L’Auberge Sanglante : la review
L’auberge Sanglante : une pinte ou la vie ?
« 1831, dans un coin reculé de l’Ardèche, le petit village de Peyrebeille voit le passage de nombreux voyageurs… Une famille de cupides paysans du cru est bien décidée à faire fortune et a mis au point un stratagème diabolique pour parvenir à ses fins : investir dans une auberge pour détrousser ses clients et s’enrichir sans éveiller les soupçons des forces de l’ordre ! Que leur plan se déroule comme prévu ou non, une chose est certaine : tous les clients ne sortiront pas vivants de cette auberge… »
Cette année à Essen, il y a eu BEAUCOUP de jeux, et il n’est pas toujours facile de sortir du lot et de se faire remarquer. L’auberge sanglante fait partie de cela, faut dire qu ‘en général un Pearl Games est toujours attendu, surtout après leur précédent gros jeu : La Granja.
Est ce que l’Auberge Sanglante est à la hauteur de sa réputation ?
Le point matos.
Ce qui frappe dans un premier temps ce sont les illustrations, vraiment originales, avec un style graphique unique, Sébastien Dujardin a fait appel à un Brésilien, Monsieur Weberson Santiago. Après, en terme de contenu, nous avons un petit plateau, qui fait office d’auberge et de piste de score, des pions clés et chèques, et des cartes de bonne qualité.
Comment ça se joue ?
Au début de la partie, on place des clients (des cartes) dans les différentes chambres de l’auberge, puis chaque joueur reçoit 2 paysans dans sa main, et la partie peut commencer.
Durant un tour de jeu, chaque joueur va réaliser 2 actions, le premier joueur fait sa première action, le joueur suivant fait de même … Puis les joueurs réalisent leur deuxième action, et le tour prend fin.
A votre tour vous avez donc le choix entre 5 actions :
- Corrompre un client
- Construire une dépendance
- Tuer un client
- Enterrer un cadavre
- Passer votre tour et blanchir votre argent.
Sur chaque carte il y a différentes informations, importantes pour la bonne compréhension du jeu :
- Son rang : cela indique combien de carte seront défausser lorsque l’on désire faire une action, peu importe laquelle.
- Le pictogramme d’aptitude : il y a 4 picto différents, ils correspondent aux 4 premières actions possibles. Selon l’action que l’on veut faire, le pictogramme permet de reprendre en main les cartes clients qui ont l’aptitude de l’action que l’on veut réaliser.
- L’argent que le client a en poche : on récupère l’argent d’un client lorsqu’il est enterrer.
- Et éventuellement une dépendance : les dépendances sont nécessaire pour enterrer un client, le rang de la carte nous indique également combien de cadavre on peut enterrer. Les dépendances ont également un pouvoir permanent ou instantané.
Donc en gros lorsque je veux tuer un client, je vise forcement une carte d’un client présent dans l’auberge, et non une carte de ma main. Je dois défausser autant de carte que le rang du client visé. Si j’utilise au moins 1 carte qui comporte le picto « tuer un client » cette carte a servi à tuer mon client, mais elle revient dans ma main, contrairement aux autres cartes qui sont défaussées et mises à la sortie de l’auberge.
Toutes les cartes qui sont défaussées sont mises à la sortie de l’auberge. Au moment où il n’y a plus de client à l’entrée de l’auberge, on mélange le paquet de la sortie, et on le remet à l’entrée. Dès que la pile de l’entrée est de nouveau vidée, la partie prend fin et celui qui est le plus riche remporte la partie.
Une fois que l’on a compris ce principe, tout ça va très vite, il faut construire des dépendances en prévision des futurs cadavres, il faut bien sur, corrompre des clients, car pour tuer et enterrer, il nous faut des cartes …
Le soucis, c’est de savoir par où commencer, dans quel ordre on fait tout ça, puisque en fin de tour, toutes les cartes qui nous reste en main, nous coutent 1 franc chacune, sachant que l’on commence la partie avec 5 francs, il faut y aller doucement.
Autre détails non négligeable, s’il reste en fin de tour des clients des forces de l’ordre, et que par inadvertance vous auriez oublier 1 ou 2 cadavres dans la cour, il faudra payer le fossoyeur 10 francs pour chaque cadavre non enterrer, et ça, ça peut faire mal.
Nous voici donc en présence d’un Pearl Games « facile à prendre en main », trop facile pourront dire certain, et c’est vrai qu’en général un Pearl Games est toujours attendu par une communauté de GROS joueur. L’auberge Sanglante reste un bon cru, pas aussi simple qu’il n’y parait, graphiquement sublime, et c’est un Pearl Games où on peut tuer des gens quoi !!! C’est pas gagner que ça se reproduise de si tôt.
L’Auberge Sanglante est un jeu de Nicolas Robert, édité par Pearl Games et distribué par Asmodée, pour 1 à 4 joueurs, pour des parties de 45 à 60 minutes.