Rubiant – Interview
Rubiant – Interview
Nous vous en avions parlé il y a quelque temps, et aujourd’hui nous sommes content de pouvoir vous présenter à travers cette interview, l’artiste Rubiant ! Vous pouvez d’ailleurs le retrouver ce soir au dernier bar avant la fin du monde sur Paris pour le vernissage de l’exposition « dans l’antre du coté obscure » !
Bonjour Rubiant, merci de nous accorder cette interview, afin de mieux te connaitre, nous aurions souhaité que tu nous parles un peu plus de toi? Comment en es-tu arrivé au dessin?
Bonjour à toi aussi ! Et bien pour répondre à cette première question je dirais que le dessin à toujours fait parti de ma vie, je dessine depuis que je sais tenir un crayon entre les doigts. J’ai commencé enfant par reproduire divers personnages de Walt Disney qui se trouvaient sur les livres de coloriage, remplir les formes vides de couleur ne m’intéressait pas du tout ! puis en grandissant, autres lectures, je me suis orienté vers ceux des BD belges & autres comics US, rapidement le cinéma et la musique furent de nouvelles sources d’inspirations.
Et puis est arrivé le jour ou j’ai décidé de ne plus copier les autres mais d’exprimer mes propres idées avec pas mal de références dans les bagages quand même…
Lorsque l’on voit ton travail, nous pouvons y apercevoir une grande inspiration de la pop culture, je suppose qu’il n’y à pas que cela?
Effectivement, la musique est un vecteur essentiel dans l’élaboration de mes compositions car elle m’apporte une dimension vibratoire lorsque je travaille sur un nouveau projet, je veux dire par là qu’elle m’aide à donner de la vie à une image en 2D… Mais j’ai d’autre sources d’inspirations, disons quelque peu extra-terrestre voire mystiques ! Il m’arrive pour certains sujets abordés d’aller chercher l’inspiration loin très loin, une sorte de voyage aux confins de mon esprit et même de l’univers connu, et lorsque j’en reviens j’ai la réponse à mes questions, dès lors je peux me mettre au travail.
L’univers de l’art bouge énormément depuis de nombreuses années, beaucoup de mouvement se déclare, si tu devais te situer, comment te qualifierais-tu ?
On m’a déjà posé cette question lors d’un précédent interview dans un magazine Allemand, et je n’ai pas su y répondre. Je ne crois pas que ce soit à moi de le dire, non pas par snobisme, mais surtout parce que je n’ai pas la réponse. Je suis incapable de définir mon style ou bien te dire de quel mouvement je me revendique !Je fais les choses comme je les sent, comme j’aime les faire avec une technique qui m’est propre sans me poser de questions. Mais bon, je sais que dans le milieu de l’art on aime bien cataloguer les artistes, je leurs laisserai donc le soin de m’étiqueter, ils trouveront bien une étiquette à me coller ! (rire)
Aujourd’hui sort une oeuvre totalement sublime qui rend un belle hommage à Daft Punk, quel a été l’élément déclencheur pour aboutir à cela?
Merci pour le sublime ! En fait après avoir sorti deux premières versions des casques de Thomas & Guy man, dont une classique et une autre white, je me suis rendu compte que cette version black était plus proche de la manière dont je les percevais et aussi celle dont je voulais qu’on les perçoivent, à savoir étranges, énigmatique, mystérieux et surtout classes ! J’ai toujours eu une admiration tant pour la démarche artistique du duo que pour leur musique, je crois que si je n’avais pas été artiste numérique j’aurais vraiment aimé être un Daft Punk ! (rire) Un mélange de fantasmes et d’admiration..
Un gros clin d’oeil a ce dernier single, pure coïncidence ou voulu pour cette circonstance ?
Non pas du tout, je ne prémédite jamais mes futures compositions, comme je l’ai déjà dit précédemment dans l’interview, je fais les choses au grés de mes humeurs, en totale liberté et sans contraintes, c’est la façon de bosser qui me convient le mieux. Elle me permet de rester authentique et fidèle à mes idées.
Pour cette occasion, le médium utilisé (aluminium) donne une toute autre dimension à ton oeuvre, comment celui-ci t’as conquis? quel a été l’idée de celui-ci plus qu’un autre (papier, bois .. ) ?
La reproduction de certaines de mes œuvres sur l’aluminium découpé, est une idée que Matthieu (K.Olin Tribu & Art and Toys) avec qui je collabore, m’a suggéré un jour pour une de mes compositions pour laquelle il avait eu un coup de cœur, Robotorak (version personnelle de Goldorak) ; on a donc fait un essaie et celui-ci a été concluant, la demande était au rendez-vous ! Alors lorsqu’il a vu les Black Daft Faces, comme une évidence il m’a proposé de récidiver l’expérience, j’ai évidemment répondu par l’affirmative, je lui fait confiance il connaît bien son job et surtout il aime ce qu’il fait ! Tu as raison la reproduction sur aluminium découpé apporte une tout autre dimension à la création, la composition sort de son cadre et se fait objet, et c’est ce qui séduit. Cela dit j’aime assez le papier, un support d’art print très répandu, abordable et qui a fait ses preuves, tant sur le plan esthétique que décoratif. Mais bon, l’aluminium cut ça claque quand même !