Jeu vidéo : Life is Strange, Episode 1 : Chrysalis
Toute la difficulté de présenter un jeu pas terminé tient dans son énoncé. Je ne vais vous faire un vrai test complet car, comme je le disais, le jeu n’est pas terminé. Prenons ça comme une mise en bouche et je dois avouer que l’apéro donne envie de vite découvrir le dessert !
Life is Strange est le dernier projet en date d’un studio parisien, Dontnod. Connu pour Remember Me – un jeu que j’ai beaucoup apprécié mais qui n’a pas tant marché que ça -, Dontnod aime les productions qui sortent un peu de l’ordinaire. Cette fois-ci nous partons pour la côte Ouest des États-Unis, dans l’Oregon plus précisément. L’héroïne, Maxine Caulfield, est une fille de 18 ans partie faire ses études dans sa ville natale (elle a déménagée à Seattle 5 ans plus tôt). Amoureuse de la photo (comme Anto ou Romain, 2 de nos photographes de l’extrême chez TAG ^^), elle suit l’un de ses auteurs préférés (pas comme Anto ou Romain …)
Timide, réservée, issue du milieu populaire, elle a du mal à se faire un place à côté des poufs riches ou celles voulant être cheerleader ou tout simplement de se faire des amis. Bref une fille banale. Ce qui l’est un peu moins, c’est qu’elle va retrouver sa meilleure amie, Chloe, complètement par hasard et se retrouver dans une histoire où Arcadia Bay (ville fictive où se situe l’académie) sera menacée de destruction. Et attention, maximum climax, elle va découvrir qu’elle peut remonter dans le temps et, peut-être, changer l’histoire.
À l’image des vieux Prince of Persia, une barre de temps limite le temps de chaque retour en arrière. Ou d’un simple appui sur un bouton, on revient au dernier moment clé, moment où une interaction peut changer le destin de quelqu’un. Cet élément de gameplay permet au joueur d’expérimenter toute sorte de situation. Vais-je dénoncer un mec que j’ai chopé avec une arme ? Ou aurais-je dû me taire afin qu’il n’ait pas de problème, dois-je donc faire machine arrière ? Vais-je intervenir lors d’une baston ? Je n’ai pas aimé l’issue de la bagarre alors je retourne en arrière et je fais quelque chose. Chaque décision n’est pas totalement définitive, sauf si vous passez certains points clé de l’Histoire (comme dans Doctor Who, certaines choses ne peuvent plus être changées). Des tonnes de situations s’offrent à vous.
Outre la fonction rewind, Life is Strange se joue comme The Walking Dead ou Heavy Rain : c’est très simple, n’importe qui sera à l’aise avec une manette ou un clavier/souris pourra pleinement profiter de l’aventure. De nombreuses interactions sont possibles avec le décor ou les PNJ (Personnages Non Joueurs, contrôlés par le jeu) afin de débloquer d’autres options de dialogues ou autre. Dans les autres possibilités je retiens un défi proposé par Dontnod, à savoir la prise de photos. Dans votre journal personnel, une série de photos est à prendre, pour le fun, pour le défi. C’est toujours sympa d’avoir des jeux dans le jeu, surtout quand ils sont cools et en rapport avec le récit.
Avec son ambiance me faisant beaucoup penser à Veronica Mars (le lycée, les photos tout ça), Life is Strange est un bon vent de fraicheur dans le monde vidéoludique. Le jeu est très joli, le doublage est nickel, la bande originale est parfaite (quelles musiques !!!!!), c’est pas cher (20 balles pour la totalité, les 5 épisodes) on regrette juste que ça se termine trop tôt (3 heures pour quasiment tout voir) et qu’il faille attendre 6 semaines entre chaque épisode. Putain que c’est long !
Testé à partir d’une version commerciale sur Steam (PC). Screenshots pris à partir de cette version, en Ultra.