Seuls : Chronique d’une série surprenante.

Seuls: Chronique d’une série surprenante. 

Seuls est avant tout une Bande dessiné publié chez Dupuis, on y retrouve Fabien Vehlmann et le talentueux Bruno Gazzotti se charge de la partie dessin. Créé en 200§, cette série voit pour la première fois le jour dans les pages du très célèbre « journal de Spirou » (tu ne connais pas le  « journal de Spirou », désole je ne peux rien faire pour toi..). Seuls est un petit coup de coeur qui date de fort longtemps mais qui suis son petit bonhomme de chemin et dont il est toujours bon de conter l’histoire. Certains (et je vous entends déjà) diront que cette série est orienter « série jeunesse » et je répondrai seulement que l’âge ne compte pas quand on aime . Alors oui l’histoire est un peu enfantine, mais le dessin que je qualifierai de semi-réaliste peut accueillir un lectorat très large. Et le scénario tiens en haleine n’importe qui tombera dans son engrenage. 

Il est déjà bon de vous parler des publications, outre ce qui est paru dans « le journal de spirou » , Seuls parait dans un format « Franco-Belge » classique (29,6 x 21,6 cm). Le premier cycle contient 5 tomes et compte déjà un intégral réunissant ceux ci. Le deuxième cycle a débuté déjà depuis quelques temps et compte 3 tomes, dont le tome 8 sorti il y a peu chez votre libraire favori. 

Maintenant mettons nous dans l’ambiance, et comme Seuls est une Bd basé sur le suspens je ne vous en dirai donc que très peu. Et oui pas de Spoiler dans cette chronique désolé pour ceux qui souhaitaient connaitre la fin. Donc commençons par une journée, des buildings et une bien jolie ville dénommé « Fortville ». Nous faisons vite connaissance de cinq enfants, Yvan qui attends le retour de ses parents scotché devant ses jeux vidéos, Camille quand à elle révise un contrôle qu’elle aura le lendemain. Dodji se fait racketter dans son nouvel internat, alors que Leïla s’adonne à sa passion, le bricolage. Et enfin Terry fait une petite crise à sa maman car il préférerai regarder la télévision plutôt que de se coucher. 

Tout prendra son sens le lendemain, quand au réveil ils découvrirons qu’ils sont seuls. Les cinq rescapés vont vite se retrouver et se rendre compte qu’ils se retrouvent livrés à eux mêmes sans aucuns adultes, dans une ville totalement déserte. Internet se retrouve donc coupé, de même que le téléphone et la télévision ne semble plus fonctionner. Un monde surdimensionné s’ouvre alors à eux, et ils ne perdront pas de temps à prendre possession de ce terrain de jeux. Le scénario prend alors son envole et les cinq nouveaux compagnons vont vite découvrir que des animaux sont toujours ici de même que d’autres enfants. Chaque groupes d’enfants aura alors formé à sa façon sa structure, et il est intéressant de voir le trait de personnage que Fabien Vehlmann va donner à ceux ci. On se rendra alors compte que l’enfance n’est pas si sympathique que ce qu’on essaie de nous faire croire. Plusieurs rencontres vont mener nos cinq amis dans des situations d’urgences, comme cette rencontre avec « le maître des couteux » qui a simplement décidé de les liquider. 

Par la suite, en quittant « Fortville » nous rencontrerons Saul, un jeune passionné par l’époque « hitlérienne » qui s’est imposé à la tête du « clan ». Il en viendront aussi à rencontrer un des enfants qui vivent eux dans un camp de fortune, lors de leur retour à « Fortville ». Et viendra alors la « Zone » et nos « héros » découvriront qu’ils sont dans une sorte de réplique de notre monde que l’on nommera « le monde des limbes ». Viendra par dessus tout cela , des morts, des trahisons et bon nombres de cris, de larmes et bien d’autres choses que nous vous laisserons découvrir. 

Un point fort de cette série et cet intrigue qui nous tiens et nous emmène toujours à la découverte de nouvelle chose, de nouveau lieu, de nouvelle sensation. Et c’est de cela que je parlais tout à l’heure, le suspens ne nous laisse que rarement un moment de repos. Notons quand même Seuls obtiendra le prix de la « jeunesse 9-12 ans » à Angoulême en 2007 pour son premier tome, le deuxième et le cinquième obtiendrons quand à eux le grand prix du « journal de mickey ». Deux belles récompenses pour une série qui le mérite, et qui a su s’imposer comme une valeur sûr. C’est donc loin d’être fini et c’est toujours un plaisir de se plonger dedans pour y découvrir la suite, mais je n’en dirai pas plus. Je ne voudrai pas vous dévoiler toute l’intrigue et vous enlever l’envie d’ouvrir à votre tour le petit bijoux de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti.