[Review] Death Valley
Le found footage (technique de tournage donnant l’illusion que l’on regarde un film dont la pellicule a été retrouvée suite à un enregistrement authentique) dans les films d’horreur est monnaie courante depuis l’avènement de films comme Blair Witch ou Paranormal Activity. Death Valley, série horrifico-comique, dont la première diffusion eut lieu sur MTV en 2011, aurait pu utiliser ce procédé, mais a préféré se baser sur une autre technique, soeur quasi-jumelle du found footage, le mockumentary (même situation que le found footage, sauf que le mockumentary implique qu’une équipe de tournage soit censée tourner un documentaire, un peu à la manière d’un Siberia ou Parks And Recreation).
Welcome to Death Valley
L’action prend place dans la ville de San Fernando, en Californie où le faux documentaire met en avant le travail quotidien de l’UTF (Undead Task Force – branche du Département de Police de Los Angeles), équipe de policiers spécialisée dans la surveillance et l’arrestation de diverses créatures surnaturelles (vampires, loups-garous et autres morts-vivants).
En effet, avant les événements de la série, en 2009, cette ville de San Fernando s’est retrouvée envahie par des hordes de monstres et il a fallu trouver une solution afin de gérer efficacement le problème et contenir ces créatures dans la vallée. L’UTF était née.
Une comédie horrifique rafraîchissante
Dans Death Valley, posez votre cerveau sur la table et détendez-vous, le show n’est pas là pour mettre en place une intrigue ultra complexe mais plutôt pour vous divertir, même si un fil rouge semble apparaître au fur et à mesure de la série et, notamment dans le dernier épisode, laisse entrevoir des choses intéressantes pour une hypothétique suite (pour l’instant, toujours aucune saison 2 à l’horizon).
Le sang coule à flot et la série prend le parti pris du divertissement horrifique à la Robert Rodriguez plutôt que de se baser sur une ambiance angoissante. Ce qui inclut donc du charcutage de monstre – souvent à la limite du grand guignolesque -, de l’hémoglobine en millions de litres, et des situations très souvent badass.
C’est ce côté décomplexé du bulbe qui fait vraiment plaisir. La série se prend rarement au sérieux et est surtout ici pour nous en mettre plein les mirettes. Les monstres sont, de plus, extrêmement réussis, les maquilleurs et autres prothésistes ont fait un excellent boulot sur ce point-là.
Une belle brochette de personnages
Il n’y a pas que sur le côté visuel que la série se base pour nous faire marrer, elle compte aussi sur les différents personnages composant l’UDF. Malgré les quelques stéréotypes (le grand brun dragueur, la petite blonde ingénue et sexy, la latino garçon manqué (coucou Michelle Rodriguez)), les intervenants de l’histoire cabotinent à merveille et balancent de la vanne et de la réplique « over the top » à la minute, histoire d’enfoncer le clou dans le côté « on est là pour faire rigoler le chalant ».
On pourra tout de même regretter, malgré le casting assez réussi en terme de « représentation des personnages », le jeu d’acteur assez épouvantable, 90 % du budget alloué à la série ayant été sûrement utilisé pour les effets spéciaux. Mention spéciale à Caity Lotz (jouant le rôle de l’officier Kirsten Landry), dont la capacité à aligner 2 répliques sans être à côté de la plaque m’a sidéré.
Selon moi, le personnage le plus réussi est sans aucun doute celui du Capitaine Dashell (Bryan Callen) qui m’a fait hurler de rire à chacune de ses interventions. Bryan Callen est vraiment irrésistible dans son rôle de chef complètement déconnecté dans la façon de communiquer avec ses collègues, notamment les femmes.
A regarder cet été (mais éloignez les enfants !)
Death Valley n’a – malheureusement – pour l’instant qu’une seule saison (et ça risque de toute façon d’être la seule), mais, si vous n’y avez jamais jeté un oeil, je vous conseille de vous lancer dans l’aventure de ce show qui se positionne comme une très bonne série de l’été.
Alors bien sûr, on pourra relever le côté un peu trop présent du fan service (la plupart des personnages féminins sont loin d’être dégueulasses et pas mal de scènes sont assez suggestives sexuellement parlant) et du sentiment un peu « cheap » de l’ensemble, mais le show fait son boulot efficacement: en l’occurrence nous divertir en nous offrant une bonne grosse dose de portnawak. Death Valley est une très bonne série horrifique qui se débarrasse des poncifs du genre en nous évitant la branlette intellectuelle des films d’horreur actuels.
Rajoutez à cela des rôles assez hilarants, et vous avez un show devant lequel vous pourrez vous affalez dans votre transat en buvant une bonne bière bien FWAICHE !
FUCK YEAH ‘MURICA !