Popo Le Vil’s Choice #2 : Iron Sky, où on lave plus blanc que blond…
Me voici donc à vous parler d’un nouveau film australo-germano-finlandais (si, si je vous jure !) qui s’appelle Iron Sky.
Pourquoi j’ai choisi ce film ? Parce que 1) j’ai été voir Iron Man 3 qui m’a vachement déçu et que 2) une bonne bouse, ça fait jamais de mal et ça remonte le moral (lol).
Le pitch du film ? Accrochez-vous aux branches, ça décoiffe :
A la fin de la 2ème Guerre mondiale, les nazis parviennent à lancer une fusée vers la face cachée de la Lune. Préparant leur retour sur Terre, ils envoient une équipe d’espionnage. Alerté du danger qui guette, les Américains se préparent à une nouvelle guerre, menée par leur dirigeant, Sarah Palin, qui ne cherche qu’à se faire réélire, en gagnant une guerre par exemple.
Comme je vous le disais, c’est nawakesque. Et tout le film est à l’avenant de ce pitch… lunaire (fallait que je la fasse).
Qu’est-ce-que j’en ai pensé ?
Pour être franc, j’abordais ce film avec un parti-pris : depuis l’innénarrable Dead Snow (que je chroniquerai peut-être un jour), pour moi un nazi, c’est un zombie qui vit dans la neige en Suède. Du coup, la scène d’intro est juste énorme, et j’en bavais d’avance, ayant déjà déconnecté la bouillie infâme me servant de cerveau.
Malheureusement, je n’étais pas à la hauteur de la suite, et j’ai dû en urgence rebrancher mon cortex cérébro-spinal (merci chérie, je ne me rappelais plus où il était posé). En effet, le réal’ prend le parti d’un second degré très humoristique (volontaire ou non, je n’arrive toujours pas à me décider, mais je penche pour oui), qui tranche avec la noirceur des images. Car le film est bourré d’allusions et de références à d’autres films (en particulier « La Chute »), alors mobilisez votre culture cinématographique ! Cependant, l’incessant va-et-vient entre les différents points de vue des belligérants peut à la longue s’avérer fatiguant et certaines scènes d’humour tombent à plat. En plus, avoir une blonde à gros seins qui ne se fait pas sauter, un noir qui meurt pas pendant le film et un Mengele-like sans un seul bout de bidoche sanguinolent, bah ça ne respecte pas les principes d’un bon horror movie. Moi, j’aime bien le sang (en hectolitres), les codes de la série B/Z et les mécanismes de réflexion du sociopathe qui couine tout au fond de chacun d’entre nous.
En guise de conclusion, il en reste néanmoins que j’ai quand même beaucoup ri (devant les scènes au Conseil de Sécurité de l’ONU-surtout la dernière fight), le parti-pris du réalisateur de grossir les travers de la politique américaine à travers les agissements des nazis lunaires (finalement, on se dit que les ricains sont pas non plus de grands démocrates), et que je suis resté bluffé par la qualité des effets spéciaux pour un film à petit budget, et que cette bouse annoncée se révèle au final un bon film de SF qui se laisse regarder très facilement.
Mais PU****, ça manque de zombies !
