From Dusk Till Dawn: The Series, la review
Sorti en 1996, le film From Dusk Till Dawn (Une Nuit En Enfer) m’avait filé une véritable claque. Gore, sexy et complètement déjanté, ce film de vampires se déroulant au Mexique avait filé un bon coup de fouet au genre horrifique avec sa mise en scène énergique et son humour. Robert Rodriguez, le réalisateur, a décidé en 2013 de lancer sa propre chaîne de télé destinée à un public latino-américain: El Rey. Et s’est dit « tiens, si j’adaptais un de mes films fétiches en série tv ? ».
From Dusk Till Dawn, carton actors
Les acteurs du film original cabotinaient à merveille, George Clooney et Quentin Tarantino en tête, mais on se demande si Robert Rodriguez a donné la même consigne aux acteurs de la série. Cabotiner est une chose, jouer comme une patate en est une autre. Seul membre vraiment connu du cast, Robert Patrick, dans le rôle du pasteur Jacob Fuller, n’en est pas moins en dessous de tout.
Mais si Patrick patauge dans son personnage, ses petits copains ne sont pas en reste. Les 2 acteurs principaux du show, D.J. Cotrona et Zane Holtz (interprétant respectivement les frangins Seth et Richie Gecko (oui, Seth Gecko, comme le rappeur forain)) font partie des champions de l’actors studio moisi. Pas franchement convaincants dans leurs rôles de gangsters, on se sent quelque peu obligé de les comparer à Clooney et Tarantino qui, eux, nous avaient régaler dans le film originel de Rodriguez.
Une histoire approfondie
Si les acteurs sont cacas, qu’est ce qui pourrait sauver cette série des profondeurs ? Peut-être son histoire qui met en place une sorte de mythologie autour du fameux bar « Titty Twister » et de ses autochtones vampiresques.
On y apprend le rôle de la fameuse Santanico Pandemonium (Eiza Gonzales), reine vampire du Titty Twister, et de ses origines mayas.
Globalement, la série nous informe sur le parcours et le background des personnages centraux de l’histoire: Seth et Richie Gecko, le ranger Gonzales (Jesse Garcia), Jacob Fuller et ses 2 enfants (Kate (Madison Davenport) et Scott (Brandon Soo Hoo)), ou encore Santanico Pandemonium et son « serviteur », Don Carlos (Wilmer Valderrama).
Les différents récits donnent une épaisseur bienvenue au show, même si l’on peut regretter que celui-ci traîne quelque peu en longueur pendant les premiers épisodes, l’arrivée au Titty Twister des différents protagonistes se faisant au milieu de la série.
Pour rappel, le film – et la série – nous racontent l’arrivée de 2 gangsters dans un bar mal famé du Mexique, le Titty Twister où, à la nuit tombée, des vampires engagent un festin avec les pauvres fous ayant décidé de s’y arrêter pour profiter de l’alcool et des filles.
Du pur Rodriguez ?
Si le film y allait gaiement dans le giclage de sang à tout va, on peut regretter que le show, quant à lui, soit quelque peu soft, même si on a quand même le droit à quelques tranchages de tête, empalements et situations humoristico-horrifiques made in Rodriguez. Malgré tout, on ressent moins la patte Rodriguez dans ce show, celui-ci prenant une tournure plus sérieuse et moins what the fuck que son illustre modèle cinématographique.
From Dusk Till Dawn n’est sûrement pas une référence sérielle, et ce n’est pas franchement ce qu’on lui demande quand on voit que Robert Rodriguez est aux manettes, mais on aurait aimé un peu de folie et de portnawak. En effet, étant habitué aux délires gores du Mexicain, on aurait pu s’attendre à ce que le show soit une petite sucrerie irrésistible pour tout amateur des films du « maître »: gore débile, filles en bikinis à chaque coin de pellicule et scènes d’action improbables (vous aurez quand même droit à un flingue rappelant quelque peu un sexe masculin…).
A la place, on a un show, bien qu’honnête et bidouillé avec les moyens du bord, assez fade, qui ne connaît qu’un léger sursaut pendant les premiers épisodes se déroulant au Titty Twister, mais qui retombe dans ses travers dans les derniers moments, avec une histoire qui s’étire beaucoup trop en longueur.
Pour info, une 2ème saison a été validée, toujours diffusée sur El Rey, pour 2015, même si j’ai du mal à voir ce qui va pouvoir être fait après la fin de cette première saison…