Kokekokko : 16 auteurs présentent leur Japon.
Kokekokko : 16 auteurs vous présentent leur Japon.
Les Editions Issekinicho sont des habitués des « beaux livres » sur l’Asie et plus particulièrement le Japon. J’ai découvert le travail de aAlex et Delfine grâce à une amie (Miss Macaron pour ne pas la citer :-p ) et leur ouvrage Neko land qui montrait la vie au Japon au travers des chats. Un recueil de magnifiques photos que vous pouvez encore vous procurer. Kokekokko est, cette fois, une compilation d’histoires dessinées.
aAlex et Delfine ont invité 14 autres dessinateurs, ayant eu une histoire forte avec le Japon, pour nous montrer leur vision de ce pays et ce qu’ils aiment là-bas. Entre récits de voyage, découvertes de mœurs, de nourriture, rencontre avec des autochtones ou des esprits, réflexion sur l’influence de ce pays ou juste une histoire se passant là-bas, les différents auteurs nous proposent leur visions d’un pays qui les a conquis.
Les histoires sont soit drôles, soit touchantes mais en tout cas elles ne sont pas non plus idylliques. On se rend bien compte qu’il existe plusieurs barrières entre nous, les occidentaux et les japonais. Au niveau de la langue, de l’écriture, culturellement, socialement tellement de choses diffèrent! Mais au lieu de nous faire peur, comme très souvent hélas, cette différence les (nous) attire, nous fascine. On ressent que l’amour, qui mijotait dans le cœur des artistes pour ce pays, a littéralement explosé en foulant la terre nippone.
Le choix des artistes est très pertinent car très doués et ayant différents contact avec le pays, quelques-uns m’ont plus touché que d’autres.
Par exemple Rémi Maynègre (auteur du sublime « voyage au japon – Tokyo« ) avec une histoire mêlant poésie, croyances ancestrales et introspection due à l’ambiance alentour. C’est beau, doux, rafraichissant.
Il y a aussi Priscilla Moore qui peint des scènes du quotidien avec tellement d’amour et de respect pour les gens, les lieux et les singes! Que sans un mot on se raconte des histoires sur les scènes présentées.
Jibé quant à lui intègre des héros archi-connus du manga et des jeux-vidéos dans le quotidien assez austère des habitants. Il veut montrer de cette manière le décalage entre le côté « rangé » des japonais et de leurs créations « débridées » qui inondent le monde. (Sa bande dessinée Basse Def est un must!)
En fait je pourrai vous parler de chaque histoire mais cela vous gâcherez le plaisir de lecture. Aussi je ne vous parlerai donc pas de Cyrielle, de Dreamy, de Florent Chavouet ( si vous ne les avez pas, je vous conseille ses magnifiques Tokyo Sanpo et Manabe Shima), de Julie Blanchin, de Martin Faynot, de Nini, de Remka, de Sylvie Bessard, d’Ulysse Malassagne, d’Yllya ou bien de Yatuu.
Pour la forme et le fond il s’agit d’un très beau livre qui, pour les gens, comme moi qui rêvent d’y aller, les conforte dans cette envie de faire un saut dans ce pays si intrigant. Pour les autres j’imagine que beaucoup d’anecdotes leur seront familières et les replongeront avec délices dans de doux souvenirs.
P.S.: le livre est épuisé sur le site, par contre vous pouvez peut-être vous le procurer chez votre le libraire préférés je pense ou sur les sites de ventes en ligne.