[Test JV] Mayan Death Robots. Un Worms-like très tactique.
Certains partent d’un postulat tellement énorme qu’on se demande parfois où cela va nous mener. Quand on m’a présenté Mayan Death Robots, on m’a parlé de robots arrivant sur Terre du temps des Mayas pour se foutre sur la gueule. Difficile comme accroche. Après on m’a dit que c’était comme Worms. Là on arrivait réussi à attirer mon attention.
L’histoire n’est qu’un prétexte pour vous plonger dans une atmosphère inhabituelle. En effet les niveaux seront aux couleurs de ce qu’on peut imaginer de l’époque Maya : de grands et majestueux bâtiments avec des couleurs allant vers le jaune et le vert ou le bleu / violet pour les moments de nuit style Mystérieuses Cités d’or. La population mexicaine étant déjà sur place fut impressionnée par les machines et décidèrent de vous vénérer. C’est donc aux commandes d’un robot et aidé de petits bonshommes qu’il vaut faudra vaincre votre adversaire.
La comparaison avec le célèbre titre de Team17 est flagrante : deux camps, chacun pour soi et il faut éliminer l’autre camp, mais cela s’arrête là. Contrairement à Worms, les joueurs exécutent leur action en même temps. Durant notre choix de ce que l’on va faire, l’action de l’adversaire est aussi visible à l’écran. Il faut bien choisir et faire preuve de bluff car il est impossible de faire demi-tour et le temps est limité. La seconde particularité de ce titre tient sur un principe simple mais efficace : il ne faut pas éliminer votre adversaire mais un objet qu’il détient, le noyau. Ce noyau possède une centaine de points de vie alors que votre robot n’en a que 75. Une tactique très intéressante se met alors en place car chaque joueur va tenter de protéger son noyau tout en détruisant celui d’en face. Une autre stratégie peut consister à tuer votre ennemi afin de gagner un tour sans être embêté avant la réapparition du robot.
Mayan Death Robots est tout simplement un pur jeu de tactique. Il faut choisir quoi viser et de quelle façon. Il est possible de détruire petit à petit le terrain pour faire tomber le noyau ennemi dans l’eau ; on peut se barricader derrière des briques gagnées au cours des tours précédents ; on peut utiliser des armes spéciales ; on se laisse tuer pour réapparaitre plus tard et choisir une meilleure position sur la carte (vos robots ne peuvent pas bouger, juste sauter durant un tour). Le nombre de possibilités est gigantesque. Et comme toutes les actions se jouent en même temps, cela engendre un mind game très intéressant.
À travers une bonne grosse trentaine de niveaux dans la campagne solo, vous allez pouvoir vous entrainer durement face à une IA qui se défend très bien. Tous les niveaux sont superbement bien réalisés et ont une entité propre : niveau bien séparé en deux ; plus d’eau dans un autre ; niveau bien relié (vos Mayas peuvent se déplacer et attaquer l’autre robot), etc. La campagne offre aussi de bien belles batailles face à des boss. Ces moments laissent place aux échauffourées habituelles pour se concentrer sur une tâche commune, celle d’éliminer la grosse bestiole. Les noyaux disparaissent alors momentanément et le côté ayant infligé le plus de dégâts au gros méchant gagne un bonus pour la suite de la bataille (il faut bien détruire l’autre noyau).
On peut regretter que cette aventure solo résume essentiellement Mayan Death Robots car le mode multijoueurs est exactement identique. Le jeu manque peut-être un grain de folie qui caractérise tant Worms (c’est pourquoi il est toujours joué depuis 20 ans). Les parties contre des amis sont marrantes mais on se retrouve finalement à passer à autre chose rapidement car le jeu demande une certaine concentration et il n’y a quasiment aucune place au hasard. Même avec dix robots à l’arsenal très différent, on se retrouve à jouer quasiment toujours avec le même comme dans un jeu de baston. Le solo aurait gagné à proposer des challenges avec d’autres personnages (des défis obligatoires par exemple) mais il n’en est rien.
Par son caractère peut-être trop sérieux et tactique, Mayan Death Robots se voit plus comme un jeu à lancer une bonne heure avec les potes sur le canapé avant de passer à la poilade avec un Towerfall ou un Lethal League qui sont autant demandeur d’efforts (voire plus) mais plus rigolos à jouer. Le titre de Sileni Studios d’en demeure pas moins une réelle réussite qu’on lance de temps en temps pour profiter de son gameplay parfait ou de son level design inspiré.
À défaut d’avoir fait une vidéo (ça arrivera sous peu dans un Let’s Play comme Broforce), je vous propose un trailer pour terminer ce test.
Fiche du jeu (au 15 mars 2016) :
Titre : Mayan Death Robots
Style : Action / Worms-like
Développeur : Sileni Studios (Belgique)
Éditeur : SOEDESCO Publishing
Sortie : Novembre 2015
Plateformes : Windows, MacOS et Linux.
DRM : Steam, Humble Store.
Configuration requise : PC classique
PEGI : ?
Prix : 15€
Testé à partir d’une version éditeur sur Steam (Windows). Screenshots réalisés par mes soins en qualité maximum (i5 4590, GTX 770 2Go et 8Go de RAM). Terminé en un peu plus de 5 heures pour la campagne solo.
[MàJ] Ajout d’une vidéo de présentation du jeu.