Parks And Recreation Saison 6, la review

La petite équipe de Pawnee est donc de retour dans une nouvelle saison de Parks And Recreation, une des séries humoristiques phares de la chaîne NBC. Après une saison 5 exceptionnellement drôle, que vaut cette saison qui vient de s’achever il n’y a que quelques semaines de cela ? 

Parks And Recreation Saison 6, c’est l’heure des grands changements

La saison 5 a déjà connu quelques chamboulements: Leslie Knope (Amy Poehler) est devenue Conseillère au Conseil Municipal de Pawnee, s’est mariée à Ben Wyatt (Adam Scott), et, Ron Swanson (Nick Offerman) a rencontré son futur amour, Diane Lewis (Lucy Lawless) et attend un enfant de cette dernière.

D’autres bouleversements importants ont chamboulé l’entourage de Leslie Knope lors de cette saison 6 et, sans trop entrer dans le spoil, il faut savoir que certains protagonistes de l’histoire vont voir leur avenir totalement modifié.

On pourra notamment noter le mûrissement conséquent de Tom Haverford (Aziz Ansari) qui lance une nouvelle affaire, en l’occurrence le « Tom’s Bistro », restaurant destiné à accueillir le gratin de Pawnee. On se souviendra de sa précédente société, « Rent-A-Swag », rachetée par le Dr. Saperstein, ou encore du fameux bide qu’a été « Entertainment 720 », créée en collaboration avec l’insupportable Jean-Ralphio (Ben Schwartz).

Un des plus gros retournements de situation de la saison, et sûrement le moment le plus émouvant (j’avais les larmes aux yeux), est bien entendu le départ de Chris « Literally » Traeger (Rob Lowe) et de Ann Perkins (Rashida Jones), souhaitant élever leur enfant dans une autre ville que Pawnee.

Je ne dirai rien sur LA grosse surprise de la série qui va toucher un personnage clé du show.

L’histoire se concentre aussi sur la mise en place du fameux « Unity Concert » – festival organisé par le Département des Parcs et Loisirs – sur lequel se termine la saison. Une partie du Season Finale lui est d’ailleurs entièrement consacré.

« Parks And Rec », toujours aussi génial

Disons-le de suite, cette saison n’atteint pas l’excellence de la saison 5, mais reste dans la mouvance de la série, et c’est ça que l’on demande. Les personnages, le coeur du show, voient leur vie évoluer de façon conséquente, et la plupart dans une direction positive, que ce soit professionnellement ou socialement. Ce qui enlève quelque peu de folie et de substance à ces derniers, mais si, au bout de 6 saisons, rien n’avait changé, je pense que ça ferait longtemps que plus personne ne regarderait le show.

Le fait est que malgré tous ces changements, on reste toujours fan de Ben, Leslie, Ann, Chris ou encore Tom. Les intervenants de Parks And Recreation sont toujours aussi attachants. On adore détester Jean-Ralphio et Mona-Lisa Saperstein (Jenny Slate). On aime toujours autant Leslie, ses gaufres, son amour démesuré pour Ben et les fesses de ce dernier. Que dire d’Andy Dwyer (Chris Pratt) et April Ludgate (Aubrey Plaza), de plus en plus irremplaçables. Ils font partie de mes personnages préférés, ceux dont les auteurs ont su faire évoluer l’histoire et le comportement afin de leur donner, à chaque saison, un relief encore plus conséquent.

C’est aussi ça la force de « Parks And Rec », cette aptitude et ce génie qu’ont eut les auteurs à faire évoluer et nous faire apprécier des personnages que l’on aurait pu considérer comme secondaires. Certains intervenants restent tout de même dans la même mouvance, on peut notamment penser à Jerry Gergich (Jim O’Heir), qui n’a vu comme évolution que son changement de prénom (Larry, Gary et même Terry dans le « flash-forward » du dernier épisode), initiative lancée par ses collègues toujours aussi peu aimables envers sa personne.

L’histoire et le rythme de la saison sont peut-être moins « speed », il est tout de même amusant de noter que les scénaristes s’en sont donnés à coeur joie niveau références et réutilisations de thèmes de la série. Le Unity Concert, s’en trouve être même l’apothéose, réunissant une multitude d’éléments récurrents de la « mythologie » de Parks And Recreation: Lil’ Sebastian, Duke Silver, Mouse Rat… 

Ce qui a fait la force de l’histoire, c’est aussi la réutilisation d’éléments scénaristiques évoqués subrepticement lors de la saison en cours ou des précédentes. Comment passer sous silence le jeu inventé par Ben Wyatt, « The Cones Of Dunhsire », jeu de plateau « kamouloxien » aux règles totalement obscures qui servira le futur de Pawnee dans les derniers instants de cette saison 6.

On peut aussi relever que le fameux Tom’s Bistro a été évoqué lors de la saison 2 et qu’il se retrouve au centre de l’histoire lors de cette dernière partie du show. Et que dire de la fameuse surprise qui elle aussi a été évoquée lors de cette saison 2…

On notera l’apparition notable de guests, comme Heidi Klum, Kristen Bell et même Michelle Obama dans son propre rôle !

Il est en tout cas rassurant de voir qu’une saison 7 a été validée par NBC, chaîne qui, ces derniers temps, a eu la gâchette facile concernant l’annulation de ses séries. On pourra notamment penser à l’excellente Community qui n’aura survécu qu’une année à la catastrophique saison 4…

Parks And Recreation continue à une franche réussite, une formidable comédie toujours dédiée aux héros du Département des Parcs et Loisirs qui ont cette tâche ingrate de satisfaire la population de Pawnee/Eagleton.

Rafraîchissante, drôle, irrésistible, Parks And Recreation ne m’a pas encore déçu, vivement la prochaine saison, qui semblerait être la dernière, avec ce saut dans le temps de 3 ans. Rendez-vous à l’automne prochain !