Moi, jardinier citadin : une leçon de vie
Moi, jardinier citadin : ou comment apprendre à cultiver en ville.
Il y a de ça quelques mois, la branche manga de Delcourt : Akata (à découvrir ici), a quitté cette grande maison d’édition pour se lancer dans l’aventure en solo. Akata revient donc mais cette fois avec leur propre maison d’édition, leur propre ligne éditoriale, et, agréable surprise, leur propre format.
Avec une taille de livre de 23.2 x 17.2 x 2.4, et une couverture cartonné, on obtient un livre qu’on a plaisir à lire et arborer fièrement dans la bibliothèque. Pour leur premier titre, Akata nous propose : Moi, Jardinier citadin.
Min-ho CHOI, l’auteur, nous raconte ici ses débuts. Dessinateur de BD prometteur, qui ne se retrouve plus dans le système, il vivote en travaillant pour différents studios d’animation, mais il a bien du mal à prendre du plaisir dans la production de masse. Suite à son mariage, il décide de quitter Séoul, et emménage alors à Uijeongbu, une plus petite ville au nord de la capitale et en bordure de montagne. C’est là que, après démissionné, il décide de se consacrer à sa nouvelle vie, entre jardinage et dessins. Sous le regard bienveillant des anciens du quartier, Min-ho CHOI va apprendre à observer les rythmes de la nature, ceux des plantes mais aussi les siens… Complètement ignorant en jardinage, il découvrira pourtant, au contact de ses truculents voisins, à quel point les préjugés véhiculés par le monde moderne ne sont que des aberrations, et qu’il n’est finalement pas si compliqué de cultiver son potager en respectant toute forme de vie… et surtout sans pesticides !!
Ce manga fonctionne à deux vitesses : d’un côté on a l’histoire, drôle, fraiche, soutenue par un dessin magnifique. Et de l’autre on a un support de jardinage amateur. Des doubles pages nous expliques de manière très simple, la base du petit jardinier en herbe.
Très belle ouvrage donc qui sort des sentiers battus pour nous donner une belle leçon de vie avec légèreté et espoir. Tout en rajoutant une pierre à l’édifice qui montrera à tous que le manga ce n’est pas pour les attardés. C’est une lecture accessible à tous, porteuse de message et de réflexion, qui mérite sont titre d’Art autant que la bande dessiné ou le roman.
