Review de Parks And Recreation-Saison 7
On y est, malheureusement, mais on y est c’est sûr: Parks And Recreation, c’est terminé. La série s’est définitivement arrêtée ce 24 Février après 13 « malheureux » petits épisodes qui vont nous laisser orphelins de nombre de personnages cultes que le show avait mis en place: Leslie Knope (Amy Poehler), Ron Swanson (Nick Offerman), Tom Haverford (Aziz Ansari) ou encore Andy Dwyer (Chris Pratt). En l’espace d’un mois, NBC a littéralement expédié sa comédie phare, comme si la chaîne n’avait pas pris la mesure et l’ampleur du succès de « Parks And Rec », comme si cette comédie n’avait été qu’un « passage » dans sa grille de programmes. Mais, à défaut d’avoir connu une diffusion honorable, est-ce que la série s’est dépatouillée pour nous proposer une fin digne de ce nom ?
Parks And Recreation-Saison 7: Flash-« Flash »-Forward
Si vous avez jeté un oeil à l’analyse que j’ai faite pour les 2 premiers épisodes de la saison 7 dans la rubrique Episode One, vous savez donc que la série se déroule en 2017, soit 3 ans après les événements de la saison 6 (malgré un mini flash-forward à la fin du dernier épisode de cette même saison). Leslie tient donc les rênes de la branche Midwest du service des parcs nationaux, Ben Wyatt (Adam Scott) est gérant de Pawnee, Tom tient le restaurant le plus huppé de la ville et Andy a sa propre émission de TV dédiée aux enfants: « The Johnny Karate Super Awesome Musical Explosion Show ».
Mais 2017, c’est aussi l’année où Donna Meagle (Reta) et Joe (Keegan Michael Key) décident de se marier. Il est d’ailleurs bon de noter que Donna sera un des personnages principaux de cette 7ème saison, bien plus « utilisée » que lors des précédentes. Ce sera aussi le cas de Terry (Jim O’Heir) qui connaîtra enfin la reconnaissance que l’on lui doit après des années d’acharnement et de brimades de la part de ses collègues du service des parcs. Je ne vous apprends rien, ce dernier changera une nouvelle fois de prénom.
Enfin, 2017 marque un tournant technologique pour Pawnee et Ben Wyatt qui, suite à un accord avec la société Hi-Tech Gryzzl, a équipé toute la ville en Wi-Fi et divers objets connectés (dont les fameuses tablettes à réalité augmentée que nous met en avant le show). Comme évoqué dans Episode One, cet « amas » d’objets à la technologie avancée dans une série comique comme Parks And Rec laisse un sentiment assez étrange, comme si 2 mondes totalement étrangers venaient à coexister en l’espace de quelques secondes, sans que l’on nous laisse nous habituer à ce « choc ». Il faut tout de même saluer la réussite des effets spéciaux utilisés.
Bref, comme à leur habitude, les producteurs de la série n’ont pas laissé patauger leurs personnages dans leurs gimmicks et particularités que l’on connaît tous, mais ont proposé aux téléspectateurs de montrer que les protagonistes de Parks And Rec sont des êtres humains qui aspirent à évoluer. Evolution ostensiblement montrée dans le dernier double épisode qui est une suite de flash-forwards post 2017. Double épisode qui regroupe d’ailleurs les quelques choses qui n’allaient pas dans cette 7ème saison.
Bye Bye Lil’ Pawnee
Parce que oui, travailler ses personnages c’est bien, bosser sur leur évolution, c’est une excellente idée, et c’est généralement ce qu’attend le téléspectateur qui s’est attaché pendant de longues saisons à Andy, April (Aubrey Plaza), Leslie, Ron ou même Perd Hapley (Jay Jackson – non, n’oublions pas les personnages secondaires qui sont une des richesses du show). Mais le problème se pose quand cette évolution prend le pas sur la comédie pure.
Il faut dire les choses, même si ce trait est généralement subjectif, mais cette saison est moins drôle que les précédentes. D’une part, raison assez logique en soi: on est passé d’une saison à 22 épisodes à une saison à 13 épisodes. Forcément moins de place pour laisser libre court aux scénaristes et producteurs à des tas d’idées loufoques qui auraient pu « entacher » la bonne tenue de la « storyline » du show, place encore plus réduite pour les flots de vannes quand il s’agit – en plus – de la dernière saison.
D’autre part, comme évoqué précédemment, l’évolution des personnages a pris le pas sur la comédie, il faut rassurer le téléspectateur afin qu’il soit certain que ses personnages cultes aient un avenir défini. Le problème est que cela enlève toute spontanéité à ces mêmes personnages, qui prennent des responsabilités, deviennent moins « foufous » et que l’on se retrouve à s’ennuyer fermement quand, par exemple, Andy commence à presser April pour avoir un enfant ou quand Leslie et Ben se retrouvent confrontés à un dilemme concernant leur avenir professionnel. Toutes ces situations laissent un sentiment quasi imperceptible, mais tout de même ressenti, de pathos.
Et pour ceux qui pensaient que cette ultime saison allait être un festival d’apparitions de personnages secondaires, vous n’allez pas forcément être comblés, même si les apparitions de Perd Hapley, Joan Callamezzo (Mo Collins), Jean-Ralphio (Ben Schwartz) et Mona-Lisa (Jenny Slate), ou encore Tammy II (Megan Mullally) font vraiment du bien.
Malgré tout, cette saison 7 conserve tout de même « l’esprit » Parks And Rec et quelques grands moments WTF viendront ponctuer ce « chant du cygne », comme le fameux épisode 10, « The Johnny Karate Super Awesome Musical Explosion Show », épisode totalement loufoque et meta (coucou les fans de Community) se déroulant entièrement lors du tournage d’un épisode de l’émission de TV d’Andy. On pourra aussi signaler l’apparition de personnages « surprises » (mais vous vous doutez sûrement de qui je veux parler) ou de easter eggs vraiment funs (à « base » de Jean-Ralphio).
Alors, cette dernière saison, on aime ou on n’aime pas, personnellement, c’est avec un sentiment mitigé que j’ai coupé ma télé après la fin de l’épisode 13. Le sentiment de ne pas avoir assez ri, le sentiment que cette saison n’ait pas vraiment rendu hommage de la meilleure des façon aux « héros » de Pawnee. J’ai tout de même versé ma larmichette lors du dernier épisode, réalisant sans doute que ce sera la dernière fois que je verrai les aventures des habitants de la ville (fictive) la plus célèbre d’Indiana.
Ciao Parks And Rec, et merci pour ces années de marrade.
La saison 7 de Parks And Recreation a été diffusée pour la première fois le 13 Janvier 2015 sur NBC et se compose de 13 épisodes.