Kaamelott a 10 ans !!

Ode à Kaamelott : Ouais c’est pas faux

Il y a 10 ans pile poil, le premier épisode de Kaamelott déboulait sur M6. Alors pour marquer le coup je me suis dit qu’un petit article serait de rigueur.

Donc non je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter la série, ni d’en faire une critique, car je suis surement la personne la moins objective qui soit. Astier pourrait jouer du violon avec des poils pubiens en lisant le bottin que je trouverais ça génial.

Non j’avais juste envie d’exprimer l’amour que je peux avoir pour cette série, et mon admiration et mon plus grand respect pour Alexandre Astier.

Kaamelott à la base c’est une histoire de timing, Camera Café s’arrête, et M6 cherche un programme court pour la remplacer. Il y a une place à prendre, M6 visionne le pilote de Kaamelott qui s’appelait à l’époque ‘Dies Irae ». La chaine valide et hop, c’est partie pour 6 saisons, rien que ça.

J’ai failli passer à coté de Kaamelott, je me suis dit : « pfff, un camera café version médiéval, mouais … ». et puis à force d’en entendre parler, il fallait que je me fasse un avis, suivre vraiment la chose et ne pas regarder ça de loin en mangeant. Et voila, foutu, j’étais accro.

Au delà de l’aspect, drôle, comique et absurde de Kaamelott, on y trouve un réel talent pour les mots, les situations, les dialogues, et au bout de quelques épisodes, on sait que certaines phrases et expressions vont devenir cultes.

Contrairement à d’autres programmes courts, Kaamelott raconte une histoire, les personnages évoluent, et Kaamelott n’est soudain plus un programme court, mais une série, à part entière.

Avec le succès de la série, Astier voit plus grand, et veut aller plus loin. A partir de la saison 4, on passe à des épisodes de 3 minutes 30 à 7 minutes, et la série atteins son apogée à la saison 5, où Astier nous livre 8 épisodes de 40 minutes, avec une fin plus qu’inattendu et tragique. D’ailleurs cette saison aura eu comme effet de laisser quelques fans de la première heure sur le bord, car soyons honnête, cette saison est surement la meilleure, mais également la moins drôle. La série devient sombre et dramatique, tout en gardant ce qui fait le succès de la série, des dialogues mordants, absurdes et cultes, et un casting exceptionnel (Alain Chabat, Géraldine Nakache, Antoine De Caunes…).

Alexandre Astier nous fait le plaisir de nous offrir une ultime saison sur la jeunesse d’Arthur, tournée dans les studio « Cinecitta » où la série Rome a été tournée. Tout ça pour faire la liaison avec Kaamelott sur grand écran.

Cela fait maintenant un peu plus de 4 ans que nous sommes dans l’attente, presque orphelin, guettant chaque interview d’Astier en espérant avoir des infos, des révélations sur une éventuelle date de tournage.

on sait que Kaamelott reprendra pour notre plus grand plaisir, que ce soit à la télévision ou au cinéma, on sera là.

Kaamelott a marqué ma vie, et du coup celle de ma famille, et de mes proches, car elle fait partie de ce que je suis maintenant, donc je finirais en disant : « Merci Monsieur Astier, pour ce que vous faites, ce que vous êtes, et pour ce que vous donnez à travers votre travail. »

Je ne peux pas finir un article sur Kaamelott sans vous faire une sélection de phrases cultes, régalez vous !!

Gauvain

« Nous sommes jeunes, nous marchons à pieds… J’opterai donc pour un surnom en rapport : « les Petits Pédestres. »

« Noblesse bien remisée ne trouve jamais l’hiver à sa porte… Non, porte close… »

Yvain

« La colombe blanche et sèche,
Retombe souvent sur sa poitrine,
Elle vole quand même… c’est très bien,
Et finit sa course dans la prairie de notre enfance. […]
Là sire j’avoue que c’est pour que ça rime avec blanche et sèche. […]
Ben oui c’est une rime triple : Blanche et sèche, poitrine et prairie de notre enfance. »

« La chevalerie, c’est pas là où on range les chevaux ? »

« Je crois que je me suis coupé la gencive avec un grumeau cuit. C’est possible ou pas ? »

« Ça pique trop de la vie, quoi : ça pique, ça lance, et derrière, comment ça re-pique trop. »

Perceval

« Faut arrêter ces conneries de nord et de sud ! Une fois pour toutes, le nord, suivant comment on est tourné, ça change tout ! »

