Popo Le Vil’s Choice #7 : Hannibal, la série qui m’a collé une mandale !
Aloha les adorateurs de bouses intercosmiques ! Je suis de retour !
Vous ne le savez sûrement pas, mais je bosse pour une grosse boite internationale genre « cartel OCP » (souvenirs, souvenirs, …), et mon boss m’a déclaré tout de go que je devais améliorer mon anglais. N’écoutant que mon courage, je lui répondis alors : « Aie spik angliche very bien, don’t take me pour un 6 weeks lapin ! » En repensant à cette saillie une fois rentré dans mon antre, mon esprit m’a alors communiqué son avis : « Stupide barbare jouffluuuuu ! » et m’a obligé à penser à une solution.
Et je l’ai trouvé ! Regarder une série en VO ! Après avoir longuement hésité entre « Gossip girl » et « America’s next top model » (rhaaa non je déconne, pas l’hôpital avec le pyjama sans manche et les murs en canapé !), je me suis orienté vers la série que je vais vous chroniquer maintenant : Hannibal
Je parle ici évidemment d’Hannibal Lecter, le serial psychiatre psychopathe créé par Thomas Harris dans Dragon Rouge et repris dans « Le silence des agneaux » (2 livres dont je vous conseille d’ailleurs vivement la lecture).
Le pitch :
L’agent du FBI Will Graham, qui a le don de se fondre dans l’esprit des tueurs qu’il recherche, traque le mystérieux serial killer qui se fait appeler « l’éventreur de Cheasapeake ». Effrayé par son empathie avec le(s) tueur(s), il va recevoir l’aide du Dr Hannibal Lecter, cannibale sociopathe encore inconnu du FBI, qui va l’assister et lui permettre de comprendre les côtés les plus sombres de sa personnalité.
Qu’est ce que j’en ai pensé ?
Tout d’abord, cette série est beaucoup plus proche du film « Le sixième sens » (à voir et à revoir !) réalisé en 1987 par l’excellent Michael Mann que du très inégal « Dragon Rouge » de Brett Ratner ou du vraiment passable « Hannibal Lecter : les origines du mal » avec Gaspard Ulliel. Ici, même si l’intrigue est un peu longue à se mettre en place (je soupçonne les scénaristes d’en avoir gardé sous le pied dans l’espoir de mettre en branle la saison 2), tout le reste est savamment orchestré. Le jeu des acteurs est excellent, même si Hugh Dancy (Will Graham) surjoue parfois. L’atmosphère devient de plus en plus glauque, voir même pesante avec l’apparition des désordres psychosomatiques de Will, et les conseils douteux de son sociopathe de psy.
Mais mon vrai coup de cœur va à Mads Mikkelsen, un Hannibal certes surprenant au début, mais qui investit son personnage au fil des épisodes et finit par lui donner ce côté sadique qui le caractérise.
Par ailleurs, l’image est baignée dans une lumière parfaite pour donner une atmosphère étouffante et anxiogène, le cadrage est extrêmement bien choisi et les seconds rôles sont crédibles (même s’ils ne collent pas du tout avec ceux décrits dans le livre).
Cependant, tout n’est pas parfait. Le gros point faible de cette série, bah c’est que c’est une série. Un épisode, une enquête, un nouveau tueur en série , c’est parfois un peu trop prévisible. La surenchère d’effets gore dans certaines scènes (j’arrive même pas à croire que c’est moi qui écrit ça) gâche parfois le fil de la narration, et notre grossissant Laurence Fishburne (aka Morpheus) parait un peu perdu dans cet univers. Ah ça, quand Pépère il n’a plus sa Matrice…
Ma conclusion :
Cette série quoique un peu longue à se mettre en route reste un excellent show, qui doit être vu, peut-être même les 13 épisodes d’une traite. Et moi je vous le dit, cette série a de l’avenir (enfin j’espère hein, je suis pas décideur chez NBC).
D’ailleurs, je viens d’apprendre que Canal + vient d’en acheter les droits donc on ne devrait pas tarder à la voir en France !