[gamescom 2015] Sniper Ghost Warrior 3 ajuste sa visée
Quelle est la différence entre un bon et un mauvais sniper ? Beeen le mauvais il tire. Le bon, beeennnn il tire mais il vise avant. Sniper Ghost Warrior 3 c’est un peu ça, c’est un bon jeu qui révise ses classiques, se mue en quelque chose de mieux pour être le bon sniper.
Je n’ai jamais eu l’occasion de jouer aux précédents titres, faute à un manque de temps (il faut bien travailler pour manger et ce n’est pas TAG ni la radio qui me donnent de l’argent ^^) et peut-être à cause d’une mauvaise presse. Pour une raison que je n’explique pas – je n’ai pas joué aux autres jeux, je le rappelle – la saga des Ghost Warrior n’a pas très bien été réceptionnée. C’était donc à un certain a priori que je partais voir la présentation hands-off de cette troisième itération. Certains des journalistes que j’adore lire disent souvent qu’il faut laisser sa chance au produit. SGW3 l’a eu et j’ai bien fait de la lui laisser !
La présentation de Sniper Ghost Warrior 3 s’est faite en deux temps : un hands-off nous montrant une partie de l’histoire et un peu de jeu, manette en main – oui je joue à la manette alors que je pouvais utiliser un clavier/souris – avec la démo de l’E3 (voir la vidéo ci-dessus).
Concernant le scénario, nous jouons un soldat américain lancé derrière les lignes ennemies durant une guerre contre le monstre rouge. La démo présentée nous place dans un village où certaines forces géorgiennes se sont regroupées après une bataille. Votre but est de défendre ce village contre une potentielle attaque mais aussi de faire en sorte que le mariage d’une personne hautement placée se passe bien. Et c’est tout. J’ai l’impression que Sniper 3 ne vous prend du tout par la main : vous avez un objectif global et vous vous débrouillez.
Face à une grande force d’invasion il faut bien se défendre. Vous pouvez donc vous équiper de mines et d’explosifs pour créer un périmètre de sécurité autour du village : piéger un pont, miner une grande route provenant de la montagne ou miner de petits chemins, c’est comme vous le sentez. Vient ensuite la recherche d’un endroit où se poser pour démarrer le tir aux pigeons. Dans la tour de l’église ? Parfait mais chiant si l’on doit partir en urgence ailleurs. En haut de cet immeuble ? Peut-être difficile d’y monter. Comme je vous le disais, le jeu vous laisse faire vos choix, aucune indication n’est là pour vous aider et c’est franchement bienvenu !
Bien entendu, le jeu contient quelques scripts, l’attaque ne va pas arriver aléatoirement, il faudra sûrement déclencher quelque chose. Et c’est sur ce petit quelque chose que les développeurs terminent. Après s’être baladé dans le village en voiture – quasiment tous les véhicules pourront être conduits – et piéger une bonne partie du terrain, notre héros pouvait se rendre au mariage et espérer que tout se passe bien. Sauf que vous n’êtes peut-être pas le seul soldat infiltré derrière les lignes ennemies …
Après cette belle introduction, CI Games nous a permis de mettre la main sur le jeu pour se faire un réel avis. La démo de l’E3 nous met dans une forêt, de nuit, avec un objectif simple à comprendre mais difficile à exécuter : tuer un général et on ne sait pas où il est. Avant de partir à la chasse on nous propose quand même de nous équiper dans notre cache. Celle-ci est bien protégée par un champ de mines mais est facilement pénétrable car à notre scout mode. Ce système permet de se concentrer, de détecter les pièges, d’analyser les empreintes pour suivre une voie, etc. La cache permet de s’équiper et de choisir ses armes avec parcimonie. Les fusils sont classés par catégories et par caractéristiques (bruit, cadence, mobilité, etc.), et sont customisables de fond en comble. Des améliorations peuvent être créées grâce à un système de craft mais celui-ci n’a pas encore été montré. Ne vous attendez donc pas à avoir un système d’XP permettant de tout débloquer, les objets seront disponibles grâce au craft et les nouvelles habilités le seront grâce à l’entrainement (système à la Elder Scrolls ?)
Une fois équipée, le chasseur part chercher sa proie dans la forêt. Il a à sa disposition toute une gamme de mouvements et gadgets pouvant l’aider. On a déjà parlé du scout mode, mais pas encore du parkour. Notre soldat américain peut escalader nombreuses parois pour prendre de la hauteur et un avantage certain sur l’ennemi. Il peut aussi utiliser un drone pour détecter et taguer les rôdeurs pour toujours avoir un œil sur eux (le drone pourrait aussi détecter des caméras et faire bien d’autres choses) comme dans Far Cry par exemple. Le monde est plutôt grand et ouvert, la météo change, l’environnement est bien foutu et varié (forêt, petit ruisseau, petit village, grosses surfaces rocheuses), autant d’éléments qui deviennent des ennemis à part entière de notre loup solitaire.
Le jeu n’est vraiment pas facile, il m’est arrivé plusieurs fois de mourir comme une merde. Les ennemis ne font pas de cadeau, d’autant plus que votre barre de vie est petite (en gros, 3 coups max avant d’y passer) et qu’ils connaissent votre dernière position (un peu à la Splinter Cell). Et comme je vous le disais plus tôt, le jeu vous laisse vous débrouiller pour réaliser la mission mais ce que je n’ai pas dit c’est qu’il en vient de même pour la fin de mission : vous devrez gérer votre extraction de la zone de combat.
Les deux présentations de deux cas complètement différents m’ont permises de me faire un net avis sur Sniper Ghost Warrior 3 et je dois avouer que pour le moment il me fait de l’œil ! Environnement ouvert, IA pas trop bête de ce que j’en ai vu, situation de combats diverses, totale liberté sur nos missions, graphismes plutôt jolis, j’aurais tendance à dire que ce Sniper 3 ne partira pas brocouille l’année prochaine (2e trimestre 2016 sur PS4, Xbox One et PC).