Le point sur le Marvel Cinematic Universe
Le Marvel Cinematic Universe (ou MCU), qui a débuté officiellement avec Iron Man en 2008, suit avec application une feuille de route fixée (à l’heure actuelle) jusqu’en 2019 et rythmée par les films Avengers, point de convergence de toutes les franchises affiliées. Alors qu’Avengers: Age of Ultron arrive sous quinzaine dans les salles obscures, il me semblait intéressant de faire un petit bilan (personnel) sur le Marvel Cinematic Universe avec mes conseils de visionnage et les dispensables. Tout ce joli discours pour introduire mon top / flop MCU, 200% subjectif et affectif: vous voilà prévenus.
Top 3 Marvel Cinematic Universe
Iron Man fut le premier et occupe à ce titre une place à part dans mon cœur. Même s’il possède de nombreuses faiblesses visuelles et scénaristiques, Robert Downey Jr m’a donné envie d’y croire bien que le Tony Stark qu’il campe soit plus consensuel que ses incarnations de papier, approche tout-public oblige. Sans oublier la scène post-générique avec Samuel L. Jackson en Nick Fury, qui remet Tony à sa place en nous faisant entrevoir un plus grand univers…
Les Gardiens de la Galaxie, uniquement lié à la continuité par un personnage secondaire, a sans conteste dynamité les critères du film Marvel Studio. Le chef d’œuvre de James Gunn, atypique à tous points de vue, donne de l’ampleur au MCU qui commençait à tourner en rond sur notre petite planète. Et cette fine équipe d’extra-terrestres, avec ses gamelles et ses dissensions, m’a semblé plus humaine et attachante en un film que les Avengers durant l’intégralité de la phase 1 (tous les films jusqu’à Avengers).
Captain America constitue pour moi le fer de lance du MCU. Avec deux films solides et cohérents (dont un Soldat de l’Hiver très efficace) et une série dérivée très sympathique (Agent Carter), le porte-bannière étoilé se taille la part du lion et se paye le luxe d’être le plus humain des Avengers, lui le super-soldat pétri d’idéalisme contre vents et marées. Quand on sait que le troisième opus de ses aventures sera Civil War, on peut difficilement nier que le Captain porte désormais le Marvel Cinematic Universe sur ses épaules et qu’il le fait bien, n’en déplaise à Iron Man.
Flop 3 Marvel Cinematic Universe
Agents of SHIELD avait la lourde tâche de faire vivre le MCU sur petit écran, tel un fil rouge hebdomadaire dans la continuité mise en place au cinéma. Le concept était alléchant: suivre une équipe d’agents de terrain « normaux » confrontés aux super-héros et aux répercutions de leurs actions sur les gens du commun. Malheureusement la déception est à la hauteur des attentes et la série n’arrive jamais à captiver malgré des efforts certes louables (comme le cataclysme que constitue Captain America 2) mais finalement vains.
Iron Man 2 , tout comme Agents of SHIELD, déçoit toutes les attentes placées en lui. La douche est d’autant plus glacée que le premier opus avait créé un enthousiasme autour du personnage, qui semblait tout désigné comme locomotive pour le MCU. Mal rythmé, mal joué, mal écrit, Iron Man 2 ressemble furieusement à une série B de luxe qui se contente de capitaliser sur sa popularité précédemment acquise. Après cette triste expérience, je pensais ne pas subir de pire outrage. Je n’imaginais pas combien je me trompais.
Thor, tout juste un an après Iron Man 2, a failli achever le Marvel Cinematic Universe pour moi. Même si je nourrissais de gros doute quand au choix de Kenneth Branagh pour la réalisation, je me consolais en me persuadant que cet amoureux de Shakespeare pouvait donner un cachet intéressant à un personnage aussi théâtral et propice à la tragédie. Entre la direction artistique douteuse, des personnages insipides et très mal interprétés (hormis Tom Hiddleston) et un scénario inintéressant et bancal, Thor accumule les défauts jusqu’à l’échec total: là où Iron Man 2 arrivait à sauver les meubles avec un final dynamique, Thor sombre définitivement dans un climax mou du genou et sans saveur, à l’image de Chris Hemsworth qui échoue à rendre toute sa gloire à l’asgardien. Thor 2, qui joue sur le même – mauvaise – recette, ne s’en sort pas mieux, loin s’en faut.
Voilà, j’espère que ce petit focus sur le Marvel Cinematic Universe vous aura diverti et vous aura donné envie, tout comme moi, de me plonger sérieusement dans les révisions avant de découvrir Avengers: l’Ère d’Ultron au cinéma dans quinze jours. Avec en prime la bande-annonce finale, histoire de trépigner un peu plus.