veut se nourrir, elle peut manger une autre espèce, à condition d’avoir une taille supérieur, les grands mangent les petits. Il est toutefois possible de se proteger de tout ça, car certaines de vos espèces auront développer des traits défensifs, comme une carapace, des cornes, certaines espèces peuvent même grimper aux arbres pour se proteger, donc tout n’est pas perdu pur les herbivores. Une fois la phase nourriture terminée, les jetons nourriture posés sur vos plateaux espèces iront dans votre sac de nourriture, et seront convertis en points de victoire en fin de partie.
La partie prend fin lorsque la pioche de carte trait est épuisée. On compte donc les points en additionnant les jetons de votre sac de nourriture, au plateau espèce que vous possédez et aux cartes trait présente sur vos espèces. Le joueur qui totalise le plus de point est le vainqueur.
Evolution est un très bon jeu, avec des choix très difficiles, des combos de cartes énormissimes, c’est vraiment prenant de s’amuser à créer des espèces, il est même possible de leur donner des noms grâce à un petit outil fourni sur les aides de jeu.
Evolution est donc un jeu stratégique, malin, avec beaucoup d’interaction, c’est donc très méchant et assez jouissif. Lorsque l’on maitrise bien le jeu, il est possible d’accélérer les parties, lorsque l’on doit jouer des cartes, tout le monde le fait en simultané, ce qui rend le jeu beaucoup plus dynamique.
Donc oui Evolution est un très bon jeu, je regrette vraiment l’aspect graphique du jeu qui aurait pût être beaucoup plus travaillé, mais ce n’est qu’un détail que l’on oublie vite face au plaisir que l’on a à y jouer.
Evolution est un jeu de Dominic Crapuchettes, Dmitry Knorre & Sergey Machin, édité par Funforge, pour 2 à 6 joueurs, pour des parties de 60 minutes.