Little Nemo: Retour à Slumberland
Little Nemo: Retour à Slumberland
Au mois de novembre dernier, est sorti un petit bijou chez Urban comics, « Little Nemo: Retour à Slumberland« .
Petit retour en 1905, Winston Mc Cay est caricaturiste et commence à raconter les histoires d’un petit garçon, Nemo, qui pendant ses rêves, se retrouve embarqué dans de folles aventures dans un royaume où tout semble possible. Morphée est le roi de Slumberland et a une jeune fille qui s’ennuie terriblement. Nemo a été choisi pour occuper et amuser la princesse. S’il met plusieurs nuits à y arriver, Nemo finira par accepter sa mission et vivra de folles aventures avec la princesse et Flip un compagnon plutôt turbulent. En 1926, les parutions cessent et les aventures de Nemo et de ses amis s’arrêtent. En 2015 Eric Shanower (Oz) et Gabriel Rodriguez (Locke & Key) donnent leur version de l’œuvre .
Avec un petit garçon du 21eme siècle cette fois, plus terre à terre, moins prêt à accepter le fait de voyager dans les rêves. Au moins au départ. La logique reste sensiblement la même, au début chaque nuit il avance vers le royaume et pendant ses aventures il va se réveiller brutalement chez lui. Puis il arrivera sur place et découvrira ce monde complètement fou.
Même si Urban Comics l’a classé dans la collection « Kids« , si vous êtes adulte et avez une étincelle d’esprit enfantin, d’envie de rêver et de voyager à bord de votre lit volant, alors vous allez adorer, comme moi, ce livre.
Si au niveau scénario, après les textes d’introduction qui resituent l’histoire, on se rend compte que Eric Shanower a réutilisé ce qui avait été créé à l’époque sans forcément ajouter beaucoup de choses. Mais les situations sont drôles, touchantes et les personnages sont très attachants. L’auteur a, à mon avis, rendu un bel hommage à l’œuvre d’origine en respectant les codes de base et en modernisant légèrement le ton.
Gabriel Rodriguez fait quant à lui un magnifique travail assisté au couleur de Nelson Daniel. C’est beau, détaillé, certaines perspectives donnent le vertige, ils jouent avec des effets de symétrie, bref c’est un régal pour les yeux.
De plus Urban a fait un très beau travail d’édition avec un grand format, rendant hommage à l’œuvre et une couverture travaillée avec du relief du plus bel effet. Cerise sur le gâteau avec les bonus, qui montrent les études sur les personnages et des crayonnés sublimes (comme celui où Nemo arrive en parachute-couette sur Slumberland).
Pour l’anecdote, je n’ai pas eu l’occasion de lire l’histoire d’origine, par contre j’ai découvert ce jeune héros dans un jeu de sur NES, j’en ai passé des heures…sans jamais le finir hélas.