[gamescom 2015] Battlefleet Gothic: Armada, devenez commandant d’une flotte spatiale
Ce que j’aime bien avec les Français de Tindalos Interactive, c’est leur spontanéité et leur ferveur dans la création de leurs jeux. Même si cette fois-ci le studio ne travaille pas sur une IP originale, Maxime Josse est toujours à fond et on sent qu’il kiffe son travail.
Ça se sentait déjà lors de la présentation d’Etherium l’année dernière. Au final le jeu était bon et malgré ses quelques défauts, on pouvait voir qu’il y avait du gros boulot fait avec le cœur. C’est un peu ce qu’on ressent après la très courte présentation (20 minutes sous speed) de Battlefleet Gothic: Armada. Le jeu est un gros trip pour bourrins sous testostérones en intraveineuse mais il a une aura bien spéciale propre aux jeux produits chez Focus, avec un gameplay fignolé à fond.
Battlefleet Gothic: Armada vous place à la tête d’une escouade de vaisseaux dans l’univers de Warhammer 40,000 (ou 40K pour les intimes). Les joueurs auront le choix de diriger l’une des 4 races connues du célèbre jeu de plateau – les Impériaux (Imperial Navy), le Chaos, Eldar et les Orks – dans une bataille sans pitié pour le contrôle du secteur Gothic. Une vaste campagne solo aurait été développée et mettrait le joueur dans un système de conquête dans une grande galaxie où chaque secteur contiendrait une bonne dizaine de mondes (entre 10 et 14 apparemment). On peut espérer un système similaire à Etherium mais je souhaite que cela soit plus poussé avec une petite histoire. On nous a promis une gestion de la politique et de diplomatie ainsi qu’un système de quêtes pour attirer les faveurs de certains camps.
Comme on n’a pas détails supplémentaires, attardons-nous sur les combats spatiaux, le noyau dure de ce Battlefleet Gothic: Armada. La macro-gestion est désormais mise à la poubelle pour se concentrer uniquement sur la micro-gestion. En Français, cela signifie que la seule chose à faire est de dire à vos vaisseaux où se placer et sur quoi tirer. Au revoir la création de base et la gestion des ressources, vous êtes ici pour envoyer des torpilles dans les vaisseaux ennemis, point final. On choisit les navires avec précaution (la destruction est définitive), on les déploie sur la carte et c’est parti pour une grande bataille en temps réel (pas de pause active). Vos options stratégiques sont nombreuses et importantes car elles peuvent vous mener à la victoire voire à la défaite. Par exemple vous pouvez forcer le comportement de vos vaisseaux. En tant que commandant vous pouvez ordonner à un capitaine de se battre jusqu’à la mort – diverses configurations existent : se battre jusqu’au bout ou repli à 50, 30 ou 15% de vie restante – mais il peut refuser. On fait donc face à un jeu dans le jeu où le moral de nos troupes a une énorme importance. Au pire vous pouvez ordonner aux membres du vaisseau de se rebeller, de mettre une balle dans la caboche du patron pour que le vaisseau fasse ce que vous voulez.
À part cette partie très intéressante, la micro-gestion des bâtiments de guerre est plutôt simple, on donne des ordres de contournement, de tir précis (viser les moteurs, etc.), utiliser telle arme, activer telle compétence (la téléportation par exemple) ou évacuer le navire en cas de dernier recours. Les possibilités semblent énormes. De ce que j’ai pu en voir (présentation hands-off) le jeu semble vraiment prenant et les parties intenses. Les rixes ne dépasseraient peut-être pas les 15 ou 20 minutes – j’ai vu deux parties, terminées en moins de 10 minutes chacune avec la défaite des développeurs à chaque fois ^^ – sans un seul temps de répit, une seconde inattention et c’est la défaite quasiment assurée, l’IA ne fait pas de cadeau.
Battlefleet Gothic: Armada est encore un jeu que j’attends car j’ai toujours bien aimé les jeux de stratégie. J’ai cependant un peu peur qu’il soit trop dur au vu des parties présentées. J’espère que cela sera équilibré d’ici sa sortie l’année prochaine. En tout cas je pense que c’est l’une des choses qu’il reste à faire avec le solo car la partie graphique – qui tourne sous Unreal Engine 4 – est déjà bien avancée et a sacrément de la gueule. Rendez-vous en 2016 pour des joutes explosives dans l’espace sur PC en solo ou multijoueurs.