Retro Comics #3 : Strange, une histoire de censure
Rétro comics fait la lumière sur une histoire de censure qui serait impensable aujourd’hui où l’expression de la violence et du sexe ne semble plus avoir de limite, ce qui entre nous, fait le bonheur des fans de comics dans lesquels ces deux composantes sont omniprésentes.
Bienvenue dans cette nouvelle édition de rétro comics ! Prenez place, installez-vous confortablement car cette fois-ci, il est question de machination, de complot, de coup de poignard en plein coeur ! Bon ce n’est peut-être pas aussi sanglant mais, sachez que ce qui est arrivé à l’éditeur Lug n’est pas des plus agréable. En effet, au commencement la revue s’appelait Fantask. Mais sa vie fut brève et le magazine de bande dessinée fut décapité pour cause de censure officiel après le septième numéro par la commission sur les publications destinées à la jeunesse. C’est donc dans la douleur et sur les cendres de Fantask que Strange est né et avec pour consigne de ne pas sortir des limites fixées par la dite commission. C’est donc au prix de quelques sacrifices que la revue a connu un succès indéniable avec plus de 300 numéros au compteur. On a vu donc les histoires des héros Marvel amputées de certaines onomatopées voire même de cases entières jugées trop violentes.
Ce succès a duré jusque dans les années 90, époque à laquelle Semic (alors éditeur de Strange) a perdu la licence Marvel. Ceci a eu pour effet de mettre un terme à la publication du magazine après une tentative raté de le relancer avec des séries DC Comics telles que JLA, Batman, Wonder Woman, etc. Cependant, Strange fort de sa notoriété ne semble pas vouloir mourir et a ressuscité tel un phoenix en janvier 2007 avec l’aide de l’association Lyonnaise Organic Comic en tant que revue d’étude dédié aux comics books. Celle-ci est publiée trimestriellement avec des numéros bis. On y retrouve des dossiers, des interview et des hitoires inédites. C’est donc ainsi que s’achève l’incroyable aventure de Strange.