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[Review JV] Dream. Analyse des rêves à domicile

Howard Phillips est un homme banal. Petite vie tranquille, un peu loser, son quotient va changer suite au décès de son oncle. Le testament stipule que notre héros est dorénavant propriétaire d’une belle maison. Remplie des souvenirs et des prix de tonton – qui était un grand écrivain – Howard va se sentir mal d’avoir autant de gratitude car il ne s’en croit pas digne. Dream vont met donc dans la peau de ce jeune homme mal dans sa peau.

Dream

La nouvelle maison d’Howard, que l’on peut décorer

De jour, la vie est chiante, le jeu des Anglais de HyperSloth vous pousse à plutôt voyager dans l’inconscient torturé d’Howard. Et quel est l’endroit où notre inconscient prend le dessus ? Les rêves bien sûr. Comme son nom l’indique, Dream va nous permettre de vivre les rêves d’Howard.

Découpé en 3 chapitres, le jeu visite 3 mondes totalement différents chacun séparés par un cauchemar. Chaque univers est une représentation graphique de notre mental. Par exemple, le premier monde met Howard dans un désert comportant 4 labyrinthes. La sortie de ces 4 casses-têtes mènent au même endroit, un bureau avec un ordinateur. Il semblerait qu’une entité empêcherait Howard d’avancer. En relâchant un truc semblable à la fumée noire de Lost, le joueur devra parcourir tous les labyrinthes pour contrer le pouvoir de la fumée. C’est très bizarre à expliquer mais l’ambiance est vraiment chouette et la petite oppression de la fumée vous met un petit coup de pression dès qu’on l’entend s’approcher. Petite précision, Dream n’est pas punitif car si la fumée vous touche, vous recommencez le dédale du début. Cette représentation de l’avancée dans le jeu met en scène l’avancée d’une personne va à des difficultés. J’y reviendrai plus tard mais Dream tente de mettre sur « papier » ce que l’on vit durant notre sommeil et l’utilisation de labyrinthes et de la fumée peut très bien être l’interprétation d’une série d’épreuves à surmonter.

Dream

L’espèce de fumée noire dans l’un des labyrinthes

Dream est donc un enchainement de puzzles pour avancer dans l’aventure. Il en existe certains optionnels mais je conseille grandement de les faire car il s’agit peut-être des meilleurs moments du jeu. Une fois de petites énigmes résolues, de nouveaux mondes apparaissent et ils contiennent des puzzles très ingénieux. Par exemple il y a un niveau fabriqué sur le principe de l’Escalier de Penrose. Un peu moins tordu que cet objet, le level design du niveau est génial et immersif.

Dream

Un niveau basé sur le principe de l’Escalier de Penrose

Les niveaux du deuxième rêves sont moins sympa (un immeuble rempli de bureaux vides et chiantes) mais ceux du troisième sont juste magnifiques. Avec une espèce d’ambiance à la Bioshock 1 et 2, la petite équipe indépendante a fait du travail de fou. Petits regrets, les énigmes sur ces deux derniers mondes ne sont pas très réjouissants voire plutôt rébarbatifs.

Dream

Concernant les cauchemars, il s’agit sûrement de la chose la plus ratée du titre. Quand on me parle de mauvais rêve, je pense tout de suite à un mauvais moment, un moment où on n’en ressort pas indemne. Les jeux qui font peur sont légions et je les fuis comme la peste car je suis un trouillard. Mais là, rien. À aucun moment je me suis senti sous l’oppression de quelque chose. Le premier cauchemar utilise la grande peur de la pièce qui se referme derrière soi, de la pièce d’où on ne peut sortir. Le deuxième présente avec des poupées louches mais elles ne bougent pas du tout, seules leurs têtes tournent … Et pour le dernier, bahhhh je ne l’ai pas compris … Les pièces de la maison (oui les cauchemars se passent toujours dans la maison héritée) se transforment, enfin … tout est mis en foutoir durant une extinction de lumière imprévue … Bref ça ne fait pas peur et ça ne représente pas totalement l’idée des cauchemars que je me faisais.

Dream

Un moment dans un cauchemar. Rien qu’une baignoire remplie de sang … Notez la présence d’un bug qui ne charge pas les textures françaises car le jeu devait afficher un texte traduit sur le mur …

À part les cauchemars totalement incohérents avec la réalité (même si ce qu’il se passe dans notre tête est personnel), je pense que HyperSloth s’est uniquement planté sur cet aspect. Techniquement le jeu est irréprochable, c’est vraiment magnifique ! Côté bande son, la bande originale est très jolie. Certaines musiques d’ambiance sont superbes. Je vous conseille l’achat de la BO qui est à 8€ sur Steam. Le jeu se paie même le luxe de se transformer en psychologue en vous donnant des informations sur les rêves. Avec exemple si vous traversez un désert dans votre vision, cela représente une perte ou de la malchance. Cela peut aussi représenter une négligence, la solitude ou l’isolation. Je ne sais pas vraiment si ce sont de vraies définition (on trouve de tout sur Internet) mais tout ce qui est dit semble plausible. Cela nous permet de nous poser des questions sur soi-même en tentant d’analyser sa nuit si on arrive à s’en souvenir (ce qui n’est pas mon cas par exemple).

Dream

Niveau bonus qui est sûrement le plus beau et le plus réussi du jeu !

Pour une dizaine d’heures, vous aurez un très beau jeu avec quelques puzzles intéressants et une histoire qui nous fait nous poser des questions sur notre subconscient. Achetable sur Steam pour Windows uniquement et même compatible Oculus Rift pour 16€. Seuls points noirs, les cauchemars ratés et la cinétose (aussi appelé mal des transports).

Pour finir, je vous propose une vidéo tirée directement du jeu lors d’une session Twitch faite sur ma chaine. Je vous présente le premier monde de Dream ainsi que le monde optionnel de la précédente capture d’écran.

Test réalisé à partir de la version définitive du jeu, en version éditeur. Screenshots réalisés par mes soins en qualité maximum.

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Élevé à la sauce PlayStation, Thomas est un gamer touche à tout mais qui joue toujours à des anciens titres. Il partage cette passion depuis 2008 et est passé par toutes les cases, du blog à Dailymotion et même la radio pendant 4 ans. Il tente maintenant de faire découvrir ce milieu au plus grand nombre via TechArtGeek ou via des vidéos sur YouTube ou Twitch.

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