Moby Dick 2010 : OMFG ! – Popo Le Vil’s choice #12
Moby Dick 2010 ou comment faire faire un salto à Melville dans son cercueil !
Amis du bizarre et du nawakesque, coucou !
Comme les vacances sont finies depuis longtemps pour tout le monde, me revoici pour vous conter une nouvelle chronique qui fleure bon le sable chaud, celle de Moby Dick 2010, magnifique nanar réalisé en 2010 par Trey Stokes et produit par nos sympathiques psychopathes de The Asylum.
Le pitch (qui déjà sent bon le nanar) :
1969, 80 km dans les eaux soviétiques. Le sous-marin USS Acushnet est en mission de reconnaissance quand il se fait attaquer par Moby Dick, une baleine de 150 mètres de long tout droit sortie de la préhistoire. Il ne reste que deux survivants : Boomer et son ami John Achab, qui fut le premier à détecter le monstre. L’attaque laissera des séquelles, Boomer ayant perdu l’usage de sa main droite et Achab, sa jambe. 40 ans plus tard, le commandant Achab, aux commandes du dernier nés de la classe Virginia, l’USS Pequod, dont il a supervisé les modifications, décide de prendre sa revanche sur Moby Dick. Cessant toute communication avec l’Amiral De Deers, Chef d’état-major de la Troisième Flotte américaine —qui envoie Boomer, devenu capitaine, pour l’arrêter— il poursuit Moby Dick et force une biologiste, le Docteur Michelle Herman, et son assistant, Pip, à l’aider à la retrouver afin de mettre un terme définitif aux attaques du monstre…
Ce que j’en est pensé ?
Alors là, je suis tombé sur du lourd : furetant tranquille sur le web à la recherche de quelques bons morceaux à vous faire partager, je suis tomber sur ce film par hasard. J’allais passer mon chemin quand mon œil fut attiré par la boîte de production : The Asylum, grand fournisseur de bouses devant l’Éternel.
Et franchement, j’ai pas été déçu ! Cette « œuvre » remporte mon Oscar personnel du film « qui, même avec un récit éprouvé, arrive à tout pourrir juste parce que en fait on ne veut se faire chier ». Car là, Trey Strokes fait très, mais alors très fort. Détaillons tout cela :
– Le casting : on retrouve Barry Bostwick en Achab fatigué et fatiguant, Renée O’Connor qui a lâché Xena pour venir se perdre ici (et prendre un sacré coup de vieux) en jouant l’océanographe bimbo, et Matt Lagan qui a sincèrement l’air de se faire chier. Le seul qui surnage est Derrick A. Scott, qui utilise son personnage de clown au mieux.
– Le scénario : Là où Melville jouait sur sur le côté philosophique du combat entre Moby Dick et Achab, ici cela se résume à un désir de vengeance bas du front, sans aucune forme de réflexion. Du coup c’est (trop) facile à comprendre et pas folichon du tout.
– Les effets spéciaux : Alors là, je plains sincèrement la FX team qui a dû se cogner ce film avec 45$ de budget. Même si Moby Dick est pas trop mal fait, tout le reste est innommable et brûle les yeux.
– L’équipe de tournage : Au vu du rendu de la photographie et des décors, je pense que qu’on a confié le projet à une bande myopathes daltoniens. C’est la seule explication plausible.
Ma conclusion ?
Moby Dick 2010 est un plantage du début à la fin : les seules scènes « potables » arrivent difficilement à tirer un sourire (la discussion entre les 2 blacks du film sur la méchanceté des êtres blancs est toutefois assez drôle).
Pour le reste, les incohérences du film, la mollesse du rythme et l’aspect visuel à vomir donnent une sérieuse envie de dormir. A réserver pour la sieste donc.
J’aime ce petit argument marketing éclair placé dans la bande annonce : « Golden Globe Winner Barry Bostwick » 😉