« Ben si, si c’est l’même volume sonore, on dit « équidistant » […] S’ils sont équidistants en même temps que nous, on peut repérer le dragon par rapport à une certaine distance. Si le dragon s’éloigne, on s’ra équidistant, mais ça s’ra vachement moins précis et… et pas réciproque. »

« Le Graal, c’est une vraie saloperie, méfiez-vous. Un jour c’est un vase, une semaine après une pierre incandescente. […] Incandescente, c’est : qui peut accaparer des objets sans resurgir sur autrui. »

La règle du chante sloubi : « C’est moi qui remporte le tour. Quand on remporte le tour à Sloubi, on a quatorze solutions possibles : soit on annule le tour ; soit on passe ; soit on change de sens ; soit on recalcule les points ; soit on compte ; soit on divise par six ; soit on jette les bouts de bois de quinze pouces, ça c’est quand on joue avec les bouts de bois ; soit on se couche ; soit on joue sans atouts. Et après y’a les appels : plus un ; plus deux ; attrape oiseaux ; régoudon ; ou chante Sloubi. […] Comme vous êtes second, vous avez plus que dix-neuf solutions possibles : soit vous passez ; soit vous sciez en deux les cinquante poutrelles de trente pieds, mais ça c’est quand on joue avec les bouts de bois. Sinon c’est les relances : doublette ; jeu carré ; jeu de piste ; jeu gagnant ; jeu moulin ; jeu-jeu ; joue-jeu ; joue-joue ; joue-jié ; joue-ganou ; gagnar ; catakt ; tacat ; cacatac ; cagat-cata et ratacat-mic. Ou : chante Sloubi. Nous, on va faire que chante Sloubi. »

Kadoc

« Pour savoir s’il va y avoir du vent, il faut mettre son doigt dans le cul du coq. »

« Dans trois jours, ma tata elle m’emmène à la mer pour me noyer. »

« Vous rendez la poulette ou sinon c’est tout nu dans les orties ! »

Karadoc

« Là, y’a les méduses, les insectes. Là, y’a les glandus, les grouillots. Là, y’a les mecs normaux. Là, y’a les chevaliers. Là, y’a les rois et les princes. Et après, bien au-dessus, y’a le Roi Arthur. Vous, vous aurez eu deux bonhommes dans votre vie, eh ben vous pourrez dire que vous avez tapé dans l’exception. »

« On va vous envoyer un mec que en fait on dirait qu’il marche normalement alors qu’il marche alternativement à cloche pied sur chaque pied alors faites gaffe ! »

« Le gras … c’est la vie. »

Méléagant

« Moi, quand j’ai plus rien à faire ici, je me retire… Plus une goutte d’eau. Plus un rayon de soleil. Je me dessèche, de la tête aux pieds, en un petit cadavre sous un tas de feuilles… Les saisons me survolent sans me soupçonner… Et puis, un jour, la corneille raconte qu’elle a entendu au loin quelqu’un qui recommence à pleurer. Guenièvre ! Guenièvre ! Alors là, j’ouvre un œil, je rampe, mangeant la neige, léchant l’eau croupie… et mes ennemis tressaillent, car à me voir boire, ils comprennent que je suis de retour. »

Arthur

Arthur à Perceval : « Non, moi j’crois qu’il faut qu’vous arrêtiez d’essayer d’dire des trucs. Ça vous fatigue, déjà, et pour les autres, vous vous rendez pas compte de c’que c’est. Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse… j’pourrais vous tuer, j’crois. De chagrin, hein ! J’vous jure c’est pas bien. Il faut plus que vous parliez avec des gens. »

Arthur qui répond à Karadoc et Perceval : « Pour le Graal, j’ai bâti une forteresse, moi. Kaamelott, ça s’appelle. J’ai été chercher des chevaliers dans tout le royaume. En Calédonie, en Carmélide, à Gaunes, à Vannes, aux Pays de Galles. J’ai fait construire une grande table, pour que les chevaliers s’assoient ensemble. Je l’ai voulue ronde, pour qu’aucun d’entre eux ne se retrouve assis dans un angle, ou en bout de table. C’était compliqué, alors j’ai essayé d’expliquer ce qu’était le Graal, pour que tout le monde comprenne. C’était difficile, alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté, mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu, parce que c’est pas vrai. »

Merci.