Hyperloop, le nouveau projet du papa de Tesla
Hyperloop, un train qui va vite mais sans looping (#déception)
En août 2013, Elon Musk, PDG de SpaceX et Tesla Motors, dévoilait un nouveau projet complètement fou : un monorail permettant à une navette de faire la liaison San Francisco – Los Angeles, soit 640 kilomètres de distance, en 35 minutes. Présentation de Hyperloop.
Soyons clairs, tout d’abord. Hyperloop tient davantage de la science-fiction que du projet réaliste pour l’instant. Parce que si, sur le papier, la solution est envisageable, les défis à relever sont vraiment sérieux. A commencer par un financement estimé entre 6 et 10 milliards de dollars.
Pour mener à bien son projet, Elon Musk aura besoin de l’aide de grosses pointures du monde de l’aéronautique et de l’aérospatiale. C’est ainsi que des employés venant d’endroits aussi divers que SpaceX, Airbus, Boeing et l’agence aérospatiale américaine ont commencé à plancher sur les possibilités de construction du projet Hyperloop.
Pour comprendre comment il va fonctionner, rappelez vous de ce train japonais qui fonctionne sur coussin d’air. Maintenant, enfermez-le dans un tube maintenu sous pression. Prévoyez un tracé le plus droit possible entre les deux destinations. Les modules de transport de Hyperloop seront dotées d’un rail construit en inconel, un alliage résistant à la pression et à une très forte chaleur. Un système pneumatique et électromagnétique permettra au module de léviter dans son tube de manière à être propulsé par d’énormes compresseurs électriques.
Pourquoi, vous demandez-vous peut être, le tracé doit-il être le plus rectiligne possible ? Simplement parce que les modules de Hyperloop étant envisagés comme voyageant à la vitesse du son, vous imaginez bien que la moindre variation de trajectoire s’accompagne de toute une série de perturbations. Or, dans l’espace réduit du tube Hyperloop, le module n’aura que peu de place pour bouger. Il est donc nécessaire soit de faire un tracé rectiligne, soit de prévoir des « virages » suffisamment longs pour que le changement de trajectoire soit minime.
Au final, Hyperloop me fait pas mal penser à ce circuit avec lequel on jouait chez mon cousin où de petites navettes étaient propulsées par un système pneumatique. Enfin, sans les loopings évidemment mais c’est l’idée. La durée de construction du projet est évaluée à 10 ans. On imagine bien que les investisseurs du monde de la mobilité sont attentifs à son évolution, tant il pourrait révolutionner le transport de personnes. Vivement dans 10 ans…
C’est certain ! 🙂
Ma parenthèse budgétaire était lié au fait que ce sont beaucoup de deniers propres qui sont en jeu, pas seulement un financement public ! Le risque est plus important.
Hey, cool de voir enfin un article francophone sur ce projet. Sur le même sujet je conseille fortement à tout les lecteurs de TAG le n°2 du magazine Humanoid et son dossier passionnant sur Elon Musk. On y trouve pas mal d’info sur Hyperloop ainsi que sur SpaceX la compagnie de conception de fusée de Musk. 10 milliard pour mettre hyperloop en place, comparé au 35 milliards estimé des nouveaux travaux de ligne grande vitesse inter-états ça vaut certainement le coup d’y réfléchir à deux fois non?