[Gamescom 2014] Hotline Miami 2: Wrong Number
J’ai une mauvaise manie. J’aime les jeux durs. Même si je n’arrive pas à les terminer, finir un niveau ou tuer un boss devient un exploit pour moi. Cela me permet de me surpasser. Hotline Miami fait parti ce lot de jeux qui m’ont fait péter un câble mais que je kiffe aussi à la fois.
Il faut dire que malgré sa difficulté, Hotline Miami est terriblement bien foutu. Sorti un peu de nulle part, le titre de Dennaton avait fait l’effet d’une petite bombe dans le paysage indépendant il y a 2 ans. Ce jeu d’action frénétique en vue de dessus – un top-down action comme on dit – mettait le joueur dans la peau d’un tueur à gage. Jacket – comme le nomme la communauté – devait donc exécuter des malfrats à la pelle sans se poser de question. Hotline Miami 2 se situe donc juste après les événements du premier titre. La grande différence est que l’on va incarner différents personnages avec des caractéristiques différentes pour chacun.
Pour les personnes qui connaissent le jeu, c’est simple : c’est pareil qu’avant avec plusieurs ajouts très intéressants (j’y reviendrai plus tard). Pour les autres, voici un petit topo. Comme pour Jacket, votre personne se contrôle au clavier et la visée se fait à la souris, comme tout top-down (exemples: Binding of Isaac, Don’t Starve, Monaco, etc.) Jusque là c’est logique. Vous pouvez taper avec vos poings, des armes blanches ou tirer avec différentes armes (shotgun, fusil d’assaut, etc.) Comme je le disais, le jeu est très frénétique, il est super rapide et tout se joue au réflexe. De plus c’est très dur car c’est du one shot kill – un coup tu es mort, en Français (hors les coups de poings bien sûr).
Outre le gameplay, Hotline Miami c’est aussi et surtout des graphismes et un sound design créés spécialement pour ce titre. D’un côté l’aspect cartoon + 8 bits ajoute un effet gentillet limite mignon qui rentre totalement en contradiction avec le jeu lui-même. Les cartes sont remplies de sang rouge vif afin de mettre en évidence la brutalité et la folie des événements. Les images se mettent à trembler au fur et à mesure que notre personnage sombre dans la folie (ou est-ce nous ?) D’un autre côté la musique fait effet avec ses sons électro parfaits se faisant de plus en plus violents vers la folie.
Le bonhomme se contrôle toujours parfaitement, c’est réglé au micromètre près. Pour avoir joué – ou plutôt galérer 🙂 – au premier, je n’étais pas trop perdu. J’ai noté l’ajout de la roulade pour le personnage de Corey. Cet élément tout simple s’avère intéressant pour réaliser des esquives face à l’ennemi qui me semblait un peu plus vif qu’avant. Par contre sur la petite dizaine de minutes de jeu, j’avoue ne pas encore maitriser l’art de la roulade (j’ai juste hâte de voir ce que les speed runners vont pouvoir faire avec, ça risque d’être fun).
Le level design des bâtiments à vider est toujours aussi apte pour réaliser des embuscades, se planquer ou se faire avoir comme un bleu. Les ennemis sont toujours bien placés, ils faut souvent se faire un petit plan avant d’attaquer car la moindre erreur est fatale.
Je ne sais pas s’il s’agissait du premier niveau du titre mais Wrong Number reste fidèle à son ainé : putain c’est toujours aussi dur !! J’avais l’habitude de jouer au pad et le combo clavier-souris m’a un peu perturbé. Cependant même si j’en ai chié, j’ai quand même kiffé ! C’est toujours aussi fun et simple à prendre en main. Je n’ai malheureusement pas pu jouer beaucoup car le jeu a planté dès mon arrivé au deuxième étage du bâtiment 🙁 J’ai vraiment hâte de remettre la main dessus et de découvrir les autres personnages jouables ainsi que les nouvelles idées de game design (un perso avec deux armes, un autre avec un tronçonneuse), la nouvelle BO ou même l’éditeur de niveaux.
